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RÉSULTATS

L'Italie s'approche de l'Euro-2024 en battant sa bête noire

Federico Chiesa, Giacomo Bonaventura et Jorginho - PC
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L'Italie respire un peu mieux : elle a enfin battu devant son public sa bête noire macédonienne vendredi à Rome (5-2) et n'a plus besoin que d'un point contre l'Ukraine lundi pour décrocher son billet pour l'Euro-2024.

Les champions d'Europe en titre ont rempli la première partie de la mission. En montrant deux visages, dominateur en première période grâce à l'intenable Federico Chiesa, beaucoup plus fébrile après la pause.

L'attaquant de la Juventus, absent sur blessure lors de la fenêtre internationale d'octobre où la Nazionale avait battu Malte (4-0) avant de sombrer à Wembley contre l'Angleterre (3-1), a fait souffrir le martyre aux défenseurs macédoniens.

Ils ne l'ont pourtant pas ménagé, avec un violent tacle dès la 2e minute au niveau du genou droit qu'il lui a fallu cinq bonnes minutes pour digérer.

Mais une fois passée cette frayeur, l'attaquant de 26 ans qui honorait sa 43e sélection, a été à l'origine de quasiment tous les bons coups italiens.

Avec une première occasion dès la 6e minute, une seconde après une combinaison avec Giacomo Bonaventura (16e) ou encore un tir à l'entrée de la surface (24e), tous stoppés par le gardien macédonien Stole Dimitrievski.

S'il n'est pour rien dans l'ouverture du score, sur un corner repris de la tête au deuxième poteau par le défenseur de l'Inter Milan Matteo Darmian (17e), il a mis KO la Macédoine du Nord en fin de première période.

D'abord d'une reprise de 20 m après avoir été décalé astucieusement par une talonnade de Nicolo Barella, puis d'une frappe dans la surface détournée dans son propre but par un défenseur macédonien.

À 3-0, grâce à Chiesa, la messe semblait être dite.

Sauf que cette Italie n'a pas le sang-froid et la maitrise défensive de ses devancières et connaît souvent des passages à vide en deuxième période.

Le remplaçant Jani Atanasov a marqué par deux fois et ramené le score à 3-2, profitant d'une erreur de placement de la défense italienne pour la plus grande colère de Gianluigi Donnarumma, puis d'une déviation de Franceso Acerbi (52e et 74e).

Jorginho rate encore un penalty

À la 80e minute, Giacomo Raspadori éloignait le spectre d'un nouveau cauchemar macédonien en ajoutant un quatrième but, avant d'être imité dans le temps additionnel par Stephan El Shaarawy.

Même s'il y a à redire à ce succès, l'essentiel est fait pour l'Italie: elle a repris la 2e place du groupe C, à égalité de points avec l'Ukraine (13), mais avec une meilleure différence de buts (+7 contre +3).

Si elle s'impose ou fait match nul contre les Ukrainiens à Leverkusen lundi, elle pourra défendre son titre européen en Allemagne l'été prochain et oublier (un peu) ses absences des deux dernières Coupes du monde.

Des échecs qui ont pour point commun la Macédoine du Nord, contre qui la Nazionale avait fait match nul (1-1) à Turin dans la campagne de qualification du Mondial-2018 et perdu (1-0) à Palerme le match de barrage qui pouvait les envoyer au Qatar en 2022.

L'opération rédemption a en revanche complétement échoué pour Jorginho.

Le milieu d'Arsenal, qui n'avait plus porté le maillot azzurro depuis juin, avait manqué en novembre 2021 un pénalty contre la Suisse (1-1) qui aurait pu qualifier l'Italie pour le Mondial-2022 dans ce même Stade olympique de Rome.

Après avoir pris seulement deux pas d'élan, il a frappé son penalty trop mollement à la 40e min, mais cette fois, son échec est sans conséquence. Pas sûr toutefois que Luciano Spalletti ne lui confie la tâche de tirer les pénaltys à l'Euro-2024 si la Nazionale se qualifie.

L'Albanie et le Danemark qualifiés

L'Albanie et le Danemark sont les 12e et 13e qualifiés pour l'Euro-2024, grâce respectivement à un match nul 1-1 en Moldavie et une victoire 2-1 contre la Slovénie.

Les Danois l'ont emporté à Copenhague grâce à des buts de Mæhle et Delaney et retrouveront une compétition où ils s'étaient hissés en demi-finale lors de la dernière édition.

Après cette défaite, les Slovènes pourront eux se contenter d'un nul lors d'une dernière journée décisive contre le Kazakhstan, qui peut rêver à une première qualification historique en cas de victoire lundi.

Le Danemark, vainqueur de l'Euro en 1992, a ouvert le score grâce au défenseur Joakim Mæhle (26e) avant que Janža n'égalise (30e). L'ancien de Dortmund Thomas Delaney a donné un avantage définitif aux siens (54e).

Avec 22 points en neuf rencontres, les Danois sont certains de terminer à la première place de leur groupe.

Ils avaient vécu une dernière édition forte en émotions, en 2021, accueillant leurs trois matches de la phase de groupe, dont celui contre la Finlande, marqué par le malaise cardiaque du milieu star Christian Eriksen.

Les Danois avaient su faire bloc pour se qualifier et aller jusqu'en demi-finale avant de s'incliner face à l'Angleterre.

La Slovénie, avec 19 points, est en ballotage favorable avant de recevoir les Kazakhstanais (18 pts) lundi soir (20h45) à Ljubljana.  

S'ils évitent la défaite, les Slovènes de Jan Oblak se qualifieront pour leur deuxième Euro après celui de 2000 (élimination au premier tour), alors qu'une victoire serait synonyme de tout premier billet pour le tournoi européen pour le Kazakhstan.

L'Albanie obtient son billet avec un match nul

Les Rouge et Blanc sont la 13e nation qualifiée pour le rendez-vous continental qui se tiendra du 14 juin au 14 juillet 2024 en Allemagne.

Avant eux, les Albanais avaient obtenu leur qualification à Chisinau, en obtenant le point du nul qui leur manquait. Ils prendront part en Allemagne à leur deuxième Euro, après l'édition 2016 disputée en France.

Les joueurs de l'entraîneur brésilien Sylvinho, passé par le banc de Lyon, sont assurés, à une journée du terme de la phase de qualifications, de terminer à une des deux premières places de leur groupe, avec 14 points en sept rencontres, tandis que la Moldavie, 3e, n'en compte que 10.

Ils n'ont perdu qu'un seul match, lors de la première journée, en Pologne (1-0).

Dans leur groupe, le deuxième billet pour l'Allemagne se jouera entre la République Tchèque et la Moldavie, alors qu'un nul suffira aux Tchèques (12 pts) pour laisser les Moldaves (10 pts) derrière eux.

Lors de l'Euro-2016 en France, les Albanais, emmenés par leur capitaine historique Lorik Cana, avaient terminé à la troisième place de leur groupe derrière la France et la Suisse, mais, en tant que plus mauvais troisième, n'avaient pu se hisser en huitièmes de finale.