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Accusé de « discrimination ethnique », le CIO réplique à Poutine

Vladimir Poutine Vladimir Poutine - Getty
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LAUSANNE, Suisse - Le Comité international olympique a balayé du revers de la main les allégations formulées vendredi par le président de la Russie Vladimir Poutine, qui estime que les athlètes originaires de son pays sont exclus des compétitions internationales par « discrimination ethnique ».

Le CIO avait recommandé aux fédérations sportives internationales plus tôt cette année d'admettre les athlètes russes qui pratiquent des disciplines individuelles à leurs compétitions sous bannière neutre en vue des Jeux olympiques de Paris en 2024, tout en maintenant l'exclusion des équipes du pays de Poutine.

Les athlètes peuvent recevoir le feu vert pour participer à des compétitions internationales sous bannière neutre s'ils n'ont pas appuyé activement la guerre en Ukraine, et s'ils n'entretiennent aucun lien avec l'armée ou les services de sécurité russes. L'application de cette recommandation par les fédérations sportives internationales a cependant varié d'une à l'autre.

« Nous nions fermement les allégations de discrimination ethnique », a évoqué le CIO par voie de communiqué au lendemain du discours de Poutine.

« Ce sont des réactions aux violations de la charte olympique de la part des gouvernements russe et biélorusse », a commenté le CIO, en référence à l'invasion de l'Ukraine qui a commencé en février 2022, quatre jours après la cérémonie de clôture des Jeux d'hiver de Pékin. La trêve olympique, soutenue par les Nations Unies, était encore en vigueur.

Poutine se serait également plaint jeudi que le droit des meilleurs athlètes de la planète à recevoir une invitation pour les Jeux olympiques avait été bafoué.

Cependant, la charte olympique est claire: « La participation aux Jeux olympiques est un privilège, et non un droit ».

« Tout athlète qui souhaite y participer est sujet à l'approbation du CIO, qui peut, à sa discrétion, en tout temps, lui révoquer ce droit, sans devoir se justifier », stipule l'article 44 du livre des règlements et principes qui guide le mouvement olympique.

Le CIO a indiqué vendredi que « les conditions strictes » établies pour définir le statut « d'athlète qui évolue sous bannière neutre et qui possède un passeport russe ou biélorusse » respectent sa charte.

Bien que le CIO ait suspendu le comité olympique russe la semaine dernière, pour avoir annexé les organisations sportives des régions occupées dans la portion orientale de l'Ukraine, il peut encore admettre certains athlètes par l'entremise des fédérations sportives internationales.

Le président du CIO, Thomas Bach, a aussi répété à maintes reprises qu'il a l'autorité absolue « d'admettre ou d'exclure » l'ensemble de la délégation russe des Jeux de Paris d'ici la cérémonie d'ouverture le 26 juillet prochain.