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La première commissaire du BCIS quitte

Sarah-Ève Pelletier Sarah-Ève Pelletier - PC
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Mise à jour

Sarah-Ève Pelletier quittera son poste de commissaire à l'intégrité dans le sport tôt au début de l'année prochaine.

L'avocate québécoise et ex-nageuse artistique avait été nommée en avril 2022 pour diriger le Bureau du Commissaire à l'intégrité dans le sport (BCIS), qui a ouvert ses portes deux mois plus tard afin d'analyser les plaintes relatives aux abus et à la maltraitance dans le sport au pays.

Après 18 mois en poste, le Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC), lequel a contribué à la mise sur pied du BCIS, a annoncé que Pelletier quittera son poste au début de 2024 pour des motifs personnels.

Le mandat du BCIS est d'analyser de manière indépendante les rapports et les plaintes pour abus, bien que son champ de compétence se limite principalement aux organisations sportives financées par le gouvernement fédéral qui ont ratifié la lettre d'entente soumise par le ministère des Sports.

La plupart des organisations sportives provinciales, territoriales et communautaires n'ont toujours pas ratifié ce document, et ne sont donc pas assujetties aux règles du BCIS.

Son indépendance a également été remise en question. La ministre des Sports Carla Qualtrough a annoncé la semaine dernière que le BCIS ne sera plus hébergé par le CRDSC.

«En tant que commissaire à l'intégrité dans le sport, je fus guidée par une profonde motivation d'agir en tant qu'agente de changement positif pour la communauté sportive canadienne, avec les athlètes au coeur de celle-ci, a annoncé la commissaire Pelletier par voie de communiqué. Depuis les débuts de cette fonction, ma passion pour cette mission n'a jamais faibli. Je suis fière de ce que nous avons bâti au sein du Bureau du Commissaire à l'intégrité dans le sport (BCIS).»

«Je suis certaine que ceci servira de tremplin à l'évolution du programme, qui ne peut être que bénéfique à l'avancement du sport sécuritaire pour tous», a-t-elle ajouté.

Un porte-parole du CRDSC a indiqué que Pelletier avait informé l'organisation de ses intentions de quitter avant l'annonce du 11 décembre de Qualtrough séparant le BCIS du CRDSC.

«Sarah-Ève a joué un rôle déterminant dans ces premières étapes de Sport Sans Abus, a déclaré Marie-Claude Asselin, chef de la direction du CRDSC. Elle et l'équipe qu'elle a formée ont jeté des bases impressionnantes pour l'avenir du programme.»

Le gouvernement fédéral avait prévu 16 millions $ dans son budget de 2022 pour financier les trois premières années d'opération du BCIS.

«Le départ de Sarah-Ève a été confirmé avant la mise sur pied de la commission sur l'avenir du sport au Canada et d'autres décisions qui ont été prises la semaine dernière, a déclaré Qualtrough. Grâce à son implication en tant que commissaire, nous sommes mieux préparés à traiter les plaintes et à y donner suite. Il n'y aura aucune interruption des services du BCIS. Le BCIS continuera de recevoir, d'enquêter et de sanctionner les mauvais traitements dans le système sportif canadien», a-t-elle assuré.

Après avoir ratifié la lettre d'entente avec le BCIS, une organisation sportive et ses employés sont tenus d'adhérer au code de conduite universel pour prévenir et contrer la maltraitance dans le sport (CCUMS), élaboré afin d'empêcher les diverses formes de maltraitance, y compris le conditionnement, la négligence et la maltraitance physique, sexuelle et psychologique, en plus d'inclure une liste d'autres comportements prohibés, comme les représailles, le défaut de signaler la maltraitance, le dépôt intentionnel de fausses allégations et l'abus de pouvoir.

À sa première année d'existence, le BCIS a reçu 193 plaintes, dont 66 correspondaient à son mandat.

De plus, 78 nouvelles plaintes ont été déposées entre le 1er juillet et le 31 octobre 2023. On précise que 38 étaient recevables, et que six autres sont présentement à l'étude.

Pelletier avait mentionné que si les plaintes n'étaient par recevables pour le BCIS, alors son organisation se chargerait de les rediriger au bon endroit.

Le BCIS a ajouté que 86 organisations sportives avaient ratifié la lettre d'entente, ce qui représente 17 000 participants à travers le pays.

On estime que 60 000 autres participants seraient assujettis aux règles du BCIS en participants à des championnats nationaux.

La recherche du prochain commissaire débutera au cours de la nouvelle année. Pelletier conservera ses fonctions actuelles pendant les premiers mois de 2024, afin d'appuyer et de faciliter la transition pour l'équipe et son successeur.