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Le Qatar doit montrer son « vrai » visage face au Sénégal

Akram Afif Akram Afif - PC
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Deuxième ou dernière chance ? Le Qatar, dominé par l'Équateur 2-0 en match d'ouverture du Mondial-2022, doit retrouver son football face au Sénégal vendredi s'il ne veut pas devenir le pays hôte le plus rapidement éliminé dans l'histoire du tournoi.

Sortie à l'issue de la phase de groupes en 2010 après un nul (1-1 face au Mexique), une défaite (3-0 contre l'Uruguay) et une victoire (2-1 sur la France), l'Afrique du Sud a jusque-là le pire bilan pour un pays organisateur.

Mais, dès dimanche, le Qatar s'est mis en position de faire moins bien en devenant le premier pays hôte à s'incliner lors de son match inaugural, le tout premier en Coupe du monde pour la sélection dirigée par l'Espagnol Félix Sanchez.

Face aux champions d'Afrique, également battus 2-0 par les Pays-Bas en entrant dans la compétition, la défaite est donc interdite pour les Bordeaux si l'objectif reste de « passer la phase de groupes », comme l'a répété le défenseur Ismaeel Mohammad en conférence de presse jeudi.

Pour cela, il sera impératif de dépasser la nervosité palpable contre l'Équateur, en particulier chez le gardien Saad Al-Sheeb, et de limiter les approximations techniques et stratégiques du match d'ouverture. 

"Sur le terrain, le jeu n'était pas conforme à nos attentes", a encore admis Sanchez jeudi. « Au-delà du résultat, on aurait souhaité être plus compétitif. On a peut-être été un peu nerveux et ça a influé sur l'exécution et la prise de décision. »

Mais « on espère maintenant être libéré de la pression », a poursuivi l'Espagnol, qui, avec ses hommes, s'efforce « de ne pas écouter les bruits extérieurs ».

« Forte personnalité »

Face au Sénégal, Sanchez promet « d'essayer de montrer notre vrai niveau, que connaissent ceux qui nous ont vu jouer », notamment pour décrocher le titre de champion d'Asie en 2019.

Le fera-t-il avec le même onze de départ ou mettra-t-il à l'épreuve les nerfs d'autres joueurs ? « Je ne vais pas vous dire qui jouera mais les titulaires seront ceux qui pourront nous aider à être les plus compétitifs possible », a botté en touche le sélectionneur.

« J'espère qu'Al-Annabi (le surnom de la sélection qatarie, ndlr) montrera la forte personnalité vue par le passé », dit pour sa part l'ancien footballeur qatari Adel Khamis dans une interview au journal local Al Raya.

« Notre équipe est capable de gagner si elle a l'état d'esprit, la détermination et la persévérance et qu'elle s'inspire des sélections arabes qui ont réussi de bons résultats lors de leur premier match », veut-il croire.

A commencer par le voisin saoudien, « qui a confirmé que rien n'est impossible dans le monde du football » en battant l'Argentine 2-1 mardi.

« La performance des autres pays arabes nous rend un peu jaloux, reconnaît Ismaeel Mohammad. Mais on se concentre sur nous-mêmes » avant ce « nouveau départ ».

« Nous abordons le prochain match de manière plus préparée », assure-t-il, avant de faire savoir à ses supporters, qui ont quitté les tribunes en masse lors de la deuxième période contre l'Équateur, que « l'équipe a plus que jamais besoin d'être soutenue et acclamée ».