MONTRÉAL – Depuis cinq ans, lors de l’entrée de l’Impact en MLS, la rivalité avec le Toronto FC n’a cessé de grandir. Ça tombe bien puisque les deux équipes pourront maintenant en découdre sur la plus grande scène afin de déterminer le finaliste de l’Association Est.

Autant les partisans de soccer que les deux organisations n’auraient pas pu demander un meilleur scénario pour le chapitre suivant la confrontation en match de barrage lors des éliminatoires de 2015.

L’Impact avait eu le dessus, 3-0, sur le TFC qui promet de se reprendre. 

« Chaque match avait une valeur pour eux ou pour nous. Cette fois, ce sera le plus gros de tous ces matchs. On dirait qu’il y a un degré de plus chaque fois et ça ne fait qu’accentuer la rivalité contre eux », a témoigné Patrice Bernier, un acteur privilégié de ces affrontements. 

« Ça rend le tout spécial et ce sont les matchs que tu veux jouer. Si je pouvais jouer contre eux aux deux semaines, ce serait parfait », a poursuivi le capitaine qui avait excellé dans cette partie.

Dominic Oduro a évolué pendant une saison avec le club torontois avant d’enfiler l’uniforme de l’Impact. Il salive, lui aussi, à l’idée de croiser le fer avec son ancienne formation.

« On ne s’aime pas. Je les respecte, mais je me fiche d’eux. Je me soucie de mon équipe, c’est la chose importante », a exprimé le joueur originaire du Ghana.

À l’image de toutes les ligues professionnelles, les rivalités représentent la clé du succès. En raison de l’animosité qui existe entre Montréal et Toronto dans d’autres sports, la rivalité entre l’Impact et le Toronto pourrait en venir à dépasser toutes celles déjà existantes dans ce circuit.  

« C’est beaucoup plus que seulement le match, il y a d’autres facteurs qui augmentent cette rivalité. À la fin, c’est quelque chose de spécial d’être en finale d’association avec deux équipes du Canada. On est très content d’avoir cette chance », a soutenu l’entraîneur Mauro Biello.

Ceci dit, c’est impossible de ne pas essayer de songer à la déception des dirigeants de la MLS quand la finale d’association s’est confirmée entre les deux clubs canadiens. Après tout, un choc entre les deux clubs de New York était à leur portée. Avec un soupçon d’imagination, on peut s’imaginer une scène à la « Mad Men » avec le commissaire Don Garber qui s'enfile un verre d’alcool dans son bureau pour encaisser le coup.

« Pour Montréal et le Canada, c’est parfait au niveau soccer. Puisque les bureaux de la MLS sont à New York, ç’aurait été plus facile pour eux. Mais nos matchs sont choisis par les chaînes de télévision américaines alors il semble que ça vend une série entre Montréal et Toronto », a souligné Bernier.

ContentId(3.1205978):Philippe Cantin se penche sur le premier match de l'Impact en finale de l'Est
bellmedia_rds.AxisVideo

« C’est normal, c’est une ligue américaine. Mais il y a de bons joueurs dans les deux camps avec les Giovinco, Piatti, Altidore et Bradley. C’est ce qui va attirer les gens, de la qualité et deux équipes qui jouent bien tout en voulant gagner le championnat. Ça rentre dans la formule pour créer une belle série », a réagi Biello.

Nul doute, le rendement des pièces maîtresses constituera un élément intrigant. Cet aspect suscitera encore plus de curiosité étant donné que Piatti a été ignoré parmi les finalistes pour le titre de joueur par excellence en dépit de son illustre saison.

Un confrère a donc demandé à Oduro de juger si Piatti était un joueur plus utile à son club que Giovinco peut l’être pour Toronto.

« Il faut quand même respecter Giovinco, il a fait beaucoup de bonnes choses pour la MLS. C’est clairement l’un des meilleurs joueurs, mais je considère que Nacho est LE meilleur numéro 10 présentement. La MLS a fait une erreur de ne pas l’inclure dans cette liste », a statué Oduro qui démontre une belle chimie avec lui par les temps qui courent. 

Chose certaine, Biello ne sous-estimera pas le danger émanant de Giovinco. Par contre, avant d’inculquer à ses joueurs les consignes à suivre pour le contrer, l’entraîneur de l’Impact se concentrera sur d’autres priorités.

« On a déjà planifié les prochains jours jusqu’au match. Dans la première partie de la préparation, on va continuer de s’entraîner sur nos principes de jeu. La semaine prochaine, on va commencer à s’attarder à Toronto. Ensuite, on pourra déplacer nos entraînements au Stade olympique dans le dernier droit de cette deuxième semaine », a conclu Biello qui veut que ses joueurs maîtrisent bien la surface artificielle. 

« C'était un arrêt fantastique de Bush »
« Le buzz est assez grand »
« J'aime nos chances contre Toronto»