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RÉSULTATS

Le PSG n'a pas résisté à l'AC Milan et San Siro

Olivier Giroud Olivier Giroud - PC
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Mise à jour

Le PSG, pourtant en forme depuis sa débâcle à Newcastle début octobre, n'a pas résisté mardi à la fureur de San Siro et s'est incliné face à l'AC Milan (2-1) lors de la 4e journée de Ligue des champions.

Avec cette défaite et la victoire de Dortmund (2-0) contre Newcastle, le groupe F est complètement relancé: les Allemands en ont pris la tête (7 points), un point devant le PSG, qui devance l'AC Milan (5 pts) et Newcastle (4 pts).

Le chemin vers les huitièmes de finale est donc de nouveau incertain pour les hommes de Luis Enrique, qui n'ont toujours pas joué leur match référence à l'extérieur cette saison.

Cela devra être le cas face au « mur jaune » à Dortmund lors de la 6e journée de C1 et avant ce dernier match de groupe, ils devront battre les Anglais au Parc des Princes le 28 novembre pour ne pas connaître une nouvelle déroute européenne.

Donnarumma battu par Giroud

« Ici c'est Milan » avait prévenu San Siro avant le début du match par une banderole au pied de la Curva Nord, remplie de supporters entièrement vêtus de noir.

Comme prévu, les Parisiens ont du faire face à un San Siro des grands soirs. Ils ont tremblé et ont cédé mardi face à la ferveur de cette enceinte historique du foot européen, et des joueurs milanais.

Comme à Newcastle (4-1) où ils avaient semblé liquéfié par l'ambiance de St James' Park, les coéquipiers de Gianluigi Donnarumma, sifflé à chaque prise de balle, n'ont pas réussi à surmonter l'atmosphère.

Et cela s'est répercuté dans le jeu, loin du match il y a deux semaines à domicile remporté 3-0.

Malgré leur cinq victoires consécutives et face à un AC Milan qui n'avait pas gagné depuis quatre matchs, les Parisiens ont été brouillons et ont été souvent pris dans la profondeur. Notamment par le Portugais Rafael Leão et par Ruben Loftus-Cheek, tous deux en grande forme mardi à la différence de Kylian Mbappé, très discret.

Les Parisiens avaient pourtant bien commencé le match, grâce à une tête de l'ancien Interiste, Milan Skriniar, qui a inscrit son premier but sous les couleurs parisiennes (9e), sous les yeux des anciens joueurs du PSG David Beckham et Marco Verratti.

Mais les Milanais ont vite répondu en égalisant grâce à un retourné acrobatique de Leao (12e), qui n'avait pas marqué depuis septembre, inscrivant là le premier but de son équipe en C1 cette saison.

En seconde mi-temps, le gardien parisien parti de l'AC Milan libre en 2021 mais détesté des « tifosi » a été battu par Olivier Giroud, marquant son premier but en Ligue des champions cette saison, et servi par un autre Français, Théo Hernandez (50e).

Poteau

En fin de match, ils ont tenté à de nombreuses reprises face à Mike Maignan, impeccable, et ont campé dans la surface milanaise, en vain. Même quand Lee Kang-in a trouvé le poteau (89e).

Avant le coup d'envoi, le match avait commencé dans les tribunes: les Italiens ont répondu avec Matrix aux tifos du Parc des princes d'il y a quinze jours, où les ultras avaient dressé un Jean-Paul Belmondo tirant sur le diable Rossoneri.

Les « tifosi » avaient également préparé un accueil houleux à Donnarumma, copieusement hué lors de son échauffement et pendant le match notamment par la tribune Curva Nord, où des billets « Dollarumma » ont été régulièrement lancés depuis les tribunes.

Lundi soir, la fête avait déjà été gâchée quand un supporter parisien a été « gravement blessé » à coups de couteau au niveau de la jambe lors de heurts avec des fans italiens dans les rues milanaises.

Cette attaque survient moins de deux mois après qu'un supporter de Newcastle a été poignardé dans le même quartier de la ville lombarde, également avant un match de C1 contre Milan.

« Le Paris Saint-Germain condamne toute forme de violence dans ou autour des stades. La sécurité de nos supporters est une priorité absolue pour le Club. Le Paris Saint-Germain défend les valeurs du sport et réitère son engagement pour un football respectueux et apaisé », a indiqué à l'AFP le PSG, juste avant le match.

Le match a été classé à risque en raison de la venue des 4.300 supporters parisiens, qui ont été peu entendus malgré les chants et fumigènes. Après avoir défilé dans les rues de Milan escortés par la police en début d'après-midi, la grande majorité des supporters du PSG se sont rassemblés sur la place du Duomo, avant de se rendre au stade, sous escorte policière.

FC Barcelone se fait surprendre par le Shakhtar

Le FC Barcelone n'avait besoin que d'un point pour valider son billet pour les huitièmes de finale mais le Shakhtar Donetsk a profité de la terne prestation catalane pour s'imposer (1-0) et se relancer dans le groupe H.

Les hommes de Xavi sont toujours premiers avec neuf points mais sont désormais sous la menace du FC Porto qui, avec six points, peut revenir à hauteur s'il bat Anvers (0 point) plus tard. Donetsk avec six points est aussi un candidat à la qualification.

Son avant-centre Sikan a puni la première période brouillonne du Barça en prenant à revers Ter Stegen d'une tête décroisée après un centre au cordeau de Gocholeishvili, alerté sur le côté droit par une somptueuse transversale de Sudakov (40e).

En seconde période, malgré un terrain abîmé qui a gêné les transmissions, le FC Barcelone a affiché plus de maîtrise pour menacer le but adverse. Surtout, Xavi a procédé à quatre changements d'un coup (58e) pour dynamiter la rencontre.

Trois minutes plus tard, Lewandovski et Joao ont échoué à bonifier un bon centre de Yamal. C'est encore le jeune prodige Yamal qui s'est montré dangereux de la tête quelques minutes plus tard.

Mais le plus gros frisson est venu d'un raid solitaire de Newerton, hors jeu d'un cheveu alors qu'il avait enroulé sa frappe vers le petit filet opposé (87e). Les Ukrainiens haranguaient leurs supporters qui se sont déplacés jusqu'à Hambourg en Allemagne, où leurs matches à domicile sont relocalisés cette saison en C1 à cause de la guerre.

En face, les Barcelonais avaient beau jeu de réclamer deux pénalties, en vain.

Heureusement pour lui, le club catalan a hérité d'un groupe très abordable, parce qu'il n'est pas encore très convaincant en ce début de saison, tout heureux d'avoir gagné sur le fil contre la Real Sociedad (1-0) le week-end dernier après avoir perdu le Clasico contre le Real Madrid (2-1).

Très bonne opération de Dortmund face à Newcastle
           
Le Borussia Dortmund s'est imposé mardi en début de soirée sur sa pelouse du Westfalenstadion 2 à 0 contre Newcastle, réalisant une très bonne opération dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Vainqueur 1 à 0 il y a deux semaines sur la pelouse de St James Park face à cette même équipe de Newcastle, Dortmund s'empare de la tête de ce groupe F extrêmement serré avec sept points, en attendant en soirée le match à San Siro entre l'AC Milan (2 pts) et le Paris SG (6 pts).

Grâce à ces deux victoires contre Newcastle, les joueurs d'Edin Terzic s'offrent trois points d'avance sur leur adversaire du jour, virtuellement quatre puisqu'ils s'assurent l'avantage dans les confrontations directes en cas d'égalité à la fin de la phase de groupes.

Le BVB aura l'occasion d'assurer sa place pour la phase à élimination directe dans trois semaines dans le nord de l'Italie.

Balayés il y a seulement trois jours dans leur stade par le Bayern (4-0) lors du Klassiker du foot allemand, les Jaune et Noir ont parfaitement redressé la barre mardi soir face aux Magpies, qui impressionnent pourtant outre-Manche mais qui ne comptent que quatre points après quatre matches en C1.

Complètement transparent contre les Munichois samedi, Niclas Füllkrug a ouvert le score à l'issue d'un mouvement de Dortmund qu'il a initié.

Sur une tentative de passe longue de Nico Schlotterbeck interceptée par Newcastle, Füllkrug a récupéré la balle et s'est ensuite retrouvé idéalement placé à six mètres pour reprendre la passe en retrait de Marcel Sabitzer à la 36e minute.

Brandt omniprésent et buteur

À 30 ans, l'avant-centre de la Mannschaft inscrit son premier but en Ligue des champions, lui qui a signé à Dortmund cet été en provenance du Werder Brême après avoir terminé meilleur buteur de la Bundesliga lors de la saison 2022/23 avec 16 buts.

En seconde période, Newcastle est passé tout près de l'égalisation à la 56e minute. Sur un centre de Valentino Livramento millimétré pour Joelinton, l'attaquant brésilien de 27 ans, pourtant seul à six mètres, n'a pas trouvé le cadre face Gregor Kobel.

Par la suite, Dortmund s'est montré plus dangereux, par Julian Brandt notamment dont la frappe croisée à la 58e minute a été déviée du bout des doigts par le gardien de Newcastle, Nick Pope.

Contrairement au match aller, où Dortmund avait tremblé jusqu'au bout avec deux barres transversales à partir de la 86e minute, les coéquipiers de Kobel ont dominé leur sujet sans sueurs froides inutiles.

Joueur le plus dangereux du BVB mardi soir, Brandt a été récompensé à la 79e minute. Sur un coup franc pour Newcastle, Karim Adeyemi a idéalement lancé Brandt pour jouer un deux contre un avec Sabitzer. Brandt a croisé sa frappe du gauche pour tromper Pope et donner de l'air à son équipe.

Au moment du tirage, le président du BVB Hans-Joachim Watzke avait rappelé qu'en 2012, son club avait aussi hérité d'un groupe extrêmement difficile avec le Real Madrid, Manchester City et l'Ajax Amsterdam. Dortmund s'en était sorti et s'était hissé en finale, battu par le Bayern à Wembley, où se jouera à nouveau la finale en juin 2024.

Leipzig s'impose à Belgrade et se qualifie pour les huitièmes de finale
           
Le RB Leipzig est allé s'imposer à Belgrade face à l'Etoile Rouge 2 à 1, et s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions dès la 4e journée de la phase de groupes.

Avec neuf points au compteur, les hommes de Marco Rose occupent la deuxième place de leur groupe derrière Manchester City (12). Ils possèdent huit points d'avance sur les Young Boys de Berne (1) et sur Belgrade (1) et sont assurés de finir à l'une des deux premières places de leur groupe.

Demi-finaliste de la Ligue des champions en 2020 (battu par le Paris SG à Lisbonne lors de l'inédit Final 8), Leipzig dispute sa sixième Ligue des champions dans sa jeune histoire (club fondé en 2009 et monté en première division en 2016) et se hisse pour la quatrième fois dans la phase à élimination directe.

Solides vainqueurs de Berne (3-1) lors de la première journée, les coéquipiers d'Emil Forsberg n'ont perdu qu'une fois cette saison en Ligue des champions, contre le tenant du titre, Manchester City (3-1). Il y a deux semaines, ils avaient dominé l'Etoile Rouge à domicile (3-1).

Mardi soir en Serbie, Leipzig a ouvert le score dès la 8e minute par Xavi Simons, et s'est mis à l'abri à la 77e minute par Loïs Openda. Les deux internationaux néerlandais et belge sont arrivés dans l'est de l'Allemagne à l'été, pour palier les départs du Hongrois Dominik Szoboszlai à Liverpool et de Christopher Nkunku à Chelsea.

Trois minutes avant de prendre deux buts d'avance, Leipzig avait réussi à conserver son avance sur une double parade de Janis Blaswich.

Sur un centre de Kings Kangwa mal négocié par la défense de Leipzig, Belgrade a réduit le score sur un but contre son camp de Benjamin Henrichs à la 81e minute, relançant le suspense.

Dans le temps additionnel, Blaswich a une nouvelle fois sauvé son équipe, repoussant une tentative de Kangwa.

Manchester City au chaud, déjà qualifié en 8es de finale

Trop puissant, trop facile, le tenant du titre Manchester City s'est qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des champions pour la 11e saison consécutive, avant même les deux derniers matches de groupe, mardi en surclassant 3-0 les Young Boys de Berne, éliminés.

A domicile, les champions d'Europe n'ont fait qu'une bouchée des Suisses, dont le surnom ("jeunes garçons") a pris une résonance particulière face au rouleau-compresseur anglais, tracté par sa machine à buts Erling Haaland.

Berne a rejoint les vestiaires à la mi-temps avec deux buts de retard, zéro tir contre huit pour son adversaire, mais avec le maillot du géant norvégien, que le capitaine Mohamed Camara a demandé, et obtenu, au vu de tous.

L'avant-centre de City, deuxième au classement du Ballon d'Or 2023, était annoncé incertain après être sorti samedi contre Bournemouth (6-1), souffrant d'une torsion à une cheville. Mais il a couru comme un beau diable, ouvert des espaces et marqué, son hobby préféré.

Le premier n'a pas été le plus compliqué à mettre, un pénalty inscrit d'un contre-pied parfaitement exécuté (23e, 1-0). Le second a offert une palette élargie, du pas de recul pour aller chercher le ballon jusqu'au missile envoyé, du gauche, de l'extérieur de la surface (51e, 3-0).

39 buts pour Haaland

A 23 ans, le Norvégien étire encore un peu plus des statistiques affolantes en Ligue des champions, la compétition qu'il a gagnée pour la première fois en juin dernier, comme son club.

L'ancien de Salzbourg et Dortmund a déjà marqué 39 buts en 34 matches dans la compétition reine en club, dont 16 en 15 rencontres avec les Citizens. Le record de rapidité pour atteindre la barre des 40 buts, actuellement détenu par Ruud van Nistelrooy (en 45 matches), devrait rapidement voler en éclats.

Pep Guardiola a repoussé cette performance à plus tard en sortant Haaland à l'heure de jeu, autant pour le préserver avant le déplacement à Chelsea, dimanche en Premier League, que pour offrir une exposition et de l'expérience à Oscar Bobb, son remplaçant de 20 ans.

L'entraîneur pouvait se permettre ce luxe alors que le score était déjà porté à 3-0 par la grâce de Phil Foden, à la patte gauche aussi soyeuse qu'efficace (45e+1), et parce que l'expulsion de Sandro Lauper (53e) avait déjà éteint l'infime suspense restant.

« Aimer jouer ensemble »

Les actuels leaders du championnat suisse, soutenus par un parcage visiteurs remuant, bruyant et indiscipliné, se sont contentés de défendre autant que possible, sans aucune initiative offensive ou presque, et c'est presque un miracle pour Berne de repartir avec seulement trois buts dans les valises.

« On a gagné 3-0 mais dans un autre jour, ç'aurait pu être cinq ou six, n'a d'ailleurs pas masqué Jack Grealish, passeur décisif pour Foden, à l'antenne de TNT Sports. La clé du succès pour City? Avoir "le meilleur manager du monde" et des coéquipiers qui "aiment être ensemble et jouer ensemble chaque jour », a-t-il répondu.

Les Mancuniens ont déjà leur billet au chaud pour les huitièmes de finale, disputés en février, mais il ne sera pas question de négliger la fin de leur parcours qualificatif.

Le 28 novembre, les Anglais (12 points) auront une petite finale pour la première place du groupe G à disputer face aux Allemands de Leipzig, leurs actuels dauphins (9 pts), eux aussi qualifiés après leur victoire mardi sur le terrain de l'Etoile rouge de Belgrade (2-1). Ce sera aussi l'occasion d'étirer leur invincibilité européenne  à l'Etihad en 2023 avant une dernière balade, le 13 décembre à Belgrade.