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Chute abrupte pour le CF Montréal

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Le début d'année était porteur d'une unanimité déstabilisante dans l'univers du CF Montréal. Des supporters aux joueurs, en passant par les médias, tout le monde s'entendait pour dire que le train était de retour sur les rails après une saison 2023 à oublier.

 

Que s'est-il passé pour qu'on vive une chute aussi abrupte?

 

Malaise profond

 

« Il y a autre chose ».

 

C'était la réponse de Laurent Courtois après la dégelée à Toronto. On lui demandait si la contreperformance s'expliquait par un manque d'intensité ou par autre chose.

 

Difficile d'en dire plus en cinq si petits mots.

 

À mon sens, les analyses de match sont devenues futiles. Depuis la demande d'échange de Mathieu Choinière (toujours présumée) et le départ d'Olivier Renard, l'équipe est déboussolée et sans âme. Si ce n'est que coïncidence, c'en est toute une.

 

Il semble y avoir un malaise profond. Un malaise qui ne se règle pas avec de simples ajustements tactiques.

 

Dossier à régler

 

La situation de Choinière résume bien la confusion qui règne actuellement quand vient le temps d'analyser le projet du XI Montréalais.

 

En quelques semaines seulement, le récipiendaire du trophée Giuseppe Saputo a incarné des messages qui partent dans tous les sens.

 

D'un côté, ses discussions contractuelles avec le club ont frappé une impasse et son clan a reçu une flèche de Gabriel Gervais pour la nature publique des négociations après sa demande de transfert. Une flèche à laquelle il a semblé répondre en se couvrant la bouche après son but contre Columbus.

 

En parallèle, il est le joueur le plus utilisé par un entraîneur qui l'encense et lui a confié le brassard de capitaine en Championnat canadien.

 

Ça rend la chose un brin confusant quand vient le temps de cerner l'estime et la valeur que le club attache au Québécois de 25 ans.

 

Le CF Montréal gagnerait à régler ce dossier au plus vite pour apporter plus de clarté au projet sportif.

 

Faire ses erreurs

 

À sa nomination le 8 janvier, Laurent Courtois soulignait l'importance d'avoir des joueurs qui ont le courage de faire des erreurs. Une approche essentielle pour un club qui mise sur le développement, plutôt que l'acquisition dispendieuse de produits finis.

 

Il ne faudrait pas oublier qu'il en va de même pour l'homme à la barre. L'entraîneur aura-t-il la même latitude pour faire ses erreurs et en tirer ses leçons?

 

En ce moment, il profiterait grandement d'un appui des hautes instances du CF Montréal. Idéalement un appui public, afin d'envoyer un message fort aux joueurs et au marché montréalais.

 

Il ne fait aucun doute que les résultats sont médiocres et l'engagement insuffisant. Le coach est aussi le premier à admettre qu'il a encore beaucoup à apprendre. Ce serait toutefois une erreur monumentale de remettre le poste de Courtois en question.

 

À l'heure actuelle, il y a beaucoup d'éléments à remettre en place dans l'organisation avant de pouvoir isoler le coach comme variable expliquant les insuccès de l'équipe.