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Rudy Camacho : Nancy est « le meilleur entraîneur que j'ai eu »

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MONTRÉAL – Rudy Camacho a joué la première note du concert d'éloges qui attendait logiquement Wilfried Nancy au terme de la saison historique que vient de conclure le CF Montréal.

À sa deuxième saison en poste, Nancy a mené l'équipe avec la 15e masse salariale de la MLS au troisième rang du classement général. Le CFM a fracassé des records de franchise au niveau des victoires (20), des points (65) et des buts marqués (63). Il a aussi établi une nouvelle marque de la MLS en récoltant 35 points sur les terrains adverses. L'équipe a terminé sa saison 2022 avec 19 points de plus qu'elle en avait accumulés l'année précédente.

Autant d'arguments qui solidifient le dossier de Nancy dans la course au titre d'entraîneur de l'année dans le circuit Garber.

« C'est pas le plus grand nom, mais c'est le meilleur entraîneur que j'ai eu », a statué Camacho mardi après l'entraînement qui lançait officiellement la préparation pour le parcours éliminatoire de l'Impact.

Camacho, 31 ans, a joué une trentaine de matchs en troisième division française et deux saisons complètes dans le championnat belge avant d'être recruté en MLS par Rémi Garde. Il a vécu l'étrange caméo de Wilmer Cabrera et le séjour compliqué de Thierry Henry.

Pour lui, son entraîneur actuel se démarque de ses prédécesseurs dans deux aspects de son métier.

« Tactiquement, c'est le coach qui a proposé le meilleur jeu jusqu'à maintenant », juge le général de la défense à trois instaurée par Nancy. « Ça m'a surpris. Je ne connaissais pas ses idées de jeu parce qu'il était toujours un peu dans l'ombre. J'ai été surpris un peu comme tout le monde. Agréablement surpris. »

Nancy a aussi gagné ses joueurs à sa cause par sa capacité à connecter avec eux au niveau personnel.

« Je pense que c'est le job d'un coach, aujourd'hui, d'être pédagogue, enchaîne Camacho. Je ne suis pas coach, mais j'en ai eu plein. Je pense que c'est le plus important. Aujourd'hui, Will et le staff, c'est en grande partie grâce à eux si on est là. Nous, on applique ce qu'ils nous disent, mais un grand mérite à eux. Tu gardes un groupe soudé en étant pédagogue. »

Patience payante

En trois années passées en MLS, Joel Waterman est passé d'un obscur projet à un partant indélogeable dans la défensive montréalaise. Sa progression a même attiré l'attention de l'équipe nationale canadienne. En entrevue avec RDS plus tôt cette saison, le défenseur de 26 ans avait imputé une grande partie de ses succès au changement d'entraîneur qui s'est opéré entre sa première et sa deuxième saison.

« Will m'a permis de faire des erreurs et m'a laissé le temps de les sortir de mon système, d'apprendre et de gagner en confiance », expliquait Waterman.

C'est cette même patience qui a permis à Lassi Lappalainen d'assimiler la position de latéral gauche après avoir surtout été utilisé comme ailier à son arrivée à Montréal.

« Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui adhérait à cette position pour Lassi, a rappelé Camacho. On voulait le voir un peu plus offensif. Il n'y a que le staff qui a cru en ses qualités et ça a payé. Il n'a pas fait de bonnes performances à un moment donné, mais le staff a continué à croire en lui. Au final ils ont bien fait parce qu'il s'est adapté et aujourd'hui il est important dans notre dispositif et vraiment de plus en plus dangereux. »

Lappalainen, qui a aussi été relativement épargné par les blessures, a obtenu plus de minutes de jeu en 2022 (1942) que dans l'ensemble de ses trois premières saisons au club (1921). Il a marqué trois buts, ajouté sept passes et son nom se retrouve aujourd'hui sur le bulletin de vote visant à récompenser le joueur ayant effectué le plus beau retour en MLS.

« [Wilfried] a cru en plusieurs joueurs même si on a tous fait des erreurs à moment donné. Et il a bien fait parce que maintenant je sors de l'équipe, [Corbo] entre et performe. Romell sort, tout le monde performe. Il n'y a pas d'indispensable. C'est grâce à Will et grâce au staff. Nous, on ne fait que suivre. »