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RÉSULTATS

Coupe du monde de rugby : quatre grands favoris pour une seule couronne

Antoine Dupont Antoine Dupont - Getty
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Mise à jour

Ne manquez pas le match entre la France et la Nouvelle-Zélande, vendredi dès 15 h, sur les ondes de RDS2 et RDS.ca.
*Tous les matchs de la compétition seront présentés sur l'une de nos plateformes.

PARIS – L'Irlande, la Nouvelle-Zélande, la France ou à nouveau l'Afrique du Sud? L'issue de la Coupe du monde 2023 en France s'annonce plus indécise que jamais avec quatre favoris à l'heure du coup d'envoi vendredi entre les All Blacks, triples champions du monde, et les Bleus, armés pour un premier sacre.

Sur leur sol, à moins d'un an des Jeux olympiques à Paris (26 juillet - 11 août 2024), le demi de mêlée étoile Antoine Dupont et sa bande ambitionnent de succéder aux Springboks. Et devenir ainsi la deuxième équipe de l'hémisphère nord à remporter la Coupe du monde de rugby, après l'Angleterre en 2003.

« Je pense qu'on n'a jamais été aussi bien préparés, au vu des quatre ans qu'on a fait, avec 80 % de victoires, le Tournoi en 2022 (Grand chelem à la clé, NDLR), une génération prometteuse, des joueurs talentueux, qui ont acquis de l'expérience, avec une continuité dans l'ossature de l'équipe », a affirmé le meilleur joueur de l'année 2021 dans un entretien à l'AFP.

Le moment semble en effet venu pour le XV de France, en plein renouveau depuis l'arrivée en 2019 de Fabien Galthié, qui a mis en place un système de jeu séduisant, basé sur un gros pack, une défense et une discipline de fer, et des lignes arrières à la liberté de mouvements encouragée. Et ce, malgré le forfait de son talentueux demi d'ouverture Romain Ntamack (genou).

L'Irlande, no 1 mondiale, et son inusable no 10 Johnny Sexton (38 ans) ont aussi les armes pour briser l'hégémonie « sudiste », après le Grand Chelem réalisé lors du dernier Tournoi des six nations. Mais le XV du Trèfle, qui n'a jamais dépassé les quarts de finale, est placé dans le groupe (B) le plus terrifiant aux côtés des Springboks, tenants du titre, et de l'Écosse, un sérieux négligé.

Gagner le titre pour une nation européenne serait une énorme prouesse. Car, hormis la parenthèse 2003, seules l'Australie (1991, 1999), l'Afrique du Sud (1995, 2007, 2019) et la Nouvelle-Zélande (1987, 2011, 2015) se sont partagé le trophée Webb-Ellis.

Les Springboks impressionnent

Si les Wallabies, battus cinq fois sur cinq durant l'été, ne semblent pas en mesure de rivaliser cette fois-ci, les Springboks eux ont fait forte impression en écrasant les All Blacks (35-7) à Twickenham lors de leur ultime match de préparation. Des Néo-Zélandais qui ont vécu les montagnes russes, au niveau des résultats, depuis la Coupe du monde 2019, mais qui demeurent de sérieux candidats au titre.

« Pour nous, être favoris ou pas, ce n'est pas ce qui compte », estime néanmoins le sélectionneur des Springboks, Jacques Nienaber. « La réalité, c'est que cela n'a aucune incidence sur nous, pas plus que cela n'en aura sur l'Écosse (le premier adversaire de son équipe dimanche, NDLR) ou la France d'ailleurs. »

Vingt équipes en tout, réparties dans quatre groupes, participent à la Coupe du monde, organisé dans neuf stades et où 600 000 supporters en provenance de l'étranger sont attendus. Fait inédit, l'Amérique du Sud aura trois représentants : l'Uruguay, l'Argentine et le Chili.

Dans la perspective des JO 2024, les matchs seront encore plus particulièrement scrutés en matière de sécurité et de fluidité des transports notamment.

Santé des joueurs

Enfin, cette compétition survient dans un contexte de croissance des adeptes du ballon ovale, World Rugby, l'instance du rugby mondial, ayant annoncé vendredi une hausse de 11 % sur un an des pratiquants dans le monde en 2023, atteignant les 8,46 millions de personnes, essentiellement due aux pays émergents ainsi qu'aux fillettes et jeunes femmes.

« Cependant, nous ne devons pas rester les bras croisés », a estimé son président Bill Beaumont.

« Plus de 80 % de nos joueuses et de nos joueurs sont issus de 20 nations et nous devons continuer à veiller à ce que notre sport soit aussi sûr, attrayant, accessible et adapté que possible afin de continuer à nous développer au-delà de nos bases historiques. »

Une priorité alors que le débat sur la santé des joueurs prend de l'ampleur après la multiplication d'actions judiciaires contre World Rugby et ses différentes fédérations, à la suite de commotions cérébrales.