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RÉSULTATS

JO de Tokyo : un entraîneur du Bélarus réprimandé

Krystsina Tsimanouskaya Krystsina Tsimanouskaya - PC
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L'entraîneur d'athlétisme du Bélarus qui a essayé de forcer une sprinteuse à rentrer au pays après qu'elle eut critiqué son équipe aux Jeux olympiques de Tokyo a été accusé d'avoir enfreint les critères d'intégrité dans le sport.

L'Unité d'intégrité de l'athlétisme (UIA), qui supervise les mesures disciplinaires en athlétisme, a annoncé ces accusations contre Yury Maisevich jeudi. L'UIA allègue qu'il a enfreint les règles du code de conduite portant sur l'honnêteté, la dignité et la protection de la réputation.

Ces accusations ont été portées à la suite de l'expulsion de la spécialiste du 200 m Krystsina Tsimanouskaya, qui a questionné sur ses réseaux sociaux pendant la quinzaine olympique la décision de son équipe de l'inscrire au relais 4x400 m sans l'en aviser au préalable, a indiqué l'UIA.

Les entraîneurs ont alors décidé de la retourner dans son pays. Tandis qu'elle était escortée par des représentants de l'équipe dans l'aéroport de Tokyo, elle a discuté au téléphone avec sa grand-mère, qui lui a confié que ses publications sur les réseaux sociaux avaient fait des vagues dans les médias locaux du Bélarus, qui sont gérés par l'État.

D'ailleurs, le président du Bélarus, Alexander Lukashenko, menait au même moment des opérations contre les opposants à son régime.

Tsimanouskaya a demandé l'intervention de la police japonaise, qui est parvenue à la séparer des représentants de l'équipe du Bélarus. Elle a finalement pu prendre l'avion en direction de la Pologne, pour des motifs humanitaires.

Quatre jours après l'incident, le CIO a révoqué les accréditations de Maisevich et d'un autre entraîneur du Bélarus, Artur Shimak. Ce dernier n'a pas été accusé par l'UIA jeudi.

L'UIA n'a pas expliqué ce que ces accusations signifient, ni si une comparution aura lieu ou encore si des sanctions seront imposées à Maisevich s'il est reconnu coupable des accusations.

Pour sa part, Tsimanouskaya, qui est âgée de 26 ans, a obtenu la citoyenneté polonaise et a mentionné qu'elle espère représenter son pays d'adoption lors des Jeux olympiques de Paris en 2024.