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RÉSULTATS

Camp des recrues RBC : qualification à venir pour les athlètes autochtones

Eden Wilson Eden Wilson, athlète olympique RBC en bobsleigh. - Devon Hawkins
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De jeunes athlètes autochtones de partout au Canada auront l'occasion de faire valoir leurs talents devant des représentants des organismes nationaux de sport, alors que le Camp des recrues RBC ajoute des épreuves préparatoires spéciales en prévision des Jeux autochtones de l'Amérique du Nord (JAAN) de 2023 à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en juillet.
    
Chaque année, le Camp des recrues RBC organise des épreuves préparatoires d'un océan à l'autre pour trouver les prochains espoirs olympiques canadiens âgés de 14 à 25 ans. Les meilleurs athlètes reçoivent du financement, du mentorat et la chance d'être jumelés au sport olympique qui correspond le mieux à leurs talents d'athlète. En organisant d'autres épreuves préparatoires pour les délégations provinciales des JAAN, alors qu'elles se préparent aux JAAN de 2023, le Camp des recrues RBC espère abattre certains des obstacles auxquels sont souvent confrontés les jeunes athlètes autochtones.

Cette initiative du Camp des recrues RBC est saluée par Brigette Lacquette, la première femme des Premières Nations à jouer au sein de l'équipe canadienne féminine olympique de hockey, et Eden Wilson, pilote de l'équipe nationale de bobsleigh du Canada. Lacquette et Wilson peuvent attester personnellement de l'importance de la représentation dans le sport et des difficultés rencontrées par les jeunes athlètes lorsque celle-ci est insuffisante ou, dans certains cas, inexistante.

Lacquette, 30 ans, qui vit à Calgary, mais qui a grandi dans la petite communauté métisse de Mallard, au Manitoba, à 334 kilomètres au nord-ouest de Winnipeg, a dit que vivre dans un endroit isolé était un obstacle qu'elle a dû surmonter pour atteindre ses objectifs en matière de hockey.

« Étant originaire d'une collectivité éloignée, j'ai dû me rendre à Winnipeg pour participer à des camps d'entraînement, puis m'installer en Colombie-Britannique en 12e année pour jouer au hockey, ce qui a engendré beaucoup de changement et de désagréments, » a déclaré Lacquette, qui est actuellement dépisteuse pour les Blackhawks de Chicago de la LNH.

Après le secondaire, elle a déménagé aux États-Unis pour jouer au hockey à la University of Minnesota-Duluth grâce à une bourse d'études et, après avoir obtenu son diplôme en 2008, elle s'est rendue à Calgary pour participer au programme de l'équipe nationale de hockey du Canada.

« J'admirais de nombreux joueurs autochtones de la LNH, mais il n'y avait personne qui me ressemblait dans mon sport [hockey féminin]. Après les Jeux olympiques, j'ai compris à quel point il était incroyablement important d'avoir des modèles, quelqu'un à qui l'on peut s'identifier. Cela permet à d'autres garçons et filles autochtones de croire qu'ils peuvent réaliser leurs objectifs, » ajoute Lacquette. « J'ai accepté d'être ce modèle. »

Se décrivant comme une personne timide qui avait des problèmes d'anxiété et de manque de confiance en soi en grandissant, l'athlète olympique RBC a déclaré que c'est seulement après les Jeux olympiques, lorsqu'elle a commencé à parler en public dans les écoles et à divers événements, qu'elle a commencé à se sentir bien dans sa peau.

« Des garçons et des filles ont dit vouloir devenir la prochaine Brigette Lacquette, ce qui est assez cool à entendre. Je peux parler à des jeunes sur ce plan. Je peux leur dire que j'ai grandi dans les mêmes conditions qu'eux et ils peuvent s'identifier à mon histoire. C'est un sentiment incroyable. »

Lacquette a déclaré que les épreuves préparatoires personnalisées du Camp des recrues RBC qui précèdent les JAAN de 2023 faciliteront la participation des athlètes autochtones au programme.

« C'est vraiment génial que RBC fasse cela pour les athlètes, car il y a tant d'excellents athlètes autochtones, mais il y a aussi tant d'obstacles auxquels ils doivent faire face, » a-t-elle expliqué.

Eden Wilson, 25 ans, s'est qualifiée pour l'équipe nationale de bobsleigh en 2020 et vient de passer de la position de freineuse à celle de pilote. Métisse d'origine biraciale, Wilson a grandi dans la banlieue de Calgary, mais passait ses étés à la ferme de sa grand-mère, dans la petite ville de Plumas, au Manitoba, où elle est tombée amoureuse de l'équitation. Ce n'est qu'en 2018 que Wilson s'est intéressée au bobsleigh.

« J'ai commencé ce sport assez tard dans ma vie, en partie parce que je n'ai jamais pensé que je pouvais devenir une athlète olympique. Je n'ai jamais vu quelqu'un qui me ressemblait faire ce genre de choses, alors je n'avais pas l'impression que je pouvais m'intégrer, » dit Wilson.

Tout a changé lorsqu'elle a rencontré Phylicia George, athlète de piste noire qui s'est convertie au bobsleigh et a remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques en 2018. Le fait de voir la force et le succès de George a aidé Wilson à s'imaginer qu'elle pouvait suivre une voie semblable.

« C'était la première fois que je voyais quelqu'un à qui je pouvais m'identifier qui faisant des choses incroyables. Elle était passée de la piste au bobsleigh et m'a montré que c'était une option pour moi en tant que jeune athlète à Calgary, » a expliqué Wilson.

Wilson a fait d'énormes progrès depuis cette rencontre, entrant dans le monde du sport de haut niveau en vue des Jeux olympiques de 2026. Son but ultime est double : « Pour moi, créer une communauté est plus important pour la prochaine génération d'athlètes que de se concentrer sur l'obtention d'une médaille, » dit Wilson.

En allant aussi loin que possible sur la scène mondiale, elle espère encourager les athlètes sous-représentés à se voir dans ces événements.

« Il est extrêmement important de voir quelqu'un qui vous ressemble ou à qui vous pouvez vous identifier faire de grandes choses. Quand vous ne voyez pas de place à la table pour vous-même, vous n'allez jamais à cette table. Si moi-même ou mes collègues Athlètes olympiques RBC pouvons être ce modèle pour quelqu'un, je pense que nous faisons du bon travail, » déclare Wilson.

Elle a fait remarquer que les événements du Camp des recrues RBC donneront aux athlètes autochtones qui se rendront aux JAAN de 2023 l'occasion d'être testés et classés par rapport à des athlètes de partout au pays.

« Nous leur offrons cette occasion afin de diversifier le bassin d'athlètes du Camp des recrues RBC, maintenant et à l'avenir. Une fois que ces épreuves auront eu lieu et qu'on verra que c'est à leur portée, nous espérons que les jeunes autochtones participeront en plus grand nombre aux autres épreuves préparatoires et, avec un peu de chance, que ce mouvement s'amplifie. »

Le sport permet souvent de créer de nouvelles possibilités, notamment des bourses d'études, du mentorat, des commandites et du perfectionnement des aptitudes, ce que le Camp des recrues RBC espère offrir aux athlètes de tous horizons. Ces épreuves spéciales viennent compléter le parrainage par RBC des JAAN de 2023 à Halifax où plus de 5 000 athlètes, entraîneurs et équipes de plus de 756 nations autochtones se réuniront pour célébrer le sport et leur culture du 15 au 23 juillet.