Le Toronto FC est le grand favori à sa propre succession dans la MLS, qui lance sa saison samedi avec une vague de joueurs venus d'Amérique du Sud et un séduisant et ambitieux débutant, le Los Angeles FC.

Trois mois après la quête de son première titre de champion de la MLS, un exploit inédit pour une équipe canadienne, Toronto n'est pas rassasié.

Les « Reds » qui donnent samedi le coup d'envoi de la saison 2018 à domicile face au Crew de Columbus, rêvent même de débuter un long règne sur la MLS.

Leur président Bill Manning voit son équipe imiter DC United et le Galaxy de Los Angeles qui ont respectivement remporté trois des quatre premiers titres (1996, 1997, 1999) et dominé le début des années 2010 avec trois sacres (2011, 2012, 2014).

« On a disputé les deux dernières finales, on fait maintenant partie des équipes qui comptent, mais notre but, c'est de rester au sommet pendant cinq, six ans, personne n'y est arrivé depuis un certain temps déjà », a rappelé le président de Toronto.

Pour y parvenir, Toronto continue de faire confiance à un groupe très expérimenté avec les internationaux américains Michael Bradley, Jozy Altidore et le buteur italien Sebastian Giovinco.

L'effectif dirigé par Greg Vanney a été renforcé par le défenseur néerlandais Gregory van der Wiel, ancien du Paris SG (2012-2016) passé sans grand succès par la Turquie et l'Italie avant d'arriver dans la MLS.

Les pépites Barco et Rossi

Deux pépites du soccer sud-américain, l'Argentin Ezequiel Barco (18 ans) et l'Uruguayen Diego Rossi (19 ans), ont fait le grand saut vers l'étranger en rejoignant respectivement Atlanta et le Los Angeles FC.

Blessé à une cuisse, Barco, recruté pour 15 millions de dollars, manquera les quatre à six premières semaines de compétition, mais devrait marquer les esprits, selon son entraîneur, l'ancien sélectionneur de l'Argentine Gerardo « Tata » Martino.

« Il va nous permettre d'atteindre un autre niveau », a estimé le technicien argentin qui a conduit Atlanta en séries (élimination au 1er tour) dès sa première saison d'existence.

Au total, 60 joueurs sud-américains évolueront dans la MLS en 2018, du jamais-vu : « Tous ceux qui ont passé un peu de temps en Amérique du Sud savent qu'il y a beaucoup de talent là-bas », a avancé Bob Bradley pour expliquer cet afflux.

Bradley retrouve lui la MLS après douze années plus ou moins fructueuses à la tête de l'équipe des États-Unis, de l'Égypte et après des passages en Norvège, France et Angleterre.

Il a pris les commandes d'un projet séduisant, le Los Angeles FC (LAFC) qui veut marcher sur les plates-bandes du Galaxy avec son stade ultra-moderne en plein centre-ville de la métropole californienne.

Les actionnaires de cette 23e équipe ne sont pas des inconnus et sont ambitieux : parmi eux, figurent la légende des Lakers Magic Johnson et le comédien Will Ferrell.

Pour ses débuts, le LAFC se déplacera dimanche à Seattle, champion de 2016 et finaliste malheureux en 2017.

« C'est un début idéal, on joue contre l'une des meilleures équipes de notre conférence, on va vite savoir où on se trouve », a insisté Bradley.