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RÉSULTATS

L'Argentine se rassure face aux Samoa, 19-10

Lucio Cinti et Marcos Kremer - PC
Publié
Mise à jour

L'Argentine, dans un stade acquis à sa cause, s'est rassurée après sa défaite inaugurale face à l'Angleterre, en s'imposant contre les Samoa 19-10 vendredi à Saint-Étienne lors de la 2e journée du groupe D du Mondial-2023.

Les Pumas, qui affronteront le Chili à Nantes le 30 septembre puis le Japon le 8 octobre toujours à Nantes, peuvent désormais légitimement espérer voir les phases finales de la Coupe du monde en France.

Ils peuvent remercier pour cela leurs adversaires, Christian Lealiifano et Duncan Paia'aua en premier lieu. 

Le demi d'ouverture et l'arrière samoans ont totalement manqué leur entame de match et permis à l'Argentine, sérieuse sans être géniale, de prendre le match à son compte.

Paia'aua tout d'abord a commis la première erreur après à peine 30 secondes de jeu. À la retombée d'une chandelle de Lealiifano, il n'a pas cherché à disputer le ballon, a déséquilibré en l'air son vis-à-vis Juan Cruz Mallia et laissé ses partenaires à 14 pour les 10 premières minutes de la partie.

Comme cela ne suffisait pas, Lealiifano, dans ses propres 22 mètres, a oublié de remettre en jeu un ballon récupéré sur un bras cassé et rendu ainsi la balle aux Argentins qui n'en demandaient pas tant.

Acculée dans sa moitié de terrain, la solide défense samoane a logiquement fini par céder, l'ailier puma Emiliano Boffelli concluant un lancement de jeu bien exécuté de l'Argentine (7-0, 9e).

C'est ce qui a séparé les deux équipes tout au long d'une partie, loin d'être un sommet de jeu, mais qui a illustré parfaitement ce qui sépare les nations dites du premier tiers de celles du second, Fidji, Samoa et Tonga en tête.

Buteurs fiables

L'Argentine, nation majeure, a récité son rugby, appliqué un plan de jeu simple et efficace, ne se mettant en danger qu'en toute fin de partie, lorsque le score était fait en leur faveur.

Les Samoa, intrinsèquement au même niveau que leur adversaire, ont multiplié les choix hasardeux, n'ont pas su s'adapter à la pluie, drue, qui s'est abattue sur Saint-Étienne durant tout le premier acte, n'ayant d'autres solutions que de produire du jeu au large, alors même que le ballon, glissant, semblait impossible à contrôler. 

Tout le contraire des Pumas, qui devaient donc se rassurer après leur premier match raté face à l'Angleterre (défaite 27-10) et qui ont appliqué la recette propre au rugby pour cela: une conquête supérieure, un jeu au pied propre pour sortir de leur camp, des ballons portés pour se rapprocher de la ligne de mire samoane. Et des buteurs, Boffelli et Sanchez, plus fiables que leur vis-à-vis (19 points inscrits à eux deux).

L'Argentine devra considérablement hausser son niveau de jeu si elle souhaite disputer une demi-finale dans la compétition, le niveau atteint par ses illustres prédécesseurs en 2007 et 2015.

En jouant ainsi, elle devrait probablement atteindre les quarts de finale, sans trop d'encombre et ferait mieux qu'il y a quatre ans au Japon où elle n'était pas parvenue à sortir de son groupe. Un progrès en somme.