Chez les Français, pas de sympathie pour Messi
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AL RAYYAN, Qatar – Chez les preneurs aux livres, deux finalistes difficiles à départager. En conclusion de la Coupe du monde, la France et l'Argentine proposent une affiche relevée entre deux des équipes identifiées comme de sérieuses prétendantes en début de compétition. Qui gagnera? Toutes les prédictions se valent.
Mais dans le cœur d'une majorité d'amateurs, un favori sentimental domine la trame narrative à l'aube de cette finale. À 35 ans, au crépuscule d'une carrière qui l'a vu écraser les records et accumuler les trophées en club, Lionel Messi a une ultime chance de franchir le dernier pallier entre l'admiration et la canonisation.
Pour lui, la mappemonde du foot est bleu ciel. Seul un pays peuplé d'environ 68 millions irréductibles, au-dessus duquel brille l'étoile d'une récente conquête, reste insensible au destin la Pulga. Pour cause, puisqu'on y vise un formidable exploit qui n'a pas été réédité depuis 60 ans, celui de défendre un titre de champion du monde.
Messi? Rien à cirer, comme ils disent là-bas.
« C'est un grand joueur, c'est vrai qu'on le regardait quand on était jeune, a convenu Randal Kolo Muani vendredi. Mais personnellement, j'ai déjà joué contre lui quand j'étais au FC Nantes et ça n'a pas trop changé ma vie. Ça ne change rien pour moi. Quand je suis sur le terrain, je prends du plaisir. Jouer contre n'importe qui, ça ne va rien changer pour moi. »
L'histoire est un peu différente pour Ousmane Dembélé. Messi et lui ont été coéquipiers au FC Barcelone de 2017 à 2021. À 20 ans, le jeune ailier est arrivé dans le vestiaire de l'un des plus grands clubs avec comme voisin de casier le légendaire « Léo ». « Je l'ai toujours dit, c'est l'un des joueurs qui m'ont fait aimer le Barça avec Andrés Iniesta. »
Dembélé se souvient d'un compagnon « très simple, très calme » et généreux avec les jeunes. Sur le terrain, ses conseils ont été précieux. « J'ai passé quatre belles années avec lui », dit-il. Mais il n'hésitera pas à lui fendre le cœur dimanche s'il en a l'occasion.
« Aujourd'hui on est l'équipe de France en finale de la Coupe du monde, et puis on se bat pour notre pays, pour notre équipe, pour tout le chemin qu'on a fait depuis le début. Nous les joueurs, tous les Français, on veut gagner, ajouter une troisième étoile. Oui d'accord, avec la grande carrière qu'il a connue, Lionel Messi, ça serait bien qu'il gagne. Mais nous aussi, nous voulons la gagner. »
L'équipe argentine ne se résume pas non plus à Messi. L'attaquant Julian Alvarez a quatre buts depuis le début du tournoi, les jeunes milieux de terrain Enzo Fernandez et Alexis Mac Allister sont complimentés de toutes parts et le gardien Emiliano Martínez connaît un bon tournoi. Le milieu de la Juventus Angel Di Maria pourrait quant à lui être prêt pour un retour au jeu.
« C'est une grosse équipe, on l'a tous vu, se méfie Kolo Muani, auteur du but d'assurance en demi-finale contre le Maroc. Ils ont des éléments un peu partout et aussi il y a Messi, un très gros joueur. Il faudra faire attention, ça pourrait venir nous attaquer de tous les côtés et c'est une équipe qui met beaucoup d'intensité. Mais on les a bien travaillés et je pense qu'on sera prêt pour jouer la finale. »
Du miel et du gingembre
En plus de leurs rivaux Argentins, les joueurs français doivent présentement se méfier d'un vilain virus qui a affaibli leur effectif au cours des derniers jours.
Selon ce que rapporte L'Équipe, les défenseurs centraux Raphaël Varane et Ibrahima Konaté ainsi que le milieu de terrain Kingsley Coman en sont présentement affectés et ont conséquemment raté l'entraînement de vendredi.
La bonne nouvelle, c'est qu'Adrien Rabiot est de retour sur pied après une absence forcée contre le Maroc. Même chose pour Dayot Upamecano, qui avait dû rester sur le banc en demi-finale.
Lors de leur rencontre avec les médias, avant l'entraînement, Kolo Muani et Dembélé avaient dit ne pas s'inquiéter par une prolifération possible de la maladie.
« Personnellement non parce que je pense que mes coéquipiers et moi, on fait attention. Les docteurs mettent en place quelques zones sanitaires. On fait attention. Je pense qu'on ne doit pas s'inquiéter sur ça. Ça va aller mieux dans les jours à venir », avait prédit Kolo Muani
« Dayot et Adrien ont eu mal à la tête, un peu mal au ventre. Je leur ai fait un petit thé avec du gingembre et du miel et ça allait mieux, a rigolé Dembélé. Mais on n'est pas préoccupés par ça et j'espère que tout le monde sera prêt pour la finale. »
Toujours selon L'Équipe, le latéral Theo Hernandez et le milieu défensif Aurélien Tchouaméni ont fait l'impasse sur l'entraînement en raison de pépins physiques mineurs.
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