« J'ai réalisé que je n'avais juste pas le goût d'arrêter » - Rose Woo
La gymnaste Rose Woo n'a pas été épargnée par les blessures au cours des dernières années, ce qui a l'a menée à une importante remise en question quant à sa carrière sportive. Après y avoir réfléchi profondément, l'athlète de 23 ans a réalisé qu'elle n'était pas prête à tourner la page et qu'elle voulait aller au bout de ses objectifs.
La résilience de Woo a été payante pusiqu'elle se prépare actuellement pour participer aux Championnats du monde de gymnastique artistique qui vont débuter samedi prochain, à Anvers, en Belgique.
« Je suis vraiment excitée de participer aux Championnats du monde. La dernière année a été très difficile de mon côté avec une blessure survenue juste avant les mondiaux de 2022, justement. D'autres blessures se sont enchaînées par la suite et je suis revenue juste à temps pour participer au camp de sélection des Championnats », a expliqué la Woo en entrevue avec Sportcom.
Afin de se préparer pour les Championnats du monde, Woo a participé à la Coupe Challenge de Mersin, en Turquie, où elle s'est démarquée avec des médailles d'argent aux barres asymétriques et à la poutre. La Québécoise concentrera d'ailleurs ses énergies à ces deux appareils aux mondiaux.
« Ç'a vraiment bien été ! C'était ma première compétition internationale depuis un an et demi, alors le niveau de stress était clairement plus élevé que d'habitude. En finale, je pense que tout est revenu à la normale. J'étais vraiment contente et ça fait du bien de revoir l'action et de connaître du succès dès mon retour », a-t-elle mentionné.
L'équipe féminine canadienne est montée sur la troisième marche du podium aux Championnats du monde en 2022, à Liverpool, et a du même coup assuré sa place aux Jeux olympiques de Paris. Absente des mondiaux l'an dernier, Rose Woo sait toutefois que les attentes seront élevées afin de répéter ces exploits.
« C'est certain qu'il y aura plus de regards sur nous avec l'excellent résultat des filles l'année dernière. La compétition sera relevée et tous les autres pays voudront obtenir leur billet pour les Jeux olympiques. Ça va être une bonne bataille. »
En plus de Rose Woo, quatre autres athlètes québécois seront à Anvers pour les Championnats du monde : Aurélie Tran, René Cournoyer, William Émard et Félix Dolci.
Sportcom publiera un texte présentant les enjeux de l'équipe canadienne masculine mercredi.
Un après Tokyo difficile
Olympienne des Jeux de Rio en 2016, Rose Woo était réserviste aux les Jeux de Tokyo de l'été 2021. Dans les mois qui ont suivi ce grand rendez-vous, la gymnaste a pris du temps pour penser à son avenir et elle essayait de trouver la motivation nécessaire pour rebondir de cette période qu'elle décrit comme « difficile physiquement et mentalement. »
« Je me demandais vraiment si je voulais continuer. Évidemment, je voulais participer aux Jeux de Paris, mais il fallait que je trouve une raison, un désir à l'intérieur de moi-même. Finalement, ç'a été simple : j'adore la gymnastique artistique et j'ai réalisé que je n'avais juste pas le goût d'arrêter ! »
Rose Woo a également vécu la retraite de sa sœur Victoria, avec qui elle s'entraînait depuis ses tout débuts en gymnastique artistique alors qu'elle n'avait que 2 ans. Si on ajoute une blessure au dos et trois os cassés dans un de ses pieds, on se rend compte que la route a été longue et ardue pour Rose Woo depuis Tokyo.
« Il y a toujours eu des hauts et des bas dans ma carrière. Même avant les Jeux de Tokyo, il y a eu de grosses embûches. Je ne veux pas dire que je suis habituée et que ç'a été facile à traverser comme épreuves, mais j'ai de l'expérience avec ce genre de situation et je suis mieux outillée pour les affronter. »
« J'ai eu le temps de travailler énormément sur moi-même en compagnie d'une équipe formidable. Je suis très optimiste pour la suite. J'ai passé par plusieurs épreuves dans les deux dernières années. Je suis probablement prête à affronter n'importe quoi maintenant ! » a-t-elle conclu en riant.