Victorieux devant Wilcox, Germain grimpera au classement de l'IBF
Mathieu Germain était « fier » et « content », mais également soulagé, d'une certaine manière, d'être passé au travers de son combat contre Steven Wilcox, qu'il a gagné par décision unanime des juges, jeudi soir à la Place Bell, en sous-carte de l'événement mettant en vedette Jean Pascal.
Déclaré vainqueur grâce à des pointages de 97-93, 97-93 et 96-94, Germain (22-2-1) s'est ainsi emparé de la ceinture intercontinentale des poids super-légers de l'IBF, ce qui lui permettra de se hisser parmi les 15 premiers aspirant à la couronne détenue par Subriel Matias. « C'est un nouveau chapitre qui s'ouvre pour moi, a indiqué un Germain souriant en conférence de presse.
« Mais ç'a été un long camp d'entraînement, un très long camp même et j'ai maintenant besoin de repos. Je me suis senti flat et très fatigué pendant le combat. Je suis dû pour des vacances. »
« Mathieu était dans le gymnase depuis août et je réitère que son combat ne pouvait pas être reporté une autre fois. Il fallait qu'il se batte là, a ajouté son entraîneur Stéphan Larouche. J'avais peur d'avoir étiré un peu trop l'élastique, mais il avait trop d'outils pour un gars comme celui-là. »
Même s'il concédait quelques pouces en taille à Wilcox (24-4-1), Germain a néanmoins réussi à toucher régulièrement la cible avec son jab en plus d'être très efficace en contre-attaque avec sa gauche. Il a notamment profité de la passivité de son adversaire pour dicter le rythme du duel.
Wilcox a connu ses meilleurs moments lorsqu'il a été actif et laissé aller ses mains, mais Germain ne lui a jamais permis de prendre son envol en rebondissant à la suite de chacun des rounds qu'il a échappés. Germain parvenait toujours à en faire un peu plus pour s'attirer la faveur des juges.
Le Québécois a cependant vécu une légère frayeur au neuvième round après que l'Ontarien l'eut coupé à l'œil droit après un coup de tête accidentel, mais la brèche a été rapidement colmatée par son homme de coin Pierre Bouchard. « Ça va faire de très belles photos », a blagué Germain.
Le promoteur Yvon Michel a mentionné que Germain pourrait remonter dans le ring cet été et que des opportunités vont assurément se présenter avec son nouveau statut d'aspirant mondial.
Dans le principal combat de la sous-carte, Jessica Camara a raté la chance de mettre la main sur la ceinture internationale des super-légères de l'IBF en se faisant stopper par Karla Ramos Zamora à 1:46 du 4e round. La Mexicaine a forcé l'arbitre Martin Forest à mettre un terme aux hostilités en martelant la Montréalaise d'une dizaine de coups au visage restés sans réplique.
Camara (10-4), qui s'était inclinée par décision partagée contre la championne des super-légères Kali Reis dans un combat d'unification en novembre 2021 en Angleterre, en a eu très rapidement plein les bras avec Ramos Zamora (10-9-1, 3 K.-O.), qui avait déjà subi des défaites par décision unanime face à Marie-Ève Dicaire et Leïla Beaudoin dans le passé. Camara n'a jamais été capable d'empêcher Ramos Zamora de percer sa défense même si elle avait les deux mains bien hautes.
Caroline Veyre (3-0) est quant à elle demeurée invaincue en battant Anaëlle Angerville (5-2-1) par décision unanime (60-54, 59-55 et 59-55). Autant le début de l'affrontement a été explosif, autant il a été totalement l'affaire de Veyre par la suite. La Québécoise a en effet démontré un contrôle technique impressionnant qui a fait en sorte que la quasi-totalité des frappes de son adversaire française n'atteignait plus la cible au fur et à mesure que les rounds se succédaient.
Par ailleurs, notons également les victoires expéditives de Joseph Ward (9-1, 5 K.-O.) sur Mario Andrade Rodriguez (7-1) par arrêt de l'arbitre à 1:31 du 1er round et d'Yoel Angeloni (2-0) sur Alexander Calixto (1-2) par arrêt de l'arbitre à 1:29 du 2e round. Dans un dernier temps, Amanda Galle (8-0-1) a défait Lorena Cruz Aispuro (4-3) par décision unanime (80-72, 80-72 et 79-73).