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RÉSULTATS

La France existe sans Kylian Mbappé

Olivier Giroud et Antoine Griezmann Olivier Giroud et Antoine Griezmann - PC
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Tableau de la Coupe du monde

AL KHOR, Qatar - La France a prouvé samedi en quarts contre l'Angleterre (2-1) qu'elle ne se résumait pas à Kylian Mbappé. Muselée, la superstar s'est effacée au profit des cadres expérimentés et d'une force collective à toute épreuve, pour surmonter les erreurs et rêver d'un doublé à la Coupe du monde de la FIFA 2022™.

Mbappé, le coups de moins bien

Buteur lors de ses quatre premières titularisations dans le tournoi, l'attaquant des Bleus s'est retrouvé sans solutions, samedi, face à la dense défense des Three Lions qui s'était préparée à le contrer.

Le Parisien a rarement pris le meilleur sur Kyle Walker dans ce mano a mano très attendu, avec une seule frappe tentée. Jusque-là, il avait tiré au moins cinq fois par match au Qatar, hormis lors de Tunisie-France (trois tirs en 40 minutes de jeu).

« La tactique était la bonne, nous avons joué comme il faut, nous avons été agressifs, nous avons arrêté Mbappé », a souligné le milieu anglais Declan Rice.

Mbappé n'a pas pour autant démérité: il a créé le décalage à l'origine de l'ouverture du score d'Aurélien Tchouaméni, notamment, et a délivré plusieurs bons ballons.

En quête de tous les records et du trophée de meilleur buteur du Mondial, le Bondynois a mis son cas personnel de côté au moment de célébrer le but d'Olivier Giroud, en adressant des claques amicales à son aîné, sourire aux lèvres. Et il a explosé de joie comme un gamin sur le penalty raté de Harry Kane.

Contre le Maroc mercredi, « Kyky » sait qu'il sera attendu au tournant dans son duel face à Achraf Hakimi, son meilleur ami du Paris SG.

Giroud, Lloris, Griexmann : les tauliers sont là

Sacrés trentenaires! Au stade al-Bayt d'al-Khor, les cadres des Bleus ont tourné à plein régime. Avec ses six arrêts au soir d'une 143e sélection record, Hugo Lloris aurait été sacré homme du match si la distinction n'était pas revenue à Giroud, buteur insubmersible de la tête pour faire la différence.

« C'était une soirée spéciale, ma 143e sélection, face à l'Angleterre, un pays dans lequel j'évolue depuis dix ans », a savouré le gardien, 35 ans.

Giroud, 36 ans, cumule quatre buts dans le tournoi, après avoir été muet en 2018. Et le Grenoblois a avoué que ce 53e but était « peut-être encore plus beau » que le 52e, synonyme de record. « Ça a été une émotion indescriptible », a décrit le no 9.

La recette ne serait pas complète sans ajouter l'ingrédient Antoine Griezmann: le meneur de jeu de l'Atlético Madrid a délivré deux passes décisives, dont un caviar pour Giroud, devenant le meilleur passeur de l'histoire des Bleus, à 31 ans, avec 28 offrandes.

Il a surtout affiché, à nouveau, une présence défensive totale, multipliant les tacles et les replis, une tâche cruciale pour l'équilibre collectif de l'équipe de Didier Deschamps, lequel a longtemps hésité, dans le passé, à aligner quatre joueurs à vocation offensive.

Erreurs coupables, mais résilience

« Ce qui fait pencher la balance, c'est notre esprit d'équipe, le fait de ne rien lâcher, de bosser les uns pour les autres ». L'analyse de Giroud, après la rencontre, résume les forces des Bleus dans cette Coupe du monde.

Sonnée par les blessures de nombreux titulaires (Paul Pogba, N'Golo Kanté, Karim Benzema, Lucas Hernandez, Presnel Kimpembe), la France s'est soudée derrière une résilience de tous les instants.

Il fallait au moins cela pour surmonter, samedi, les assauts répétés des Anglais et se relever de deux fautes évitables commises dans la surface par Tchouaméni et Theo Hernandez, rappelés à l'ordre sur ces moments d'inattention.

« On doit mieux faire sur les deux situations, moi le premier », a reconnu Tchouaméni. « On a pas mal subi mais on a été forts dans la tempête. Et, surtout, on a été tranchants quand il le fallait », a prolongé Lloris, insistant sur « le mental » de la bande.

Les paroles du capitaine font écho à celle du sélectionneur. « La qualité ne suffit pas, dans ce groupe il y a aussi le mental, et peut-être aussi un peu l'expérience », a insisté Deschamps.