Après avoir rouvert les écoles, les commerces et les industries dans plusieurs régions moins touchées que celle de Montréal, le gouvernement remet désormais doucement la machine de l’activité physique en marche. Voilà qui est une extraordinaire nouvelle pour nous tous.

 

Pour le moment,sont accessibles surtout les sports extérieurs individuels, mais il s’agit déjà d’une formidable percée qui permet d’espérer un été plus actif, loin de l’itinéraire « salon-cuisine-chambre à coucher » des derniers mois. Le confinement était — et est encore — nécessaire, mais, après avoir tout fermé et avoir mis le monde à pause, il fallait également penser à repartir la machine humaine. 

 

L’importance du sport et de l’activité pour le corps ne sont plus à démontrer. Toutefois, les bienfaits qu’on en retire en matière psychologique sont tout aussinombreux et très bien documentés. Vous en voulez quelques-uns? D’abord, l’activité physique combat le stress et l’anxiété. Or, inutile de souligner que les semaines que nous venons de traverser et celles qui s’annoncent sont sources d’effervescence et de bouleversement qui amènent leur lot d’incertitudes et de craintes.

Dans le même esprit, l’activité augmente notre facilité à faire face aux situations difficiles puisqu’on développe généralement une meilleure image de soi et, corolairement, une plus grande confiance en soi eten ses capacités. On se sent donc plus solide affronter l’adversité. 

 

Ça améliore aussi notre humeur, notre capacité d’attention et de concentration tout en favorisant une meilleure gestion de la colère et de l’agressivité. Or, dans un monde où nous vivons, avec nos enfants adorés 24 heures sur 24; avec le télétravail qui nous accapare et alors que pointent parfois d’importants soucis financiers, ce sont des éléments qui nous aideront à voir venir la suite des choses plus sereinement. 

 

Et ce ne sont là que quelques-uns des bienfaits de l’exercice physique sur la santé psychologique. 

 

Mais attention! Parce que si jamais nos comportements devaient entraîner un relâchement des consignes de distanciation, obligeant les autorités à rétablir le confinement, les impacts psychologiques pourraient être encore plus sérieux.

 

Par ailleurs, si les sports professionnels et collectifs sont toujours loin de l’écran radar, vous me permettrez de féliciter et de souligner le travail cette enseignante d’éducation physique en Gaspésie qui a imaginé un jeu de « babyfoot » grandeur nature pour permettre à ses jeunes de jouer au soccer en temps de pandémie.

Non seulement l’idée est-elle géniale et d’une grande simplicité, mais je me demande s’il n’est pas possible de regarder le basket ou le hockey d’une autre façonpour créer une situation où il serait possible pour les jeunes de jouer à ces sports en gardant les règles de distanciations? 

 

Le défi est lancé!