Le CF Montréal fait match nul avec le Fire de Chicago au retour de Romell Quioto

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Tous les astres semblaient pourtant alignés pour que la magie opère. Accueilli par le public sous un tonnerre d'applaudissements pour ses premières minutes de jeu en un tout petit peu plus de quatre mois, Romell Quioto avait d'une certaine manière le sort du CF Montréal au bout du pied.

L'attaquant hondurien, tenu à l'écart de la compétition depuis le 13 mai en raison d'une blessure à un muscle ischio-jambier, était en effet en excellente position pour offrir à son équipe le but qu'elle était incapable de marquer malgré un nombre ahurissant de chances obtenues jusque-là.

Mais le coup franc de Quito réalisé quelques instants seulement après son entrée en scène à la 77e minute a été bloqué par le mur du Fire de Chicago et l'Impact a finalement dû se contenter d'un verdict nul doux-amer de 0-0, samedi soir, devant une salle comble de 19 619 spectateurs.

Le CF Montréal occupe ainsi toujours le 8e rang de l'Association Est avec maintenant 36 points en 28 rencontres, un point devant son plus proche poursuivant, DC United, qui a également fait match nul, ce soir, contre Charlotte. Bref, les choses ne bougeront plus trop au classement d'ici à ce que les Montréalais jouent leur prochaine partie face à Cincinnati, mercredi, au Stade Saputo.

« J'avais l'impression d'être dans un film avec le coup franc et la foule en délire. J'étais certain que Romell allait marquer », a avoué le gardien de but Jonathan Sirois après la rencontre au terme de laquelle il a signé son 11e jeu blanc depuis le début de la saison, un record d'équipe.

« Le résultat n'est pas frustrant, il fait même du bien, parce que le plus difficile dans ce sport-là, c'est de créer des occasions, a quant à lui mentionné l'entraîneur-chef Hernán Losada. Ce soir, il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain. C'est juste une question de manque de finition.

« La défense (qui pouvait compter sur le retour de Joel Waterman dans la formation, NDRL) s'est très bien débrouillée avec et sans le ballon. Tous les joueurs étaient très bien concentrés. Mais je le répète, il faut simplement trouver le moyen de marquer des buts. Il faut demeurer positif. »

Pourtant, Losada semblait découragé après que le ballon envoyé de la tête par George Campbell eut fini sa course contre la barre horizontale à la 23e minute. Il s'agissait alors de la 5e véritable chance de marquer du CF Montréal, qui avait pris d'assaut le territoire du Fire dès la 1re minute de jeu grâce à Zachary Brault-Guillard, qui a connu un très fort match, ainsi qu'à Nathan Saliba.
 

Heureusement, contrairement à d'autres fois plus tôt cette saison, l'Impact n'a pas été rattrapé par son manque d'opportunisme, le Fire obtenant son premier tir en direction de Sirois qu'à la 45e minute. Il y a néanmoins eu une petite période de flottement à la suite des arrivées d'Ariel Lassiter et Chinonso Offor à la 58e minute, les visiteurs obtenant 3 chances en à peine 4 minutes mais les ajouts de Bryce Duke et Quioto à la 77e ont ramené le CF Montréal sur le droit chemin.

« Ce n'est jamais facile d'entrer si tard dans un match, mais je souhaitais seulement créer des occasions et c'est ce que j'ai réussi, a analysé Duke. Romell a donné tout ce qu'il avait et il a vraiment bien joué. J'espère maintenant avoir la possibilité de bâtir une vraie chimie avec lui. »

« Quioto ne pouvait pas jouer plus de quinze minutes aujourd'hui, mais c'est évidemment très encourageant en vue de mercredi soir, a ajouté Losada. Il a donné un second souffle à l'équipe. »

Si le travail de Quioto a été scruté à la loupe pour des raisons évidentes, il ne faudrait pas oublier l'apport de Duke, qui a obtenu 4 tirs au but – son plus haut total depuis que le CF Montréal a fait l'acquisition de ses services de l'Inter Miami en avril dernier – en seulement 13 minutes de jeu.

« Il faut être satisfait de notre prestation. Nous avons bien joué, il faut construire là-dessus, a dit Duke. Il faut continuer de travailler fort à l'entraînement et tout va finir par tomber en place. »

Les plus cyniques répondront qu'avec seulement six matchs à disputer au calendrier régulier, il serait à peu près temps que les joueurs censés remplir le filet se mettent à marquer des buts.