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RÉSULTATS

Tout ce que vous devez savoir sur les Internationaux des États-Unis

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Signe que l'été touche à sa fin, les meilleurs joueurs de tennis de la planète sont à New York pour disputer le dernier Grand Chelem de la saison, les Internationaux des États-Unis. Les numéros un mondiaux Carlos Alcaraz et Iga Swiatek tenteront de défendre leur titre respectif à Flushing Meadows.  

Vous pourrez suivre l'entièreté du tournoi sur les ondes de RDS et sur le RDS.ca, grâce au multiplex des Internationaux des États-Unis, à partir 28 août jusqu'au 10 septembre.

Un peu d'histoire

Le tournoi a vu le jour en 1881 à Newport, dans le Rhode Island, en tant que tournoi amateur. À l'époque, le tournoi se déroulait sur gazon, plutôt que sur surface dure, comme c'est le cas aujourd'hui. Richard Sears s'est rapidement imposé comme la première vedette du US Open en remportant les sept premières éditions, un record qui tient encore à ce jour. Il faut admettre que le fonctionnement de l'époque l'a avantagé, puisque le champion en titre obtenait un laissez-passer pour la finale du tournoi jusqu'en 1912. Les femmes ont fait leur entrée dans le tournoi en 1887, alors qu'Ellen Hansell est devenue la première championne. À partir de 1915, le tournoi va connaitre quelques déménagements avant de s'établir pour de bon à Forest Hill, dans l'État de New York, en 1924, la même année où le tournoi devient officiellement un tournoi du Grand Chelem.

Avec l'avènement des professionnels et de l'ère Open en 1968, l'Américain Arthur Ashe est devenu le premier, et le seul à ce jour, joueur Noir à remporter le tournoi, s'imposant face au Hollandais Tom Okker en cinq manches. Les Internationaux des États-Unis ont par la suite commencé à innover, devenant le premier Grand Chelem à accorder une bourse égale en 1973. Après une courte transition vers la terre battue en 1976, la fédération de tennis américaine a profité du déménagement au site actuel de Flushing Meadows deux ans plus tard pour passer à la surface dure.

Pendant ce temps sur le court, Jimmy Connors a démontré qu'il pouvait s'adapter à n'importe quelle surface, lui qui a participé à cinq finales consécutives, de 1974 à 1978, remportant trois de celles-ci. Son compatriote John McEnroe n'est pas resté en reste, en remportant les trois éditions qui ont suivi ainsi qu'une quatrième en 1984. Connors a ensuite ajouté deux autres titres à son palmarès pour établir une marque de l'ère Open, qui a ensuite été atteinte par Pete Sampras et Roger Federer. Le Tchécoslovaque Ivan Lendl a mis fin à cette domination américaine en remportant lui aussi trois tournois consécutifs entre 1985 et 1987, au beau milieu d'une séquence de huit finales consécutives entre 1982 et 1989. Pete Sampras et Andre Agassi ont ensuite dominé les années 1990. Les deux hommes se sont affrontés neuf fois en Grand Chelem, dont quatre fois aux Internationaux des États-Unis, entre 1990 et 2002. Sampras est sorti victorieux des quatre duels.  Il a ajouté un cinquième titre à son palmarès avec une victoire sur Michael Chang en 1996.

 Roger Federer a ensuite fait une entrée remarquée au US Open et sur le circuit de l'ATP avec cinq titres consécutifs entre 2004 et 2008. C'est le début d'une nouvelle ère sur le circuit alors qu'au moins un des membres du big 4, composé de Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, s'est rendu en finale lors de 16 des 18 finales suivantes, s'affrontant lors de sept de celles-ci. L'an dernier, l'Espagnol Carlos Alcaraz, considéré par plusieurs comme étant le successeur de Nadal, a remporté son premier titre majeur en s'imposant face à Casper Ruud.

Chez les femmes l'ère Open a débuté avec Billie Jean King, alors qu'elle a remporté trois de ses quatre titres à Flushing Meadows entre 1971 et 1974. De plus, elle a été la tête d'affiche du mouvement qui forcera la fédération américaine de tennis à payer des bourses égalitaires ainsi que de la création de la WTA. Comme lors des Internationaux de France, Chris Evert a par la suite imposé sa domination sur le tournoi en participant à la finale à neuf occasions sur une période de 10 ans entre 1975 et 1984. Elle a remporté six de ses neuf finales, une marque qui sera plus tard égalée par Serena Williams en 2014. Steffi Graff est passée bien près de cette marque, l'emportant à cinq reprises en huit occasions entre 1987 et 1996.

 Les sœurs Williams sont ensuite entrées en scène de manière très fructueuse, remportant quatre titres consécutifs à elles deux entre 1999 et 2002. Serena a ensuite remporté quatre autres éditions du US Open, dont trois de suite entre 2012 et 2014. Depuis la dernière victoire de Williams, on a pu constater une plus grande parité dans la WTA que dans l'ATP, alors qu'aucune gagnante a remporté un deuxième titre depuis.

Fonctionnement du tournoi

Comme lors des autres tournois du Grand Chelem, 128 joueurs et joueuses accèdent au tableau principal. Trente-deux de ceux-ci sont ensuite classés comme tête de séries et sont séparés en deux parties de tableau dans le but d'éviter qu'ils s'affrontent avant le 3e tour. 16 joueurs participent également à la quinzaine grâce aux qualifications. De plus huit invitations, sept pour les femmes, sont données à des joueurs dont le classement n'est pas assez élevé pour participer d'office au tournoi.

Au total, le US Open offre 65M$ aux participants du tournoi cette année, dont 3 M$ aux gagnants des tournois masculins et féminins. Il s'agit d'une augmentation de cinq millions $ par rapport à l'an dernier. Les Internationaux des États-Unis sont d'ailleurs devenus le premier tournoi Grand Chelem à offrir des bourses égales aux hommes et aux femmes en 1973, près de 30 ans avant que les autres tournois emboîtent le pas. Les gagnants reçoivent également 2000 points au classement de l'ATP et de la WTA respectivement.

Les favoris

Évidemment, le numéro 1 mondial, Carlos Alcaraz est en excellente position pour défendre son titre. En plus de sa victoire à Wimbledon, l'Espagnol s'est rendu en finale lors du Masters 1000 de Cincinnati, bien qu'il s'agissait seulement de son troisième tournoi sur le dur cette saison. Son vis-à-vis lors de ces tournois Novak Djokovic sera également à surveiller à Flushing Meadows. Le Serbe de 36 ans a remporté les grands honneurs à trois reprises, le plus récemment en 2018. C'est d'ailleurs ce dernier qui s'est imposé à Cincinnati dans un duel de près de 4 h. Le numéro trois mondial Daniil Medvedev pourrait connaitre un parcours intéressant puisque son côté de tableau demeure relativement simple pour l'ancien champion du tournoi en 2021.

Chez les femmes, les Américaines Jessica Pegula et Coco Gauff tenteront de poursuivre leurs succès des dernières semaines à la maison. Pegula s'est imposée en 49 petites minutes à Montréal il y a deux semaines, tandis que Gauff est sortie gagnante de Cincinnati, où elle a d'ailleurs disposé de la meilleure joueuse au monde, Iga Swiatek, en demi-finale. Parlant de la première mondiale, elle tentera de remporter son deuxième tournoi du Grand Chelem de l'année après s'être imposée à Roland-Garros.

Les Canadien.ne.s

Quatre Canadiens seront également du tableau principal. Chez les hommes, Félix-Auger-Aliassime tentera de renverser la tendance avec une bonne performance aux Internationaux des États-Unis, lui qui connait une saison 2023 à oublier. Il n'a pas atteint les demi-finales d'un tournoi depuis février et s'est fait éliminer d'entrée de jeu à six reprises, dont lors des deux derniers Grands Chelem auxquels il a participé. Il croisera le fer avec l'Américain Mackenzie Macdonald au premier tour. De son côté, Milos Raonic aura la lourde tâche d'affronter la septième tête de séries Stefanos Tsitsipas à sa première présence à New York en trois ans.

Du côté féminin, nos représentantes seront Leylah Fernandez ainsi que Rebecca Marino. Quant à Bianca Andreescu, elle brillera par son absence en raison d'une blessure au dos. En ouverture de tournoi, Fernandez a rendez-vous avec la 22e tête de série Ekaterina Alexandrova, tandis que Marino s'opposera à la Roumaine Patricia Maria Tig. La Montréalaise tentera d'atteindre la finale du tournoi pour la deuxième fois de sa carrière. Pour Marino, si elle l'emporte son duel de premier tour, un affrontement avec la troisième tête de série Jessica Pegula et la finaliste l'année dernière, Ons Jabeur, au deuxième et troisième tour respectivement, pourrait être dans les cartes.