Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Sebastian Coe pourrait se présenter à l'élection présidentielle du CIO

Sebastian Coe Sebastian Coe - PC
Publié
Mise à jour

BUDAPEST, Hongrie - Le président de World Athletics, Sebastian Coe, pourrait songer à se présenter à la présidence du Comité international olympique une fois le mandat de Thomas Bach venu à échéance, en 2025.

« Je n'écarte pas l'idée, comme je ne lance pas ma candidature », a-t-il affirmé. Une réponse parfaite, puisque de faire campagne publiquement pour l'un des postes offrant le plus de pouvoir dans le monde du sport n'est pas permis, même si le nom de Coe revient constamment dans cette conversation.

Le double champion olympique de 66 ans était à moins de 24 heures d'être réélu sans opposition pour un troisième mandat à la tête de la fédération internationale d'athlétisme, à la veille du lancement des Mondiaux de Budapest, samedi.

Coe s'est servi de cette question au sujet du CIO pour parler de sa passion sans borne pour son poste actuel, indiquant qu'il y avait beaucoup à faire au cours des quatre prochaines années, notamment de moderniser le calendrier de l'athlétisme afin que le sport retrouve une place proéminente sur la scène internationale.

« Quand on parle de rendre notre sport plus pertinent dans la vie des jeunes, on parle de le rendre pertinent à leur style de vie, a indiqué Coe. Il y a plusieurs aspects qui doivent être revus et toute mon attention y est tournée. »

Parmi les autres candidats possibles au remplacement de Bach, on entend souvent les noms des membres du CIO Kirsty Coventry, médaillée d'or en natation pour le Zimbabwe; Juan Antonio Samaranch fils, dont le père a occupé le poste; ainsi que Nicole Hoevertsz, a ex-nageuse synchronisée d'Aruba.

Samaranch et Hoevertsz sont présentement vice-présidents, tandis que Coventry dirige la Commission de coordination des Jeux d'été de 2032, à Brisbane, en Australie.

Coe et Bach ont partagé la scène politique du CIO depuis 1981, quand ils ont été parmi les premiers athlètes invités à une réunion pour aider à modifier les Jeux d'été, qui étaient de plus en plus une compétition pour professionnels. Si jamais il devait accéder à la présidence, le passage de Coe à la tête du CIO pourrait très bien ressembler à ses huit premières années à la tête de World Athletics. L'organisation pourrait s'en retrouver transformée après une décennie sous Bach.

Sous sa gouverne, World Athletics a pris la position la plus sévère, tous sports confondus, au sujet de la Russie et de son système étatique de dopage. Présentement, les athlètes de la Russie sont exclus de toutes compétitions internationales d'athlétisme en raison de l'invasion de l'Ukraine. Ces politiques strictes sont à l'encontre de celles mises de l'avant par le CIO et la plupart du Mouvement olympique.

Malgré ces divergences, le curriculum vitae de Coe - qui comprend notamment la présidence du comité organisateur des Jeux de Londres, en 2012 - lui a valu une place au CIO dès 2020.

Mais Coe n'est pas blanc comme neige.

Coe a rompu une entente professionnelle personnelle avec Nike en 2011 alors qu'il était vice-président de l'IAAF, appellation précédente de la fédération internationale, concédant « que ça ne paraissait pas bien ». Environ au même moment, la fédération a outrepassé ses procédures de mises en candidature et a octroyé les Mondiaux de 2021 (déplacés en 2022 en raison de la COVID-19) à Eugene, Oregon, où Nike est un joueur important.

Il avait fortement suggéré à Eugene de déposer sa candidature pour 2021 après avoir été écartée de l'organisation des Championnats du monde de 2019, tout en assurant qu'il n'avait pas fait de lobbying pour Eugene auprès des décideurs.

Coe faisait également partie l'équipe de direction sous l'ex-président Lamine Diack, qui a été trouvé coupable d'avoir soutiré des sommes à certains athlètes et d'avoir accepté des pots-de-vin afin de vendre son vote dans l'octroi des villes hôtesses des JO.

Le Britannique a remplacé Diack en 2015 et a mis de l'avant plusieurs réformes couronnées de succès, de la mise sur pied en 2017 de l'Unité d'intégrité en athlétisme, qui supervise les cas de dopage dans un sport grandement touché par ce fléau.