Rugby Canada a annoncé avoir congédié l'ex-joueur Jamie Cudmore, vendredi, en raison d'une série de gazouillis jugés offensants à l'endroit de l'équipe féminine de rugby à sept.

Ses publications dénigraient les performances de l'équipe aux Jeux olympiques de Tokyo.

Cudmore, un dur à cuire sur le terrain de rugby quand il était toujours actif, occupait un poste d'entraîneur adjoint pour l'équipe canadienne masculine des moins de 15 ans et dirigeait le programme national de développement de Rugby Canada.

Cudmore s'est excusé et a supprimé ses gazouillis, mais a été relevé de ses fonctions peu après. Rugby Canada a décrit les publications comme « inacceptables et un non-respect de la politique de l'organisation ».

« C'était un événement émotionnel pour un bon ami à moi et je me suis emporté, a expliqué Cudmore sur Twitter. J'ai toujours joué ou entraîné avec émotion pour ce magnifique pays. Je suis désolé si j'ai offensé qui que ce soit. »

Le bon ami en question est l'ancien entraîneur-chef de l'équipe féminine de rugby à sept, John Tait.

Après avoir mené une longue enquête à l'endroit de Tait en raison d'une plainte conjointe de 37 joueuses actives et anciennes, Rugby Canada a déterminé que son comportement n'avait pas enfreint sa politique en matière de harcèlement ou d'intimidation.

Tait, qui a maintenu qu'il n'avait rien fait de mal, a tout de même démissionné de son poste. Ancien international canadien, il a mené l'équipe de rugby à sept féminine à une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio.

La controverse a divisé Rugby Canada et la majorité du personnel d'entraîneur de l'équipe a démissionné par solidarité envers Tait.

Les attentes étaient élevées à l'endroit de l'équipe féminine à Tokyo après leur excellente performance à Rio et leur position au classement mondial au moment où la saison a pris fin en raison de la pandémie de COVID-19.

Toutefois, les Canadiennes ont baissé pavillon face aux Fidji et à la France après avoir vaincu le Brésil, ratant les quarts de finale. Elles ont terminé neuvièmes après avoir battu le Kenya 24-10.

Dans un communiqué publié le 28 avril, les joueuses ont affirmé que leur plainte à l'endroit de Tait "expliquait l'abus psychologique, le harcèlement ou l'intimidation qu'elles ont subi dans un environnement centralisé d'entraînement".