MONTRÉAL - S'il se montre aussi animé sur le terrain qu'il ne l'a été en visioconférence jeudi et s'il affiche la même hargne pendant les matchs qu'il dit posséder, Alistair Johnston va se faire beaucoup d'amis, et rapidement, parmi les partisans du CF Montréal.

Trois jours après l'annonce de son acquisition dans une transaction avec le Nashville SC - une nouvelle qui avait coulé quelques jours avant Noël - Johnston a passé environ 25 minutes avec les nombreux médias qui se sont branchés à sa première sortie officielle, jeudi après-midi.

Souriant, l'air détendu et le ton enthousiaste, le défenseur de 23 ans s'est notamment dit content d'avoir l'occasion de gagner sa vie au soccer professionnel dans son pays, lui qui a vu le jour à Vancouver et qui a grandi dans les régions de Montréal et de Toronto.

« Ma première réaction (en apprenant l'échange) a été d'être tout à fait enthousiaste. C'est une bonne chose pour moi, je pense, que de jouer chez moi, dans mon pays. C'est quelque chose que je voulais faire et qui m'emballait », a déclaré Johnston, dans une réponse qu'il a amorcée dans un français plus que respectable, dans les circonstances, avant de passer à l'anglais, comme en quelques autres occasions pendant la visioconférence.

Johnston a par ailleurs paru flatté et même impressionné par le fait que le CF Montréal ait déboursé 1 M$ pour obtenir ses services. Et non seulement l'équipe a délié les cordons de la bourse pour l'amener au Québec, elle lui a fait signer un contrat de deux ans, assorti de deux années d'option.

« Je ne crois pas, à partir des conversations que j'ai eues avec mon agent et les gens autour de moi, que (Nashville) a offert mes services (à d'autres équipes). Je crois que c'est davantage le fait que Montréal est arrivé, s'est montré très persuasif et a présenté plusieurs offres importantes, au point où Nashville ne pouvait plus refuser. »

« Le CF Montréal a vraiment montré qu'il me voulait, il a montré que j'étais sa principale cible pendant l'entre-saison et il a bougé. Ça m'apporte beaucoup de confiance et d'excitation de savoir qu'une équipe tient tant à moi et pense autant de bien (de moi). »

En plus de se joindre à une formation de son pays d'origine et qui, de toute évidence, croit grandement en lui, Johnston portera l'uniforme d'un club dont il dit apprécier la façon de jouer.

« C'est une équipe qui pratique un très beau style et que j'aime le plus regarder jouer. L'an dernier avec Nashville, même si nous avons obtenu de bons résultats contre le CF Montréal (une victoire et deux matchs nuls), j'ai trouvé que c'était l'une des équipes les plus difficiles à affronter. Je pense qu'elle compte sur un bon personnel, qu'elle va grandir et devenir meilleure. Je suis emballé à l'idée d'en faire partie et je pense que je peux aider l'équipe. »

Invité à parler de son propre style de jeu, Johnston s'est décrit d'abord et avant tout comme un joueur combatif.

« Il n'y a aucun doute qu'il y a en moi une mentalité qui s'approche du hockey, et je pense que les gens vont le voir assez rapidement. Je suis un compétiteur. J'aime le jeu physique, j'aime faire un tacle. C'est ce qui me met en marche. Je vais tout donner sur le terrain. »

Aussi, en se joignant au CF Montréal, Johnston retrouvera des coéquipiers au sein de l'équipe nationale du Canada. Le groupe inclut le gardien James Pantemis, le défenseur Kamal Miller, qu'il connaît depuis longtemps, et Samuel Piette, un autre bon ami pour qui il voue beaucoup de respect.

« " Sam " est l'incarnation même d'un leader. Il a tout ce que vous recherchez d'un capitaine », a-t-il affirmé.

À ce sujet, Johnston se dit prêt à jouer un rôle de leader auprès d'une formation plus jeune que celle qu'il quitte, et qui a raté les éliminatoires de peu en 2021.

« J'ai envie de jouer un rôle important, et je veux aider l'équipe à atteindre le prochain niveau. »