La Suède est déçue et frustrée par un autre échec dans l'obtention des Jeux olympiques d'hiver

La Suède connaît trop bien le refrain.

Pour la neuvième fois de son histoire, le pays scandinave qui possède une riche histoire en matière de sports d'hiver a signifié son intérêt pour organiser les Jeux olympiques d'hiver. Et il a de nouveau essuyé un échec.

Ce dernier refus s'est produit mercredi, lorsque le Comité international olympique (CIO) a opté pour une candidature française inattendue – qui regroupera la région des Alpes et la station balnéaire de Nice, dans le sud de la France – pour la présentation des Jeux d'hiver de 2030.

Bref, les Suédois sont assommés.

Après tout, le CIO – qui a éprouvé des ennuis à obtenir des candidatures pour les JO de 2030 et qui s'est peinturée dans un coin alors que le temps commençait à manquer – avait ouvert la porte à la Suède en janvier dernier. Il s'agissait alors d'une candidature pratiquement identique à celle déposée pour l'obtention des JO de 2026, qui ont finalement été octroyés à Milan et Cortina d'Ampezzo.

La Suède avait reçu l'appui des gouvernements local et national, du monde des affaires et de ses organisations sportives. Pour une fois, ce pays avait l'appui de la population – un exploit, puisqu'elle a toujours refusé d'appuyer aveuglément les organisateurs d'événements sportifs d'envergure.

De surcroît, la candidature suédoise était solide d'un point de vue économique, et elle respectait les règles du développement durable – en accord avec les exigences stipulées par le CIO.

Mais ça n'a pas été suffisant.

Donc, les dirigeants du mouvement olympique suédois se posent des questions.

« Il y a une tendance, a admis Hans von Uthmann, le président du Comité olympique suédois, à l'Association Press jeudi. Que pouvons-nous tirer comme leçon de cette tendance? Est-ce que la façon de faire suédoise est incompatible avec les attentes du CIO? Je l'ignore. »

Von Uthmann a de la difficulté à avaler la décision du CIO – son pays a produit certains des plus grands athlètes de la planète en sports d'hiver, dont le légendaire skieur Ingemar Stenmark, les prestigieux fondeurs Gunde Svan et Sixten Jernberg, ainsi que le hockeyeur étoile Peter Forsberg –, qui signifie que la Suède n'a toujours pas pu organiser de Jeux d'hiver.

« En termes de développement durable, a-t-il rappelé, un thème qui est très cher aux dirigeants du CIO, il y avait deux candidatures (la Suède et la Suisse) qui ressortaient du lot, qui misaient essentiellement sur des installations existantes plutôt que sur la construction de nouvelles structures.

« Puis, les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 ont été octroyés à un pays qui souhaite bâtir deux nouveaux arénas », a-t-il conclu sèchement.