Être arrivé où nous sommes est déjà bien pour le club. De voir que la ville répond à l’appel avec 60 000 personnes, c’est exceptionnel!

Mardi 22 novembre, premier match de la finale de l’Est, contre le rival torontois, à la maison : tu ne peux pas demander mieux comme scénario. En combinant les deux matchs, il y aura environ 90 000 personnes si ce n’est pas un peu plus. Le soccer au Canada ne pouvait pas imaginer un meilleur duel.

Année après année, nous réussissons à accéder à de grands matchs. C’est bien de voir que le soccer a grandi au Québec et qu’en automne nous sommes capables de remplir le Stade olympique pour un match qui pourrait nous mener encore plus loin. Les trois rencontres à domicile de Ligue des Champions de l’an dernier ont été marquantes dans l’histoire du club. La finale contre Club América était spéciale, mais avait laissé un goût amer étant donné le résultat.

Je crois toutefois que celui-ci se classerait très près du sommet, dans le duo de tête du moins, advenant une victoire. Lorsqu’on regarde le tout, après cinq ans dans la MLS, nous avons fait les séries lors de trois saisons sur cinq. Une progression qui a passé de la simple participation au match de barrage, jusqu’à la demi-finale de conférence la saison dernière, pour aujourd’hui atteindre le carré d’as.

Un derby Montréal-Toronto restera toujours spécial. Nous nous connaissons très bien donc tout se jouera sur l’intensité, l’exécution, l’efficacité et surtout sur la volonté. La volonté fera foi de tout. À la fin, les dispositifs tactiques entreront en jeu mais c’est l’équipe qui aura le plus grand désir de les appliquer qui sortira gagnante. Il ne faudra pas laisser les émotions prendre le dessus malgré la rivalité. Il faut rester terre-à-terre et exécuter.

La surface, en faire notre avantage

Tout le monde connait les difficultés qu’apporte la surface synthétique du Stade olympique. Toutefois, c’est notre domicile. Nous avons l’avantage de pouvoir nous entraîner dessus pendant près d’une semaine afin de se familiariser davantage avec ces particularités. Autant du côté technique que du côté physique, nous tentons de nous adapter pour en faire un avantage. Nous tentons de découvrir tous les petits racoins et rebonds possibles. Nous avons plus de temps d’entraînement que l’adversaire sur cette surface, c’est le côté positif d’être à la maison.

Je l’ai déjà mentionné et je le répète, nous avons beaucoup de profondeur. Dans ce genre de match, cela pourrait faire toute la différence. Nous l’avons vu avec Didier Drogba qui est entré comme suppléant au New Jersey et qui a tout de suite apporté une nouvelle dimension, un vent de fraîcheur ainsi que son expérience à l’équipe avec le résultat que l’on connaît. Il est redoutable car il peut aussi bien se créer une chance de marquer que de le faire pour les autres. Ce genre de cartes cachées peut venir influencer l’issue d’une rencontre. Ce petit extra pourrait bien s’avérer être la clé pour l’entraîneur et l’équipe.

On se revoit au stade mardi!

* Propos recueillis par David Rioux