Tim Stützle n'est pas juste un joueur porté sur l'attaque
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Au cours des derniers jours, les minces chances qu'avaient les Sénateurs d'Ottawa de se qualifier pour les séries se sont rapidement évaporées avec six défaites à leurs sept derniers matchs. Quoi qu'il en soit, les Sénateurs ont fait un énorme pas de l'avant cette année. Leurs 71 points ne sont qu'à deux d'égaler leur total de l'an dernier et d'ici la fin de la saison devrait facilement être leur meilleure année depuis leur apparition en finale de l'Est en 2016-2017.
Les additions de Claude Giroux, Alex DeBrincat, et Jakob Chychrun sont un vote de confiance de la part de la direction et viennent s'ajouter à un noyau de jeunes joueurs très talentueux. Résultat, sept des huit meilleurs pointeurs des Sénateurs ont 26 ans ou moins cette saison. Et ils sont menés par un jeune centre de 21 ans qui ne fait que s'améliorer depuis son arrivée dans la LNH.
On dit souvent qu'un centre de premier plan est l'une des pièces les plus importantes pour construire une équipe et les Sénateurs ont réussi à en dénicher un excellent en Tim Stützle. Repêché 3e en 2020 grâce au choix reçu des Sharks de San Jose dans la transaction qui a envoyé Erik Karlsson en Californie, Stützle a une avance considérable au sommet des pointeurs de sa cuvée. Ses 165 points sont 71 de plus que Lucas Raymond au deuxième rang et il a 24 buts d'avance sur Alexis Lafrenière.
Avec une douzaine de matchs encore à jouer, Stützle a déjà établi des sommets personnels en buts (35), aides (43) et points (78), en plus d'être responsable sur 200 pieds. Il a aussi vu ses totaux de buts passer de 12 à sa saison recrue à 35 cette saison, une progression fulgurante pour le jeune allemand. Il mène les attaquants de la capitale nationale avec plus de 20 minutes de temps de glace par match. Bref, il remplit à merveille le rôle de centre numéro un pour les Sénateurs à seulement 21 ans.
Un tireur efficace et polyvalent
Stützle se démarque par ses talents de marqueur cette saison avec 35 buts, une marque qui mène les Sénateurs et se classe dans le top-15 de la LNH. La recette du succès est simple pour Stützle : décocher de l'enclave. 33 de ses 35 buts sont venus de la zone payante et 24 sont venus du bas de l'enclave.
Sa polyvalence est probablement l'une de ses meilleures armes offensives. Il peut utiliser sa vitesse pour créer des opportunités, avec 11 buts marqués en entrée de zone, top-10 dans la LNH cette saison et à un seul but du deuxième rang. Il a notamment trois buts en infériorité numérique à ses huit derniers matchs, où sa vitesse joue un rôle clé.
tim stützle scores a shorthanded goal to make it a 2-2 game. pic.twitter.com/zdkJ5KyXyp
— zach (@zjlaing) March 15, 2023
Stützle a également 5 buts en échec avant et 9 buts en cycle offensif à sa fiche. Que ce soit en se positionnant dans l'enclave pour un tir sur réception, une feinte pour déjouer le gardien, ou simplement un tir puissant et précis, il remplit les filets adverses cette saison, et tout indique que ce n'est que le début pour lui.
Bon sur 200 pieds
L'apport de Stützle n'est pas limité au territoire offensif, loin de là. Il a joué plus de 80 minutes en infériorité numérique cette saison et a, comme mentionné plus haut, trois buts à court d'un homme en mars.
Stützle a d'excellents instincts dans son propre territoire, que ce soit pour remplir les lignes de passes ou être le premier sur le disque. Il mène la LNH en rondelles libres récupérées par match avec 20,5. Lui et Connor McDavid (20,4) sont les seuls attaquants cette saison qui ont réussi à maintenir une moyenne d'au moins 20 par match.
Il n'est pas encore au niveau d'être en contention pour le trophée Selke, remis annuellement au meilleur attaquant défensif de la LNH, mais considérant à quel point il élève son jeu d'année en année, il pourrait facilement se retrouver dans la conversation au cours des prochaines années, surtout avec la majorité des favoris habituels (Bergeron, Kopitar, O'Reilly, Toews) qui ne rajeunissent pas.
Le coeur d'un noyau prometteur
Même s'ils vont assurément rater les séries pour une sixième saison consécutive, Pierre Dorion a bien raison: la reconstruction est terminée à Ottawa. Avec Stützle, DeBrincat, Brady Tkachuk, Thomas Chabot, Jake Sanderson, et autres, leur jeune talent est prêt pour jouer de grosses minutes dans la LNH. Ils ont des vétérans comme Giroux pour entourer ces jeunes. Il est aussi facile d'oublier Josh Norris, qui n'a joué que 6 matchs cette saison après une performance de 35 buts l'an dernier qui lui a valu une prolongation de contrat de près de 8 millions $. Si Mads Sogaard peut s'avérer être la réponse devant le filet, les Sénateurs sont prêts à jouer dans la cour des grands.