Lentement, nous revoyons la lumière au bout du tunnel du confinement et l’espoir revient. Depuis quelques jours, les autorités sanitaires du Québec permettent certains sports. Bien entendu, il s’agit surtout des sports qui se pratiquent à l’extérieur et qui permettent la distanciation physique de deux mètres, mais c’est tellement plus que ce que l’on pouvait souhaiter il y a quelques jours seulement. Naturellement, nous devons tous rester conscients qu’il s’agit d’un privilège, alors il faut continuer à faire attention et à ne pas prendre de risques inutiles. La COVID-19 guette encore au détour.

Cela dit, il ne faut pas hésiter à reprendre les activités sportives, car il s’agit, et de loin, du meilleur médicament possible pour améliorer la santé physique et psychologique. Rester enfermer et loin de ceux et celles qu’on aime comporte en effet un énorme risque. Je me souviens d’une recherche que j’avais vue à l’université où des chercheurs avaient démontré qu’ils pouvaient créer un ulcère d’estomac chez les souris tout simplement en les immobilisant complètement pendant 24 heures. Une seule journée suffisait généralement.

Bien entendu, nous ne sommes pas des souris et nous comprenons les raisons qui expliquent l’éloignement. Mais si la situation s’éternisait, il est évident qu’il y aurait des conséquences. Voilà aussi ce que les autorités ont mis dans la balance en acceptant le début du déconfinement.

Alors, sortez et bougez! Tennis, course, vélo, golf, kayak tout est propice à remettre la machine en marche.

J’espère aussi que nous serons bientôt en mesure de nous rapprocher et de nous faire des accolades. Je comprends les raisons qui rendent la chose impossible pour le moment, mais il ne faut pas minimiser l’importance de ces gestes. Par exemple, pour les jeunes, les sports d’équipe et les témoignages de félicitations de ses amis sont essentiels.

Le psychologue Abraham Maslow a déterminé une pyramide des besoins humains qui comporte 5 niveaux, chacun devant être rempli pour passer au suivant. À la base, il y a l’étage des besoins essentiels comme la nourriture ou l’air, suivi par celui de la sécurité. Immédiatement après, Maslow identifie le besoin de socialisation. Or, le sport est un endroit choyé pour développer l’appartenance à un groupe, pour s’y sentir admis et accepté. C’est vrai pour chacun de nous, mais encore plus crucial pour les jeunes puisque la personnalité se forge à l’adolescence, une étape essentielle du développement psychologique.

Voilà pourquoi il faut souhaiter que nous trouvions les moyens de reprendre les activités sportives d’équipe comme le soccer, le baseball ou le hockey. À travers ces expériences que nous vivons en équipe, nous faisons partie d’un groupe et nous pouvons bâtir à la fois notre socialisation et notre estime de soi. Il faudra se montrer inventif et ingénieux, mais je suis persuadé que nous y parviendrons… et le plus tôt sera le mieux.