Après une attente plus longue que prévue attribuable à la pandémie de COVID-19, la Québécoise Kim St-Pierre pourra finalement savourer sa place au Temple de la renommée du hockey, lundi, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’intronisation.

Dans moins de 72 heures, St-Pierre sera la 8e femme de l’histoire et la toute première gardienne de but à voir son nom être immortalisé avec les autres grands noms de son sport, à Toronto.

Ce sera donc un grand moment tant pour le hockey féminin que le hockey canadien, et son ancienne coéquipière d’Équipe Canada Danielle Goyette ne ratera ces moments magiques pour rien au monde.

Goyette, qui a été la première hockeyeuse québécoise à recevoir pareil honneur – c’était en 2017 – s’est entretenue de l'intronisation de St-Pierre avec Chantal Machabée dans le cadre d’une entrevue présentée à L’Antichambre.

« C’est un moment très spécial, surtout en tant que joueuse de hockey. C’est dur à expliquer, mais de se retrouver avec toutes les légendes de notre sport, des joueurs qu’on voyait comme des idoles d’enfance… C’est dur à croire tant et aussi longtemps que la fameuse soirée n’est pas arrivée. Je sais que Kim va se retrouver dans le même état en fin de semaine », a raconté l’ancienne attaquante double médaillée d’or olympique (à Salt Lake City en 2022 et à Turin en 2006).

« Tu rencontres les gens de ton entourage qui t’ont suivie durant ton parcours dans le hockey, tu rencontres les légendes. Tout va se passer sur deux ou trois jours, et lundi, ce sera le point culminant lorsqu’elle va livrer son speech. Lorsque ce moment est passé, la pression redescend et tu apprécies tout ce que tu viens de vivre. »

Quels sont les mots qui décrivent le mieux, pour Danielle Goyette, l’ancienne gardienne de but et ce qu’elle représentait pour le hockey féminin au Canada?

« Quand je pense à Kim, je pense à une joueuse d’équipe. Je me rappelle que dans une partie, elle avait demandé à l’entraîneure de faire jouer Charline Labonté pour la 3e période afin de lui donner de l’expérience au niveau international. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de joueuses qui auraient fait ça. Et l’autre mot qui me vient en tête, c’est la confiance. Quand Kim était dans les buts, on était confiantes en notre jeu. Personnellement, je sais que je prenais plus de risques car je savais que Kim allait faire les gros arrêts », s’est-elle rappelé avec le sourire.

« Kim, pour moi, ç’a été une gardienne de but qui performait de mieux en mieux quand les enjeux augmentaient. Pour gagner des championnats, ça prend quelqu’un à cette position qui fait la différence. Je pense que Kim nous a amené énormément de succès durant son passage avec l’équipe. »

Et quel aura été le match signature de Kim St-Pierre durant son illustre carrière entre les poteaux?

« En 2002, Kim a joué une partie extraordinaire dans la finale pour la médaille d'or (contre les États-Unis). Quand je pense qu'on avait écopé de huit pénalités consécutives dans ce match! Pour passer à travers tout ça, il te faut une grande gardienne de but. Kim a livré une de ses grandes performances. Elle en a eu beaucoup, mais je suis certaine que celle-là ressort du lot pour elle. »