(PC) - Pierre Dagenais pourrait-il devenir le "frappeur suppléant" du Canadien? Celui qui, au baseball, n'est utilisé qu'en fin de match dans l'espoir de procurer la victoire à son équipe.

Le principal intéressé ne veut rien savoir de camper uniquement un rôle de spécialiste, sur le jeu de puissance ou dans les tirs de barrage. Il veut contribuer aux succès de l'équipe en jouant sur une base régulière.

"Un poste de spécialiste, ça ne m'intéresse pas. Je veux jouer, je sais que je peux le faire. Vous l'avez vu au cours de la dernière saison de hockey (2003-04)", a-t-il répété aux journalistes, mercredi.

"Je ne joue pas beaucoup dans le moment. C'est dur de rester sur le banc en se disant qu'on pourrait faire la différence, mais je reste positif en espérant ravoir une chance. J'ai le sentiment à l'entraînement et dans les matchs que les choses vont mieux. J'obtiens plus de lancers de qualité."

Claude Julien a dit souhaiter que le but victorieux que Dagenais a réussi en fusillade, mardi, le relance pour de bon.

"J'étais très heureux de le voir marquer. Il a prouvé qu'il peut être utile à l'équipe. Pierre n'a pas beaucoup de temps de glace, mais il conserve une bonne attitude. Il doit continuer d'être patient et de travailler fort."

Interrogé sur le sujet, l'entraîneur n'a pas écarté la possibilité que Dagenais soit appelé à s'acquitter de tâches précises afin d'exploiter davantage ses aptitudes de franc-tireur. Comme il a laissé entendre qu'il puisse éventuellement retrouver son poste au sein du deuxième trio, en compagnie de Mike Ribeiro et de Michael Ryder.

Dans le moment, il préfère utiliser Radek Bonk avec Ribeiro et Ryder en supériorité numérique parce que Ribeiro éprouve des problèmes sur les mises en jeu.

"Bonk évoluait également sur le jeu de puissance avec les Sénateurs d'Ottawa", a-t-il rappelé.

Le vétéran Tchèque, âgé de 29 ans, n'a toutefois pas compté de but dans ses 30 dernières rencontres, soit depuis le 3 février 2004.

Un gros `feeling'

Pour revenir au grand attaquant de Blainville, il savourait encore l'exploit qu'il avait accompli la veille face aux Thrashers d'Atlanta.

"Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu une montée d'adrénaline comme celle-là. C'est peut-être même le plus gros `feeling' de ma carrière. Peu de Québécois peuvent dire qu'ils ont eu cette chance avec le Canadien."

Dagenais a confié qu'il était très nerveux en s'amenant au centre de la patinoire.

"Je savais que je ne pouvais pas rater mon coup parce que les amateurs auraient critiqué la décision de Claude de m'avoir choisi. Et on aurait encore dit sur toutes les tribunes que j'étais trop lent ou plus de calibre, etc."