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Coupe du monde : John Herdman est prêt à se laisser surprendre

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John Herdman calcule que sur la durée d'une Coupe du monde, un sélectionneur dont l'équipe évitera les malchances n'utilisera que 16 ou 17 des joueurs à sa disposition. À moins de trois semaines du début de la prochaine grand-messe du soccer, « ça ne prend pas un grand génie pour être capable d'identifier ces joueurs » dans le camp canadien, a affirmé l'entraîneur mercredi. 

Au sortir d'un processus de qualification de deux ans au cours duquel 39 joueurs ont été appelés à apporter leur contribution, il reste peu de place au suspense quant à la composition du groupe de 26 hommes qui défendront l'honneur de la patrie au Qatar. Mais des interrogations demeurent et Herdman se dit ouvert à se laisser surprendre lors d'un dernier camp préparatoire qui culminera avec un match amical contre le Bahreïn le 11 novembre.

« Certains doivent me prouver qu'ils ont toujours le niveau de forme nécessaire pour être sélectionnés. D'autres peuvent pousser pour s'immiscer dans notre réflexion. Une blessure pourrait nous forcer à revoir nos plans tout comme une grosse performance pourrait nous permettre de voir qu'un tel est dans de meilleures dispositions que quelqu'un d'autre. »

Que cela signifie-t-il pour les huit représentants du CF Montréal qui ont été invités à participer à ce camp? Un camp qui, précisons-le, regroupera majoritairement des joueurs évoluant en MLS puisque ceux qui sont impliqués dans les différents championnats européens ne seront libérés qu'à l'ouverture officielle de la fenêtre internationale le 13 novembre.

Alistair Johnston, Kamal Miller et Samuel Piette ne seront assurément pas de retour au pays avant le mois de décembre. Les deux premiers sont les deux seuls joueurs que Herdman a utilisés pour les 180 minutes des deux plus récents matchs-tests contre le Qatar et l'Uruguay. Leur place dans la défensive aux côtés de Steven Vitoria est assurée.

Piette a quant à lui vu son implication sur le terrain diminuer en équipe nationale au cours des dernières années, mais ses récentes performances sur le terrain ont démontré qu'il demeure un membre important du projet. De plus, son leadership au sein de cette « fraternité » qu'a réussi à bâtir Herdman est incontestable.

Herdman a noté au sujet de ces trois joueurs qu'ils se sont vu confier en club des responsabilités similaires à ce qui est attendu de leur part avec l'Unifolié.

« Et de savoir qu'ils nous rejoignent en pleine confiance est tout aussi excitant. Ils ont terminé leur saison sur toute une lancée et le fait qu'ils aient su la prolonger jusqu'à tard dans les éliminatoires de la MLS est important. On peut difficilement demander mieux en termes de forme physique. »

Considéré comme un projet à long terme pour la sélection il n'y a pas si longtemps, Ismaël Koné a maintenant un pied – et probablement quelques orteils de l'autre – au Qatar. Le jeune joyau de 20 ans a obtenu des minutes dans quatre des sept derniers matchs du Canada et a impressionné au point d'être aujourd'hui vu par plusieurs observateurs comme un incontournable joker dans la manche de Herdman.

La dernière carte de Waterman

Le membre du CF Montréal qui aura le plus à gagner au Bahreïn sera possiblement Joel Waterman. Le défenseur de 26 ans a été appelé pour les matchs amicaux contre le Qatar et l'Uruguay, mais n'a pas quitté le banc. Son chien semblait mort jusqu'à ce qu'une blessure à Scott Kennedy, atteint à l'épaule lors d'un match en deuxième division allemande et officiellement exclu pour la Coupe du monde, crée une ouverture en défense centrale.

Le sort de Waterman, le joueur le plus utilisé par Wilfried Nancy cette saison à Montréal, pourrait aussi dépendre de la disponibilité du vétéran Doneil Henry. L'Ontarien est grandement respecté par ses pairs, mais il a très peu joué cette saison en MLS et a soigné une blessure aux muscles ischio-jambiers dans les dernières semaines.

« Il y a des joueurs qui pousseront pour faire leur place. Certains d'entre eux ont connu de formidables saisons en MLS, d'autres ont joué en Europe et d'autres devront nous montrer qu'on pourra compter sur eux pour contribuer au Qatar », a dit Herdman.

Sans pression

Les trois autres représentants du CFM feront le voyage pour garnir leur bagage d'expérience en vue du prochain cycle de qualification qui mènera à la Coupe du monde de 2026 organisée en Amérique du Nord.

James Pantemis doit être considéré comme le quatrième gardien de l'équipe nationale. Seule une blessure à Milan Borjan, Maxime Crépeau ou Dayne St. Clair pourrait l'insérer dans le portrait pour 2022.

Quant à Zachary Brault-Guillard et Mathieu Choinière, qui ont peu vu le terrain dans le dernier droit de la saison du onze montréalais, il faudrait probablement une hécatombe pour qu'on les voie porter du rouge à la fin du mois. Mais il y a de l'espoir, un petit.  

« Ces joueurs doivent se sortir de la tête qu'ils doivent faire ‘xyz' pour avoir une chance, demande Herdman. Ils doivent venir profiter de l'expérience, apprendre les rouages d'une préparation pour une Coupe du monde, se concentrer à donner le meilleur d'eux-mêmes dans ce camp et ensuite laisser l'univers faire le reste. On ne sait tout simplement pas ce qui peut arriver. S'ils se libèrent de toute pression et parviennent à nous impressionner, ils feront toujours partie de la conversation. »

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