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Infantino : le format de la Coupe du monde de 2026 pourrait être revu

Gianni Infantino Gianni Infantino - Getty
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DOHA, Qatar – John Herdman peut se consoler. Même le grand patron se rend parfois coupable de problèmes de ponctualité.

Avec une heure de retard sur les modalités qui avaient été annoncées, le président de la FIFA Gianni Infantino s'est présenté devant les médias vendredi pour faire son bilan de la Coupe du monde 2022 et annoncer quelques projets que souhaite entreprendre son organisation. En voici les grandes lignes.

Changement de cap pour 2026?

Le récent enthousiasme généré par la simultanéité des derniers matchs de la phase de groupes et le mécontentement quant à son inévitable atténuation lors de la prochaine édition du tournoi en 2026 semblent avoir été entendus.

La Coupe du monde qui se tiendra en Amérique du Nord dans quatre ans mettra aux prises 48 équipes plutôt que les 32 habituelles. La FIFA considère revenir sur sa décision de les répartir en 16 groupes de trois pour plutôt favoriser 12 groupes de quatre.

Le format actuel a donné lieu à des moments de grand suspense à Doha. Le dernier qualifié du groupe C n'a été connu qu'à la toute fin des matchs Pologne-Argentine et Arabie Saoudite-Mexique. Même chose dans le groupe E alors que les destins du Japon, de l'Espagne, de l'Allemagne et du Costa Rica se sont entrecroisés dans un climat de haute tension.

« Je crois que nous devrons rediscuter de la question du format. Ça sera assurément à l'agenda lors de notre prochaine rencontre », a confirmé Infantino.

De nouveaux adversaires pour le Canada

Il a beaucoup été question, après l'élimination du Canada au Qatar, de la nécessité de trouver des façons d'opposer l'Unifolié à de nouveaux adversaires à l'extérieur des cadres habituels de la CONCACAF. L'une des possibilités énoncées a été de l'inclure, avec les États-Unis et le Mexique, dans le tableau de la Copa América, un tournoi bisannuel qui met aux prises les équipes de l'Amérique du Sud.

Une autre avenue pourrait s'offrir au Canada. Infantino a annoncé son intention, dans les années paires, d'utiliser la fenêtre internationale du mois de mars pour organiser des tournois amicaux entre quatre équipes de quatre confédérations différentes.

Refonte de la Coupe du monde des clubs

La Coupe du monde des clubs, le tournoi pour lequel l'Impact de Montréal se serait qualifié en remportant la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF contre Club América en 2015, pourrait subir une importante refonte.

L'intention de la FIFA est d'en faire, à partir de 2025, une compétition qui impliquerait 32 équipes plutôt que de se limiter aux sept champions continentaux comme c'est le cas actuellement.   

Infantino a aussi confirmé que l'édition 2023 de la Coupe du monde des clubs se tiendra du 1er au 11 février au Maroc. Les équipes en compétition seront le Real Madrid (Europe), le Wydad Casablanca (Afrique), les Sounders de Seattle (CONCACAF), Flamengo (Amérique du Sud), Auckland City (Océanie) et le vainqueur de la Ligue des champions d'Asie qui sera disputée en janvier.

Un plan est également en place afin de créer une Coupe du monde des clubs féminine et une Coupe du monde de futsal féminine.

« Nous aimerions aussi voir si le tournoi olympique féminin pourrait inclure 16 équipes comme c'est le cas chez les hommes », a dit Infantino.

Un déplacement automnal supprimé

Les joueurs convoqués en équipe nationale voyageront moins l'automne prochain. Par souci pour « la santé et le bien-être des joueurs », la FIFA supprimera l'une des deux fenêtres de matchs internationaux qu'elle ouvre habituellement en septembre et octobre. Une fenêtre unique de quatre matchs, avec suffisamment de temps entre ceux-ci pour favoriser la récupération, sera plutôt favorisée.

« Les fans veulent oublier leurs problèmes »

Gianni Infantino a défendu sa décision d'interdire au capitaine de sept équipes de porter un brassard multicolore en support aux communautés LGBTQ+ au Qatar.

« Je crois sincèrement que la FIFA défend les valeurs d'inclusion et les droits humains, les droits de tous, à la Coupe du monde. Mais je crois aussi que les partisans qui viennent au stade ou qui regardent à la télévision – on a tous nos propres problèmes et je crois qu'ils veulent juste passer 90 minutes ou 120 minutes sans avoir à penser à autre chose que le plaisir que leur procure le match. C'est ce que nous devons leur offrir, un moment pour oublier leurs problèmes. Entre les compétitions, à l'extérieur du terrain, tout le monde peut exprimer son opinion comme il le désire. »

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