Qui de la CONCACAF brillera le plus?

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COLLABORATION SPÉCIALE

On y est, le plus grand événement au monde! Dimanche prochain, ce sera le coup d'envoi de la Coupe du monde de la FIFA 2022™, qui se déroulera en novembre pour la première fois de l'histoire.

Quatre équipes de la CONCACAF participeront à cette 21^e édition du Mondial. C'est la troisième fois en cinq Coupes du monde que la région dépasse son allocation de 3,5 places qualificatives. Quatrième au classement, le Costa Rica a joué un tour de qualification supplémentaire pour accéder à la Coupe du monde, un signe positif pour la zone.

Le Canada a quant à lui bousculé la vieille garde en dominant remarquablement l'octogone. Avec seulement deux défaites et une récolte de 28 points, les Canadiens ont terminé au premier rang et ont chamboulé les habitudes régionales.

Des habitués de ce rendez-vous, les États-Unis, le Mexique et le Costa Rica sont toujours là à titre de représentants de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et des Caraïbes.

Qui représentera le mieux la CONCACAF durant le tournoi? Voici mon analyse.

Mexique

L'El Tri est sur le point de participer à une huitième Coupe du monde consécutive, ce qui portera à 17 son nombre d'apparitions totales en 21 tournois organisés depuis 1930.

Lors de la dernière Coupe du monde, ils ont créé la surprise en battant l'Allemagne, championne en titre, 1-0. Les talents de Carlos Vela et de Chicharito leur avaient permis de surprendre, mais ceux-ci figurent cette fois parmi les absents.

Tata Martino et son équipe n'ont pas encore convaincu le public mexicain qu'ils ont les outils pour reproduire la surprise de 2018. Depuis les qualifications en mars, les hommes de l'entraîneur d'origine argentine montrent un bilan de quatre victoires, quatre défaites et trois nuls, et ils n'entrent pas dans le tournoi en confiance après avoir perdu 2-1 contre la Suède très récemment.

Au sein de leur groupe, ils se frotteront à l'Argentine, la Pologne et l'Arabie saoudite. Ce sera une tâche difficile, mais ils peuvent croire à une deuxième place. Le duel contre la Pologne sera la clé avant leur rendez-vous avec l'Argentine lors du match suivant.

Canada

Le Canada en sera à une deuxième participation seulement à la Coupe du monde. Les Canadiens s'y présentent comme l'équipe la moins expérimentée de la CONCACAF. Ils ont dominé la région avec un jeu de transition rapide et une défense solide durant la phase qualificative, n'encaissant que 7 buts en 14 matchs, le meilleur rendement parmi tous les concurrents de la zone.

Les Alphonso Davies et Jonathan David apportent créativité et productivité en attaque, mais les Rouges ont très peu de réussites à leur feuille de route contre les adversaires de l'extérieur de la CONCACAF. C'est une équipe jeune qui luttera avec la Belgique, la Croatie et le Maroc dans un groupe difficile.

J'ai toutefois le sentiment qu'ils pourraient créer une surprise dans ce groupe, qui ne serait pas sans rappeler celle créée par le Mexique contre l'Allemagne en 2018. Le Canadien en moi est plein d'espoir et veut croire à une deuxième place. D'autant plus que le résultat positif contre le Japon dans un match préparatoire cette semaine a peut-être permis aux Canadiens de faire le plein de confiance.

Mais plus honnêtement, viser une troisième place et acquérir une expérience significative pour 2026 est plus réaliste.

Le premier match sera la clé pour le Canada. La Belgique sera privée de Romelu Lukaku pour ce duel, alors d'Eden Hazard a très peu de minutes dans les jambes. Les succès de la Belgique reposent souvent sur la magie de Kevin De Bruyne.

États-Unis

Nos voisins du sud sont de retour sur la grande scène après avoir raté le tournoi de 2018. Avant l'accident, ils étaient sur une séquence de sept apparitions consécutives à la Coupe du monde.

Les attentes sont élevées aux États-Unis, mais ils sont au coeur d'un nouveau cycle avec de jeunes talents comme Christian Pulisic, Weston McKennie et Brenden Aaronson. Ces joueurs évoluent régulièrement parmi l'élite, dans les meilleures ligues et pour certains dans les plus grands clubs, mais ils n'ont qu'un seul joueur avec de l'expérience de la Coupe du monde : DeAndre Yedlin. Ils manquent aux Américains un buteur de calibre international. Ils se rabattront sur Jesus Ferreira du FC Dallas, qui a un seul but en six matchs de qualification. Cela met de la pression sur Pulisic pour qu'il livre la marchandise, alors qu'il est en manque de minutes à Chelsea et qu'il n'est plus un joueur décisif à ce stade-ci de sa carrière.

La bonne chose pour les Américains, c'est qu'ils sont dans le groupe avec l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Iran. Une deuxième place est accessible, mais les derniers résultats sont décevants : une défaite de 2-0 contre le Japon et un match nul 0-0 contre l'Arabie saoudite en septembre dernier.

L'absence de réalisme offensif est inquiétante. Quelque chose me dit que ça va être difficile pour les hommes de Gregg Berhalter. Je leur prédis la troisième place du Groupe B.

Costa Rica

Terminons avec les Costaricains, qui ne sont pas des novices à l'aube de ce Mondial. Ils en seront à une troisième participation consécutive et une cinquième dans les six dernières éditions de la Coupe du monde. 

Ils ont battu la Nouvelle-Zélande pour la dernière place donnant accès à la Coupe du monde. Ils ont atterri dans le groupe le plus difficile, alors qu'ils devront affronter l'Allemagne, l'Espagne et le Japon. Ils s'appuieront sur des joueurs d'expérience tels que Keylor Navas et Bryan Ruiz. Il s'agira d'un dernier tour de piste pour ceux-ci et il s'annonce des plus difficiles. Ils devraient terminer à la quatrième place du Groupe E.