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Sirois prêt à prouver sa valeur devant les siens

Jonathan Sirois Jonathan Sirois - Instagram - @jo_sirois27
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MONTRÉAL – Comme plusieurs artistes ou créateurs, Maxime Crépeau a eu besoin de s'exiler pour que son talent soit reconnu à sa juste valeur. Avec l'émergence du gardien québécois Jonathan Sirois, fort à parier que le CF Montréal agira autrement cette fois.

 

Somme toute, Crépeau a eu à se contenter d'un rôle de spectateur avec le club montréalais qui n'a donc pas été en mesure de maximiser son potentiel et d'obtenir un retour intéressant. Par la suite, le gardien n'a pas tardé à briller avec les Whitecaps de Vancouver et le Los Angeles FC.

 

Après deux saisons en prêt dans la CPL, avec le Valour FC à Winnipeg, Sirois revient dans le giron du CF MTL cette année. La bonne nouvelle pour lui, c'est que ses prestations prometteuses – dont un titre de gardien de l'année – représentent des arguments impossibles à ignorer.

 

Sirois devrait ainsi jouer le rôle d'adjoint à James Pantemis et il savourera chaque minute sur le terrain. À vrai dire, fouler la pelouse n'est que son seul objectif.

 

« Bien sûr, j'ai plusieurs forces, mais aussi plusieurs faiblesses à améliorer physiquement et techniquement. Mais le but principal demeure de disputer des minutes. De faire une année complète, sans jouer, ce serait très décevant pour être honnête », a admis l'athlète de 21 ans.

 

Car Sirois ne s'en cache pas, ça lui fait le plus grand bien mentalement de franchir cette étape.

 

« Ouais, j'ai attendu ça quand même longtemps. C'est un sentiment un peu d'excitation et de nervosité parce que tu sais que ton but se rapproche », a-t-il confié.

 

Mais Sirois demeure bien conscient que son passage en CPL a été déterminant.

 

« Sans ça, ç'aurait été compliqué d'avoir des minutes ici. J'ai grandi en tant que joueur, mais aussi comme personne à Winnipeg. Je crois que ces deux années ont été très bénéfiques », a reconnu le gardien de six pieds.

 

« Maintenant, c'est le moment pour moi de montrer au club que je suis capable de jouer des matchs en MLS », a poursuivi celui qui dégage un beau mélange de confiance et de réalisme.

 

L'an dernier, Sirois n'avait pas convaincu les dirigeants de le retenir à Montréal.

 

« Je n'ai pas eu de promesses, mais je n'arrive pas au camp avec la même naïveté que l'année dernière. Je sais que James a très bien terminé la saison, il a peut-être une petite longueur d'avance. Mais, en même temps, rien n'est coulé dans le béton. J'ai un coup à jouer et c'est à moi de montrer que j'ai ma place et que je peux jouer de bonnes minutes », a raconté Sirois dont le potentiel a incité le CF Montréal à laisser partir Sebastian Breza.

 

Le gardien prometteur a trouvé cet appui réconfortant et ça viendra le toucher droit au cœur de jouer avec logo du CF Montréal.

 

« Mon rêve, depuis que je suis petit, c'est de jouer ici, au Stade Saputo, devant ma famille, mes amis et toute la ville. J'attends ce moment depuis des années », a exposé le Québécois qui admire le parcours de Crépeau qui cartonne avec le LAFC.

 

« C'est une grande inspiration, une preuve de détermination et de persévérance. Quand j'ai fait mon court prêt à Vancouver, j'ai eu la chance de lui parler un peu et je l'ai découvert comme personne », a émis Sirois.

 

La persévérance n'est pas un mot lancé en l'air. Sirois réalise que ce ne sera pas évident pour lui d'imiter Crépeau. À preuve, il a même perdu son poste de partant pendant la deuxième moitié de la dernière saison en CPL.

 

« Cette deuxième saison a été plus challengeante et difficile. Dans le sens que j'ai eu beaucoup plus de hauts et de bas. La première année, ce fut très joyeux, j'ai un peu flotté sur un nuage toute la saison. L'an dernier, j'ai passé une séquence sur le banc. C'était à moi de mieux gérer les moments, mais j'ai énormément appris et ce fut très enrichissant », a témoigné Sirois avec franchise.

 

« Ça pourrait me servir cette année. Si je finis par jouer cinq ou six matchs, je dois être capable d'être bon », a-t-il enchaîné.

 

Au niveau de son profil, Sirois n'est pas le plus grand pour sa position. Mais il correspond toutefois aux caractéristiques des gardiens modernes qui sont assez doués pour s'impliquer dans le jeu.

 

« Ça fait partie de mon style. Depuis que je suis tout jeune, même à l'Académie, j'étais un gardien très agressif. Je sais que Wilfried (Nancy) utilisait beaucoup les gardiens pour sortir de derrière. On verra cette année de quelle manière on sera sollicités », a indiqué Sirois.

 

Et du côté psychologique, le produit québécois se croit outillé mentalement pour composer avec la pression que le marché montréalais impose sur les gardiens.

 

« Ce n'est pas toujours facile pour un gardien à Montréal, peu importe le sport. Mais je suis prêt pour ça. Je l'ai vu de l'extérieur l'an passé et même un peu de l'intérieur quand il y avait Evan Bush et Clément Diop, j'étais là. Je commence un peu à comprendre et je pense que je suis prêt pour ça », a conclu Sirois.

 

Le choc semble bien encaissé par George Campbell
 

En décembre, le CF Montréal a procédé à l'acquisition de George Campbell d'Atlanta United. Le défenseur central américain reconnaît qu'il a été sous le choc en apprenant la nouvelle, mais il semble désormais bien encaisser ce changement.

 

« J'étais pas mal triste au début, je ne savais pas comment réagir. Mais je connaissais leur style de jeu, c'est une équipe très brave qui joue à partir de l'arrière. Je suis très heureux de ce que je vois en ce début de camp et j'adore la ville depuis mon arrivée », a-t-il raconté.

 

L'athlète de 21 ans comprend cependant qu'il devra batailler ferme pour hériter d'un rôle de partant alors que Rudy Camacho, Kamal Miller et Joel Waterman semblent en voie de conserver ces positions.  

 

« Mon but demeure de bien jouer et devenir un partant. J'ai beaucoup travaillé récemment pour être plus confiant comme défenseur et m'impliquer dans le jeu à l'occasion. J'ai un physique imposant, je veux progresser avec le ballon et solidifier la ligne arrière », a déclaré Campbell.

 

Le CF MTL a prouvé qu'il parvenait à augmenter la valeur de plusieurs de ses joueurs tout en moussant leurs candidatures pour jouer en équipe nationale. Sans surprise, ce scénario enchante aussi Campbell.