Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Le Paris SG accroché dans les dernières secondes par Reims

Publié
Mise à jour

Calendrier | Classement | Statistiques

Le Paris Saint-Germain s'est laissé rejoindre à la dernière seconde par Reims (1-1), qui a bien mérité son point, et confirme sa mauvaise passe en Ligue 1, dimanche pour la 20e journée.

Et le banc rémois a explosé, son jeune entraîneur Will Still (30 ans), en premier, fou de joie. Profitant d'une mauvaise passe en retrait du gamin Warren Zaïre-Emery (16 ans), Florian Balogun est allé battre Gianluigi Donnarumma en duel (90e+6).

Les Parisiens, à dix depuis la 59e minute et l'exclusion de Marco Verratti, ont craqué, ils ne distancent pas leurs poursuivants, également tenus en échec les jours précédents. Lens (2e) est à trois longueurs, et l'Olympique de Marseille (3e) à cinq.

Mais les hommes de Still, invaincus depuis treize rencontres, ne l'ont pas volé. Devenu numéro un depuis le 13 octobre après le retrait d'Oscar Garcia, et confirmé à son poste avant le début de la Coupe du monde, le Belge a fait jouer audacieusement son équipe, et elle a été récompensée.

Le PSG n'a pas retrouvé de fluidité dans son jeu, l'objectif principal de Christophe Galtier en ce moment. Un but un peu chanceux de Neymar (51e) n'a pas suffi.

Verratti, quatorze minutes et un rouge

Le PSG n'a pas réussi à totalement réactiver les combinaisons entre ses trois stars. Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé se sont cherchés pendant plus de 90 minutes, mais la magie de la "MNM" n'a jamais vraiment brillé dimanche soir. Ils ont esquissé quelques pas de danse ensemble, comme ce contre à la 77e minute, sans bien terminer les mouvements.

Le jeu collectif parisien faisait même pâle figure à côté de celui de Reims, et le trio s'est souvent empêtré dans les rets de l'arrière-garde rémoise, jusqu'au but, où une frappe de Lionel Messi involontairement détournée par Achraf Hakimi est arrivée sur "Ney".

Le tournant du match est intervenu sur une double décision corrigée par l'arbitre vidéo, un tacle dur de Marco Verratti sur Junya Ito où le carton est passé de jaune à rouge, mais Ruddy Buquet a aussi annulé le penalty qu'il avait sifflé les secondes suivantes pour un hors-jeu préalable (58e).

Le milieu italien, qui revenait de blessure, n'était entré qu'à la pause à la place de Vitinha. Son match a duré quatorze minutes...

Après ce double fait de jeu, le match a changé, de façon inattendue d'abord. Les Rémois, si patients jusqu'alors, se sont précipités et se sont retrouvés bien plus souvent en danger.

Reims a joué

Il a fallu un gros arrêt de Yehvann Diouf devant Kylian Mbappé (62e) et la barre transversale sur une tête de Sergio Ramos (64e) pour empêcher Paris de doubler la mise, à dix contre onze.

Achraf Hakimi a aussi cru marquer, mais il était hors-jeu (65e).

Les Champenois ont retrouvé leur discipline pour à nouveau menacer la cage de Donnarumma, par Folarin Balogun (73e) ou une frappe passée de peu à côté de Mitchell van Bergen (90e).

Sur les derniers instants, la gardien Diouf est même monté pour essayer d'arracher un point.

Reims a toujours essayé de bien jouer au football dimanche soir. Ses joueurs ont brillé, notamment Balogun, auteur de son 11e but en L1, et la charnière centrale, formée par le capitaine Yunis Abdelhamid et Emmanuel Agbdaou.

Le plus en vue a été Marshall Munetsi, le shérif de l'attaque rémoise qui a poussé le gardien italien à un bel arrêt (17e) et a tenté un joli retourné (29e) puis une talonnade, contrée par Sergio Ramos (38e).

Battu sur le but, Donnarumma est un autre sujet de préoccupation, son jeu au pied à encore été très moyen, et dès la première minute où une relance plein axe a déjà failli profiter à Balogun. Le PSG a encore beaucoup de travail.     

Lyon se relance; Nice confirme

Lyon s'est relancé contre Ajaccio (2-0) dimanche lors de la 20e journée du Championat de France, tandis que Nice a confirmé son regain de forme en battant Lille (1-0), à l'inverse d'Angers et Strasbourg, qui s'enfoncent dans la zone de relégation.

L'Olympique lyonnais a disputé un match paradoxal à Ajaccio. Dominés dans le jeu et au nombre d'occasions franches, les Lyonnais l'ont emporté par un écart confortable (2-0), mettant fin à une série embarrassante de trois matchs sans victoires. L'OL est toujours 9e au classement, mais revient à neuf points de Rennes (5e), qui occupe la première place européenne du classement.

C'est la formation lyonnaise qui a mis le club sur les bons rails : bien décalé par Maxence Caqueret (22 ans), Bradley Barcola (20 ans) a servi le jeune milieu Johann Lepenant (20 ans), qui a conclu avec application (20e).

Les Corses ont continué à mettre en difficulté l'arrière-garde des Gones, toujours friable, mais n'ont pas réussi à égaliser, et le capitaine de l'OL Alexandre Lacazette a doublé la mise en reprenant un centre idéal de Nicolas Tagliafico (71e).

La rencontre s'est terminée dans la confusion, lorsqu'une échauffourée a éclaté, mêlant d'abord l'entraîneur ajaccien Olivier Pantaloni et l'entraîneur des gardiens lyonnais Rémy Vercoutre, puis les deux membres du personnel et même les partisans corses.

Hicham Boudaoui et Gaëtan LabordeL'effet Digard

Nice a remporté un match au scénario similaire en début d'après-midi. Contre les Lillois (7e), qui les devancent au classement, les Niçois ont poursuivi leur renouveau en gagnant après avoir subi pendant toute la première période.

Le Losc n'a pas réussi à marquer malgré quatre face-à-face avec le gardien Kasper Schmeichel, tout-puissant pour préserver ses buts notamment face à Rémy Cabella (25e et 27e) et Timothy Weah (31e).

C'est finalement Gaëtan Laborde qui a permis à l'OGCN d'ouvrir le score après cet orage (34e), servi par le jeune Badredine Bouanani (18 ans), né et formé à Lille, qui avait profité d'une passe complètement ratée par... Cabella, décidément pas en réussite.

Nice enchaîne un troisième match sans défaite (deux victoires) depuis l'arrivée sur le banc de Didier Digard, mais est dixième (28 points), à six points des Dogues et neuf de Rennes.

À l'opposé, c'est le maintien que visent Montpellier, Brest, Angers, Auxerre et Strasbourg, qui ont tous joué lors du multiplex de 15h00. Montpellier est parvenu à l'emporter (2-0), lors d'une rencontre cruciale contre l'AJA, un concurrent direct.

Un doublé de Stephy Mavididi, d'une belle frappe enroulée (61e) puis en contre (79e), a permis aux Montpelliérains de prendre cinq points d'avance sur la zone rouge.

Record pour Angers

Au contraire, Strasbourg s'y est de nouveau enfoncé en perdant à domicile face à Toulouse (2-1). Le Racing a mené grâce à Kevin Gameiro (19e) mais a plié devant Thijs Dallinga (24e et 50e). La fin de match fut à l'image de la saison des Strasbourgeois: frustrante, au point de voir Gameiro recevoir un carton rouge pour avoir donné un coup de pied à Stijn Spierings (90e+3).

La situation est encore plus désespérante à Angers, qui a enchaîné une douzième défaite consécutive, cette fois à Brest (4-0), autre club en difficulté, égalant le record codétenu par le Cercle athlétique Paris (1933-1934) et Dijon (2020-2021).

Le SCO, qui a vendu son milieu marocain Azzedine Ounahi à l'Olympique de Marseille cette fin de semaine, est dernier avec seulement huit points, derrière Auxerre (13 points), Ajaccio et Strasbourg (15), et Brest (18).

Cette journée de Ligue 1 se termine avec la rencontre du meneur, le Paris Saint-Germain, contre Reims.