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RÉSULTATS

Hana Furumoto-Deshaies fait preuve de ténacité malgré une blessure

Hana Furumoto-Deshaies Hana Furumoto-Deshaies - Karaté Canada
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Une blessure à un bras a non seulement privé la karatéka Hana Furumoto-Deshaies des Championnats du monde il y a deux semaines, elle a également dû oublier sa participation aux Jeux panaméricains de Santiago cette fin de semaine.

La saison qu'elle qualifiait de « summum de sa carrière » en s'y préparant a plutôt pris une tournure malheureuse, difficile à digérer.

Son retrait des mondiaux avait été effectué de manière préventive en vue des Jeux panaméricains et l'objectif d'y représenter le Canada lui a permis de rester positive. Il n'était pas question de se décourager. Le temps a toutefois manqué et quand les athlètes ont pris part à la pesée jeudi, soit deux jours avant son premier combat des moins de 55 kg, la Québécoise a dû déclarer forfait à nouveau.

« Il fallait prendre une décision. J'ai parlé au personnel médical et à ma famille... Je me suis parlé à moi-même aussi pour voir ce qui était le plus important à mes yeux », a-t-elle partagé à Sportcom.

« De jour en jour, ça allait mieux. J'ai fait de mon mieux pour me rétablir et revenir à temps. Il y a eu beaucoup de frustration, de déception, mais j'étais quand même motivée pour venir ici. De réaliser que je ne ferais pas la compétition, ç'a été vraiment difficile, je ne le cacherai pas. »

Les Championnats du monde et les Jeux panaméricains représentaient un point culminant à son retour à la compétition. Celle qui est aujourd'hui classée sixième au monde dans sa catégorie s'était accordé une pause avant la pandémie. Une période pendant laquelle elle a habité au Japon et s'est éloignée du sport.

« Mon combat n'a pas été sur les tatamis, ç'a été tous les jours depuis deux semaines. Mon plus gros défi a été de rester positive. C'est difficile d'être ici et de voir les combattantes s'affronter ! »

La situation dans laquelle elle s'est retrouvée après avoir subi sa blessure lui a démontré que son introspection a eu un bel impact sur elle. De son propre aveu, sa réaction aurait été nettement plus négative, il y a de cela quelques années.

« Je fais du karaté pour me développer personnellement et devenir la meilleure personne possible, pas juste dans mon sport ! C'était vraiment important pour moi et c'est parti d'un seul coup.

Je me trouve tellement bonne d'avoir géré la situation comme je l'ai fait et ça démontre tout le cheminement que j'ai fait sur moi-même », a confié la Gatinoise.

À Santiago, Furumoto-Deshaies a servi de partenaire d'entraînement à ses coéquipières de l'équipe nationale et les a encouragées activement durant leurs combats.

« Personne ne m'a mis de pression, mais j'ai le goût d'être là pour les autres. Je sais comment on peut se sentir en compétition et je peux aider pour plusieurs choses. Juste être présente et sentir qu'on fait partie d'une équipe soudée, ça peut faire la différence. »

L'athlète de 27 ans n'a pas pris le temps de songer à ce qui l'attend pour la suite de son parcours en karaté. Elle sait cependant qu'elle ne veut pas finir sa carrière de cette façon.

Sur son avant-bras gauche, Hana Furumoto-Deshaies a un tatouage où on peut lire le proverbe This too shall pass écrit en japonais. « Tout va finir par passer », comme quoi elle surmontera les embûches pour en ressortir encore plus forte.