Une deuxième vie dans la PFL pour Olivier Aubin-Mercier, à un mois et demi du championnat
Olivier Aubin-Mercier est invaincu à ses cinq combats depuis qu'il s'est joint à la PFL et il a un parcours parfait cette saison dans le tournoi des poids légers qui culminera le 25 novembre prochain à New York. Il aura pour adversaire le vétéran Stevie Ray.
« J'ai pris 2-3 semaines de congé (après la demi-finale). J'ai l'impression que je serais déjà prêt à me battre pour cinq rounds, mais il me reste encore un mois et demi de camp et je suis bien avancé », a déclaré le Québécois lors du balado Dans la cage mardi. « C'est quand même un long camp de trois mois, mais je suis pas mal en forme et je me sens bien. »
Le point d'exclamation à cette saison serait bien sûr le titre de champion, mais également une alléchante bourse d'un million de dollars pour le vainqueur. Si plusieurs se plaisent à lui demander comment il compte dépenser cette somme s'il arrive à l'encaisser, Aubin-Mercier est loin de vouloir y songer.
« Je n'aime pas le luxe, le bling bling, les voitures... La PFL est venue filmer dans mon appartement et on m'a dit que j'allais sûrement vouloir déménager, mais je leur ai répondu non. Je n'ai pas besoin de grand-chose dans la vie. Je trouve ça drôle parce que Stevie Ray est à l'opposé. Il a dit qu'il faisait ça pour sa famille et que l'avenir de sa famille était entre ses mains. Je n'en reviens pas de comment il fait pour se mettre autant de pression. Je ne comprends pas le monde qui voit ça comme LE gros prix, moi je vois ça comme un accomplissement pour lequel j'ai travaillé toute ma vie. Oui c'est sûr que ce serait le fun et que ça m'achèterait une certaine paix d'esprit. Avec ce qui se passe dans le monde, tu ne sais pas ce qui va arriver dans les prochaines années, donc c'est utile, mais j'aime mieux penser à l'accomplissement et à toute l'histoire qu'il y a en arrière de tout ça. »
« Que je gagne le million ou pas, je vais continuer de travailler après ma carrière. Ce n'est pas vrai que je vais prendre ma retraite et ne pas avoir de but pour les 40 prochaines années. Je vais faire autre chose. »
Trois ans après avoir disputé son dernier combat dans l'UFC, Aubin-Mercier semble avoir une deuxième vie dans la PFL, un second souffle. Il a offert certaines de ses meilleures performances en carrière, parfois même alors qu'il souffrait de blessures. C'était d'ailleurs le cas en demi-finale contre Alex Martinez, qu'il a envoyé au tapis à de multiples reprises avant de finalement l'emporter par décision unanime.
« La pandémie a été difficile mais ça m'a aussi aidé à m'améliorer. Quand tu es toujours dans le stress de devoir te battre dans l'UFC, tu n'as pas le temps de travailler sur tes forces et tes faiblesses. Pendant deux ans on s'est entraîné non-stop, mais pas trop intensément, et je pense que ç'a aidé à faire progresser ma game. »
« Maintenant, mes deux buts dans la PFL sont de gagner le tournoi cette année et d'amener la PFL à Montréal l'année prochaine », a ajouté Aubin-Mercier, qui pourra certainement compter sur de nombreux amateurs dévoués pour aller l'encourager à New York. « J'espère que ça va montrer à la ligue qu'on est prêt à accueillir un évènement à Montréal. J'aimerais aussi essayer de faire rentrer des amis et des partenaires d'entraînement dans l'organisation. »
Le « Canadian Gangster » a avoué qu'il n'a pas l'intention de prolonger inutilement sa carrière. Bien qu'il ne soit âgé que de 33 ans, il admet comme plusieurs autres combattants de la PFL qu'une saison complète est énormément exigeante.
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« Je pense qu'il me reste un an gros max à me battre. Tout est accéléré dans la PFL. Dans l'UFC tu te bats 2-3 fois par année, mais dans la PFL, un an veut dire potentiellement 5 combats et c'est quand même pas mal. J'ai trouvé ça difficile cette année. C'est le fun, il y a quelque chose de poétique à se battre autant en si peu de temps, mais j'ai trouvé ça mentalement et physiquement difficile. L'an prochain je serais capable de le refaire, mais après ça… Je pense qu'il me reste une autre année. »
D'ici là, Stevie Ray se place sur son chemin et Aubin-Mercier joue de prudence.
« Stevie Ray n'était pas censé gagner et il a surpris contre Anthony Pettis. Même si je pense être bien meilleur que lui, il a un cœur de lion et il faut que je fasse attention. C'est un bon mélange entre un technicien et un gars qui a beaucoup de cœur. Il trouve des façons de gagner. Techniquement, je ne pense pas qu'il est à son sommet, mais il est dangereux. Il a une main gauche assez rapide qui peut être dangereuse. Il a des petites lacunes défensivement et offensivement mais il est quand même assez complet, mais personnellement, je trouve que je suis pas mal meilleur que lui un peu partout. J'ai de la misère à anticiper qu'est-ce qu'il va faire contre moi et c'est peut-être un point d'interrogation pour moi. Je me suis déjà entraîné avec lui, mais je suis assez curieux de savoir comment il va aborder le combat. De mon côté je vais faire ce que j'ai à faire, mon game plan est déjà prêt. »