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RÉSULTATS

Lens et Marseille ralentis, statu quo en tête

Chancel Mbemba et Caio Henrique Chancel Mbemba et Caio Henrique - Getty
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MARSEILLE, France – Pas d'heureux, pas de malheureux : Marseille et Monaco se sont séparés sur un match nul 1-1 samedi lors de la 20e journée de L1, un résultat qui interrompt la belle série de victoires marseillaise mais laisse vivantes les ambitions de podium des deux équipes.

Il n'y a pas eu le final renversant du match de la phase aller, quand un but in extremis de Kolasinac avait permis à l'OM de s'imposer 3-2 à Louis-II et de chasser définitivement ce qui était déjà un début de crise.

Après les trois points de l'aller, l'OM devra donc se contenter d'un seul point au retour et regrettera peut-être de ne pas avoir allongé à neuf sa collection de succès consécutifs et de ne pas avoir réussi une meilleure opération, Rennes (5e) ayant perdu et Lens (2e) ayant fait match nul.

Marseille reste finalement 3e, à deux longueurs des Sang et Or, et garde ses cinq points d'avance sur Monaco (4e). Mais c'est sans doute un moindre mal au vu de la première période du match de samedi.

Si séduisant, et même impressionnant, contre Troyes, Lorient et Rennes, Marseille a en effet pris cette fois le match à l'envers, ou bien a été mis dans le mauvais sens par Monaco, qui de son côté avait très bien préparé son affaire.

Très sûre techniquement, avec l'impeccable Golovine et le bluffant Ben Seghir, pas intimidé à 17 ans par le Vélodrome et ses 64 000 occupants, l'équipe de la Principauté a tout de suite trouvé beaucoup d'espaces, notamment sur l'aile gauche adverse.

Imprévisible Tavares

En face, Rongier, Veretout, Malinovskyi et même Guendouzi, tous en même temps dans un mauvais soir, dirigeaient péniblement une manoeuvre laborieuse et hésitante, bien trop lente pour menacer l'ASM.

L'équipe de Philippe Clement a donc logiquement pris l'avantage sur un but inscrit par Veretout de la tête contre son camp, sur un bon coup franc de Golovine (1-0, 17e).

Il a ensuite fallu un double miracle pour sauver l'OM, avec un arrêt étonnant de Blanco, remplaçant de Pau Lopez, sur un ballon piqué de Ben Yedder, qui a ensuite frappé à côté dans le deuxième temps de l'action.

Ce raté a offert à l'OM la possibilité de rester dans le match et la fin de première période a été moins pauvre pour l'équipe d'Igor Tudor.

Alors, après la pause, le technicien croate a tenté un coup tactique en remplaçant Guendouzi par Balerdi, ce qui a notamment eu comme conséquence de déplacer Nuno Tavares à droite.

Déjà assez imprévisible à gauche, son côté naturel, le Portugais s'est révélé compliqué à lire sur l'autre aile pour ses adversaires et il a été à l'origine du but de l'égalisation avec une frappe puissante, sur laquelle les mains de Nübel, le gardien monégasque, ont vraiment patiné. Alexis Sanchez a suivi, contrairement à Disasi, et l'OM est revenu dans la partie (1-1, 47e).

Festival Sanchez

Sa deuxième période a ensuite été infiniment meilleure que la première, avec un vrai festival de Sanchez, inépuisable et inspiré, mais l'OM n'a pas pu passer devant, malgré une tête sur la barre de Balerdi ou une belle volée de Payet.

L'OM aurait surtout voulu obtenir un penalty sur un tacle de Maripan sur Kolasinac dans la surface, qui n'a pas ému les assistants vidéo, à la grande colère de Pablo Longoria et Igor Tudor.

« À quoi ça sert, la VAR, à quoi ça sert? », s'est demandé le président marseillais, très énervé dans les couloirs du Vélodrome, selon des images diffusées par Canal +.

« Pour moi, c'est penalty et rouge net. C'est la plus grosse erreur que j'ai vue depuis qu'il y a la VAR dans le foot. C'est quelque chose d'inexplicable et inacceptable », a de son côté jugé Tudor en conférence de presse.

Après cet incident, la fin de match a encore été ébouriffante entre crampes et derniers rushs plus ou moins lucides et les deux équipes auraient pu arracher le morceau. Ils ont finalement dû le partager et regardent vers la suite, deux journées de championnat à venir la semaine prochaine, puis, pour l'OM, la Coupe de France et le Paris SG dans dix jours.