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« Un nouveau chapitre » : Losada ne veut plus parler du passé

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RDS et RDS.ca présenteront le match d'ouverture de la saison du CF Montréal contre l'Inter Miami, samedi soir dès 18 h 30 avec l'émission d'avant-match.

MONTRÉAL – Tout entraîneur est condamné à gagner. Les rares fois où ledit entraîneur prend possession d'une équipe établie, bien nantie et habituée à la réussite, le niveau de tolérance à l'échec est encore plus bas.

Depuis sa toute première journée au CF Montréal, Hernan Losada vit avec la pression de succéder à un coach qui avait mené son équipe à des hauteurs jusque-là inaccessibles et qui, pour cette raison et bien d'autres encore, a été élevé au rang de héros populaire par les partisans du club.

Vingt victoires, 65 points, 63 buts marqués. Autant de records d'équipe qui ont contribué à fixer les prochaines attentes envers le Bleu et Noir. Losada s'est toujours lui-même affiché comme étant très ambitieux. Très vite, il a publiquement parlé de sa volonté de viser et de briser les marques établies par son prédécesseur.

Mais pendant un long camp d'entraînement duquel peu d'informations filtraient sur les méthodes de travail du nouveau coach, les modifications aux déploiements tactiques, le rendement des nouvelles acquisitions ou le déroulement des matchs préparatoires, inévitablement les conversations sont restées en orbite autour de certains thèmes récurrents.

Jeudi, à deux jours de son premier match sur le banc de touche du XI montréalais, Losada a tracé une ligne dans le sable et a poliment demandé à ce qu'on remise le passé d'un côté et qu'on l'accompagne de l'autre pour la suite.

L'heure n'est plus à la nostalgie. C'est son équipe maintenant.

« Je pense que c'est une perte de temps de continuer à se comparer à ce qui s'est passé la saison dernière, a déclaré le pilote argentin lors de sa dernière apparition publique avant le match de samedi contre Inter Miami (18h30, RDS). On se prépare pour une saison complètement différente. Plusieurs joueurs sont toujours avec nous, mais d'autres ont quitté et d'autres qui n'ont pas eu l'occasion de jouer l'an dernier auront des rôles plus importants. Alors les comparaisons, je n'aime pas trop ça. »

« Je comprends que dans le monde du soccer, il y en aura toujours. Mais c'est une nouvelle année avec de nouveaux principes de jeu, des nouveaux joueurs et de nouvelles circonstances. On fera de notre mieux pour faire une bonne saison peu importe ce qui a été fait dans le passé. C'est une page blanche et un nouveau chapitre pour le club. »

Le défenseur Kamal Miller partage l'avis de son entraîneur. Même s'il convient qu'il est « difficile de tourner la page » et de laisser les accomplissements antérieurs aux archives, il juge qu'il est temps de regarder vers l'avant.

« Notre groupe est solide et Hernan a été très clair sur ses ambitions. Il veut surpasser les sommets qu'on a atteints l'an dernier. Alors ça ne mène à rien de s'accrocher au passé. C'est bien de savoir qu'on a apporté autant de joie au club et à la ville, mais si on ne veut pas rater nos cibles cette année, il faut passer à autre chose. »

Gagner à l'étranger

N'en déplaise à Losada, certaines tendances historiques restent pertinentes à aborder. L'un des exploits – peut-être le plus impressionnant de tous – accomplis par l'édition 2022 dirigée par Wilfried Nancy aura été de décrocher 11 victoires sur une possibilité de 17 sur les terrains adverses. Jamais l'équipe n'en avait obtenu plus de quatre avant cette campagne historique.

Mais même ce groupe aspirant aux grands honneurs n'avait pas échappé au danger qui guette l'Impact au début de chaque saison, alors que l'indisponibilité du Stade Saputo l'oblige à jouer une majorité de rencontres à l'étranger. Il y a un an, les Montréalais avaient dû patienter à leur cinquième match de la saison pour produire un premier résultat positif. Leur implication en Ligue des champions avait rendu leur tâche encore plus compliquée.

Cette embûche ne sera pas un facteur cette année, mais leur calendrier à lui seul contribuera à leur donner des maux de tête. Le CFM jouera cinq de ses six premiers matchs à l'extérieur. Trois d'entre eux – Austin, Nashville et Vancouver – nécessiteront des déplacements de plus de quatre heures et les mèneront dans un autre fuseau horaire.

Néanmoins, Miller entrevoit le défi avec optimisme.

« Sans la Ligue des champions, on a eu beaucoup de temps pour se préparer et les gars sont dans une forme sublime. On pète le feu et nos idées sont claires. Tout le monde, surtout les plus vieux, réalise que c'est difficile d'arracher un résultat sur la route dans cette ligue, mais c'est un aspect dans lequel on a excellé l'an dernier et on veut continuer ça. On veut aller du chercher du concret de chacun de ces cinq matchs sur la route. Dans un monde parfait, on gagnerait les cinq. »

« Je sais qu'au début de saison, toutes les équipes qui doivent composer avec le climat, comme Montréal, jouent beaucoup de matchs à l'extérieur. Mais on va essayer de prendre des points, de proposer des plans de matchs intelligents pour commencer la saison du bon pied. »