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RÉSULTATS

le Paris SG coule à Monaco

Neymar Neymar - Getty
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MONACO – Totalement dépassé par les évènements et en perdition, le PSG a été surclassé à Monaco (3-1), samedi lors de la 23e journée de Ligue 1, et plonge dans la crise à trois jours du choc contre le Bayern Munich en Ligue des Champions.

Cette sévère défaite, qui intervient juste après une élimination sans gloire à Marseille en Coupe de France (2-1), ne fait que confirmer la mauvaise passe du club de la capitale. Depuis la reprise des compétitions nationales après la Coupe du monde 2022, cette équipe est méconnaissable et son jeu se délite un peu plus à chaque sortie.

Certes, Paris était privé de plusieurs joueurs majeurs (Kylian Mbappé, Lionel Messi, Marco Verratti, blessés) et le onze aligné par Christophe Galtier était expérimental. Mais le technicien parisien ne pourra pas longtemps se réfugier derrière l'excuse des absences tant ses troupes semblent avoir perdu pied ces dernières semaines.

Pour Galtier, l'état de grâce du début de saison est déjà de l'histoire ancienne et c'est avec une énorme pression sur les épaules qu'il va devoir préparer la venue mardi au Parc des Princes des sextuples champions d'Europe.  

En voyant le spectacle désolant offert par le PSG en Principauté, le Bayern a de quoi être rassuré même si Messi et Verratti devraient retrouver leurs places dans trois jours. Après cette déculottée subie sur le Rocher, c'est bel et bien avec un moral en berne et un entraîneur extrêmement fragilisé que les champions de France, battus pour la 4e fois en un mois et demi, vont accueillir l'ogre bavarois.

Colère des supporters parisiens

À ce rythme, le meneur parisien pourrait même se faire du souci pour la défense de son titre national, Marseille, son dauphin, n'ayant plus que cinq points de retard au classement de la L1 après son succès à Clermont samedi soir (2-0). Le prochain clasico OM-PSG, le 26 février au Vélodrome, s'annonce brûlant et décisif pour la suite du championnat.

Tout est allé de travers pour Paris, qui a encaissé dès la 5e minute un but d'Alexandr Golovin profitant de l'apathie d'une défense aux abois, à l'image du jeune El Chadaille Bitshiabu, largement fautif sur ce but comme sur le suivant, inscrit par Wissam Ben Yedder (18e). L'international français s'est ensuite offert un doublé (45e+2) pour se hisser en tête du classement des buteurs de L1 à égalité avec le Rémois Folarin Balogun (14 réalisations).        

L'addition aurait même pu être plus salée sans les multiples parades de Gianluigi Donnarumma (15e, 27e, 40e, 82e, 90e+1), le jeune Warren Zaïre-Emery ayant réduit la marque peu avant la pause (39e).

De quoi susciter la colère des supporters parisiens massés dans le parcage visiteurs du stade Louis-II qui ont déployé une banderole sans ambiguïté (« Réveillez-vous, vous nous faites craquer ») avant de demander aux joueurs parisiens de « mouiller le maillot » et d'enfumer l'enceinte monégasque avec des engins pyrotechniques.

Galtier a eu beau jeu de prétexter les nombreuses absences et un « petit virus » ayant touché une partie de l'effectif, qui l'ont obligé à modifier de fond en comble son équipe-type. Mais à l'heure d'aborder les grandes échéances européennes, le manque de ressort psychologique de ses hommes est aussi préoccupant que les nombreuses faillites individuelles, comme celle de Neymar, transparent tout au long du match alors qu'il était censé être le meneur du PSG sans Mbappé, Messi ni Verratti.

Galtier « inquiet »

« Si je n'étais pas inquiet, ce serait grave », a d'ailleurs reconnu l'entraîneur. « On a un calendrier très chargé et un effectif très touché et affaibli mais on est inquiet. Je comprends la colère des supporteurs, elle est légitime. »

Seule bonne nouvelle : la rentrée à la 79e minute de Presnel Kimpembe, longtemps blessé au tendon d'Achille, sa première apparition depuis le 13 novembre. « Presko » va ainsi peut-être solidifier une arrière-garde qui prend l'eau de toutes parts.

Il a déjà commencé à sonner la révolte au coup de sifflet final en allant au contact des supporters parisiens pour en appeler à l'union sacrée à l'aide d'un mégaphone.

« On a besoin de vous les gars, on a besoin de tout le monde, on va se remobiliser dans le vestiaire, lâchez pas », a-t-il lancé à l'adresse des ultras.

Quoi qu'il en soit, une chose est sûre après ce revers cinglant : la rencontre contre le Bayern sera cruciale pour la suite de la saison du PSG et sans doute l'avenir de Galtier, qui jouera très gros mardi.