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COLLABORATION SPÉCIALE

Au Québec et au Canada, le hockey est roi. Si on s’attarde au marché montréalais, on peut même dire que le Canadien de Montréal est roi. Une autre façon de dire que la passion d’une grande majorité des amateurs de sports d’ici se limite au Tricolore. J’évite volontairement de dire que cette passion se limite au hockey, parce que le nombre de téléspectateurs des matchs de la LNH, n’impliquant pas les Canadiens, est assez faible en comparaison à l’auditoire du CH. Le même constat peut être fait avec chacun des marchés canadiens.

Ce qui m’amène à parler de soccer. C’est quoi le rapport? Eh bien selon moi, la qualification de l’équipe canadienne de soccer pour la première fois en 36 ans peut nous permettre d’aller ailleurs.

Le sport, en plus d’être un divertissement, est aussi une manière de nous rallier autour de la fierté d’une ville, d’un quartier, d’un groupe, d’un pays auquel on appartient. On s’approprie les succès d’une équipe qui nous représente. Le sport, c’est aussi une manière de se faire la guerre, sans la guerre. « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins » disait George Orwell en 1945. C’est une manière de montrer qu’on est fort, valeureux, courageux etc.. C’est en partie pour ça qu’on se rallie derrière les athlètes lors des compétitions olympiques. Ils et elles font notre fierté. C’est pourquoi la participation du Canada à la Coupe du monde de soccer est vraiment importante.

Pour l’aspect sportif évidemment. Si on s’éloigne de notre nombril sportif Nord-Américain, et même canadien, on réalise que notre sport national est un sport mineur sur la scène internationale. À l’inverse, un sport qui a longtemps été regardé de haut chez nous, le soccer (ou le football si vous préférez) est LE sport universel par excellence. Même aux États-Unis le sport a pris une plus grande importance depuis que la présentation de la Coupe du monde de 1994 a été accordée à nos voisins du Sud. C’est d’ailleurs grâce à cette Coupe du monde, qui se jouait à des heures de grandes écoutes chez nous, que j’ai développé mon amour pour le ballon rond et la plus grande compétition sportive au monde (pour un sport unique).

Mon père et mon oncle m’ont fait réaliser que mon amour du hockey n’était pas incompatible à aimer le soccer. Ils m’ont appris les subtilités du sport, les technicalités, la beauté et la magie d’un drible en milieu de terrain. La construction du jeu. Pourquoi parfois reculer est le meilleur jeu etc.. Et même pourquoi certains joueurs plongent et jouent la comédie (j’y reviendrai dans une autre chronique). Imaginez si le Canada avait été présent. Mais je m’éloigne.

La participation du Canada à la Coupe du monde est importante parce que le sport local va en bénéficier, évidemment. Mais surtout, le pays va en bénéficier en terme de culture sportive. On a vu combien le pays s’est rallié et continue de se rallier derrière cette sélection canadienne aux riches origine diversifiés. Pour la première fois depuis 1986, les amateurs de sports canadiens et les canadiens en général pourront encourager une équipe qui se bat pour la suprématie du sport le plus mondial de tous.

Pour la première fois depuis 1986, les supporters canadiens pourront se pavaner avec le drapeau unifolié durant la Coupe du monde. Les Canadiens pourront célébrer nos représentants. Surtout, on apprendra à fêter, chanter, danser, crier comme de vrais fans de soccer. Cette culture foot percolera jusqu’à nos club locaux, professionnels ou pas. Ça sera la fête. Les Canadiens qui ont deux passeports, qui sont nés au-delà de nos frontières ou qui ont des parents qui sont venu d’ailleurs s’installer ici, pourront enfin supporter une sélection locale plutôt que leur pays d’origine ou celui de leurs ancêtres... surtout s’ils sont italiens. Comme le disent plusieurs : pour une fois, on n’aura pas à se choisir un pays à encourager, puisque notre pays y sera. C’est ça la magie du sport. Et pour la première fois depuis 1986, NOTRE équipe y sera et nous seront tous unis sous le drapeau unifolié rouge et blanc.