MONTRÉAL - Pendant que les porte-couleurs du CF Montréal, samedi après-midi, auront leurs pensées tournées vers leur match contre le Charlotte FC qui aura lieu quelques heures plus tard en Caroline du Nord, de jeunes joueurs qui aspirent à se joindre à l'équipe de la MLS auront les pieds sur un terrain à Ottawa où ils commenceront à bâtir leur rêve pour qu'il devienne réalité.

C'est en effet samedi après-midi à 14h que le U23 du CF Montréal, aussi appelé Club de réserve, disputera son premier match dans la Première Ligue de soccer du Québec (PLSQ), au Quinn's Pointe Field contre Ottawa South United.

Ce sera la première de 22 parties pour l'équipe de l'entraîneur-chef Nicolas Gagnon dans cette ligue semi-professionnelle qui compte 12 clubs.

Et à écouter les propos qu'il a énoncés à des journalistes lors d'une mêlée de presse impromptue jeudi midi au Centre Nutrilait, il n'est pas trop tôt.

« Hâte! Très hâte! Il y a des joueurs là-dedans qui n'ont pas joué de matchs compétitifs avec trois points depuis la pandémie. On a très, très, très hâte au début du championnat », a affirmé Gagnon, qui est à la tête d'un groupe de 24 joueurs qui disputera ses matchs locaux au Centre Nutrilait à compter du samedi 21 mai.

Comme l'a rappelé Patrick Leduc, directeur de l'Académie du CF Montréal, le club de réserve a pour objectif de développer les joueurs qui sont un peu plus âgés dans l'Académie et qui cognent à la porte des professionnels.

Par ailleurs, dans certains cas, le club de réserve pourra aussi donner du temps de jeu à des joueurs qui ont parfois des contrats professionnels, des joueurs qui évoluent avec l'équipe MLS mais qui, sous certaines conditions, vont pouvoir jouer avec le club de réserve pour aller chercher une remise en forme ou pour retrouver du rythme.

« La moyenne d'âge de notre équipe l'an dernier, si je vous donne un aperçu, c'était 18 ans. Ce sont des jeunes joueurs qui vont jouer dans une ligue semi-pro. C'est le meilleur calibre qu'il peut y avoir au Québec, outre la MLS », a souligné Leduc.

« On va avoir une jeune équipe qui va affronter des équipes un peu plus âgées, un peu plus expérimentées, mais c'est exactement ce qu'on cherche. D'avoir un défi physique, tactique aussi bien sûr. Un défi pour les joueurs qui cherchent à passer la prochaine étape dans leur carrière. »

Comme toute équipe inscrite dans une ligue compétitive, la position au classement sera l'un des barèmes pour évaluer le rendement du club. Mais ce ne sera pas le seul.

« C'est sûr que la performance se mesure de plusieurs façons. On peut regarder victoires-défaites, mais c'est aussi la façon qu'on joue. Les principes que l'on emploie ressemblent énormément à ceux de notre première équipe », a d'abord expliqué Leduc.

« Mais en même temps, on développe aussi des joueurs qui vont avoir une mentalité de gagnant. Donc, il ne faut pas penser que le résultat, à la fin, n'a aucune importance. (...) Il faut montrer qu'on est là pour bien jouer, selon les principes qu'on veut, mais aussi qu'on est prêt à compétitionner. Pas juste à compétitionner, même à gagner », a renchéri Leduc.

La saison de la PLSQ s'est amorcée le 7 mai et prendra fin le 2 octobre. Les quatre premières équipes du classement prolongeront leur saison afin de se disputer la Coupe PLSQ, avec les demi-finales les 15 et 16 octobre et la grande finale, le 22 octobre.