Mark Stone écoule actuellement la dernière année de son entente contractuelle avec les Sénateurs, au terme de laquelle il deviendra joueur autonome avec compensation. À sa quatrième saison complète dans la Ligue nationale, l’attaquant a prouvé depuis le début de son parcours qu’il est un marqueur redoutable et un joueur qui fait partie du plan de match des entraîneurs adverses.

Cette saison, Stone est en voie d’offrir la meilleure production offensive de sa carrière. Avant d’affronter les Flames vendredi soir, le choix de 6e tour des Sénateurs en 2010 totalisait 62 points en 57 matchs, soit à seulement deux points de la meilleure récolte de sa carrière lors de la campagne 2014-2015. De plus, Stone avait obtenu au moins un point à ses 10 derniers matchs, pour un total de 15 points pendant la séquence. Nul besoin de dire qu’il aurait déjà dépassé son sommet personnel s’il n’avait pas été à l’écart du jeu pendant neuf matchs, en raison d’une blessure.

Alors que Stone affiche un tel rendement, son entraîneur Guy Boucher ne cache pas à quel point il est devenu un élément clé chez les Sénateurs autour duquel on voudra assurément bâtir pour les saisons à venir.

« Mark Stone a une saison exceptionnelle! »

« Il connaît une saison exceptionnelle, et ce, depuis le jour un du camp d’entraînement. Il représente exactement ce qu’on veut comme individu et comme joueur. Il a joué à notre façon et il a été en mesure d’obtenir plus d’un point par match. C’est un exemple à suivre au niveau de ses habitudes de travail et son attitude. Ce qu’on veut c’est ça. »

Devenir un leader

À ses premières saisons avec les Sénateurs, Stone a suivi les étapes que doit suivre un jeune joueur à ses débuts. Il a appris à devenir un professionnel dans tous les aspects, afin de s’assurer d’avoir de bonnes habitudes de travail. Au fil des ans, il est devenu un joueur qui a gagné le respect de ses coéquipiers et cette saison, outre son rendement sur la patinoire, Mark Stone a acquis de l’expérience, de la maturité, et à 25 ans, il occupe une plus grande place dans le vestiaire de l’avis de son entraîneur, en montrant l’exemple.

« Quand tu commences ta carrière, tu es un athlète, ensuite tu deviens un pro et certains deviennent des leaders. Mark a suivi ce cheminement. L’an dernier il était un pro, toujours bien préparé, mais cette année il est passé à un autre niveau. Il tire les autres dans la bonne direction. »

Une progression intéressante de Thomas Chabot

Si Mark Stone semble maintenant atteindre la maturité comme joueur de hockey, Thomas Chabot en est encore au début de la courbe d’apprentissage, mais il gravit les échelons rapidement.

À sa première saison dans le circuit Bettman, le premier choix de l’organisation au repêchage de 2015 a dû faire preuve d’humilité. Il a compris rapidement qu’il existe un monde de différence entre le niveau de jeu des rangs juniors et celui de la LNH. Guy Boucher a bien résumé la situation.

« Dans le junior, il était tellement fort qu’il pouvait être le premier en fond de territoire offensif et il avait le temps de se replier en défense. Dans la LNH, tu ne peux pas faire ça, tu ne rattrapes pas les meilleurs joueurs. Il a très bien compris cela, il est très humble. »

Chabot reconnaît que la marge de manœuvre n’est pas du tout la même sur une patinoire de la LNH. Son intelligence du jeu et son niveau de maturité lui ont permis d’apporter les ajustements nécessaires à son jeu.

« Les joueurs ici sont tellement bons, j’ai dû changer ma façon de jouer. Je savais qu’en arrivant ici je n’aurais pas le même temps de glace qu’au niveau junior. Je dois m’habituer et m’améliorer défensivement, mais en restant le même joueur que j’ai toujours été. »

Le jeune homme de Sainte-Marie-de-Beauce admet qu’il a difficilement encaissé le fait d’amorcer la saison dans la Ligue américaine, avec les Senators de Belleville. Mais une fois la déception encaissée, il a choisi la bonne approche en se plongeant dans le travail. Son entraîneur est aujourd’hui en mesure de constater que son jeune défenseur a atteint un tout autre niveau, non seulement comme joueur, mais également comme individu.

« L’an dernier, c’était un kid, il n’était pas prêt du tout. Il a acquis beaucoup de maturité, il fait attention aux détails. Il saute sur la glace de bonne heure, il fait du temps supplémentaire et des séances vidéo. Il reconnaît lui-même ses faiblesses, mais c’est un gars qui comprend comment aborder les matchs et les entraînements. »

Son entraîneur ajoute qu’il a pris « une grosse coche » dans sa progression dernièrement, alors qu’il a été jumelé à Mark Borowiecki. Ce partenaire au style défensif lui convient davantage qu’Erik Karlsson, qui est évidemment un joueur qui prend beaucoup plus de risques sur le plan offensif. Celui que l’on surnomme « Boro » est également devenu un mentor pour Chabot.

ContentId(3.1266388):Patrick Friolet en entrevue avec Mark Stone
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« Il m’aide beaucoup », lance la jeune recrue des Sens. « Peu importe le moment, il est toujours prêt à m’aider si j’ai une question. Quand je fais une erreur, il me le dit et c’est la même chose quand je fais un bon jeu. Il m’aide à travailler mon jeu défensif en utilisant bien mon bâton et pour travailler mes duels à un contre un. »

L’approche des Sénateurs semble définitivement être la bonne pour faciliter la progression de leur jeune prodige en défense. Ils ne participeront pas aux séries cette année, mais ils établissent de bonnes bases pour la saison prochaine en préparant la relève. Les enjeux seront grands à Ottawa afin de replacer l’équipe sur la bonne voie à compter de la saison prochaine, mais ils peuvent quand même se réjouir de bâtir quelques aspects positifs d’ici la fin de la saison.​