Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Cyril Gane, un combattant « heureux et dangereux » à Paris

Publié
Mise à jour

Le gala UFC Fight Night mettant en vedette Cyril Gane et Charles Jourdain sera présenté en différé dès 19 h 30 samedi sur RDS2.

CARTE DU GALA

La France l'attend depuis si longtemps. Le premier gala de l'UFC présenté sur son territoire depuis la légalisation des arts martiaux mixtes en 2020 aura lieu samedi à Paris.

« Aujourd'hui, enfin, on y est », s'enthousiasmait en entrevue à Dans la cage le poids lourds français Cyril Gane, mardi, à quelques jours de sa participation à la finale de l'événement contre l'Australien Tai Tuivasa.

« Je ne ressens pas la pression, mais je ressens l'engouement. Ce qui est très représentatif, c'est la vente des billets. Quand ils ont été mis en ligne, ils sont partis en une matinée. [...] Les 20 000 places sont parties en quelques minutes. C'est dire à quel point il y a une vraie attente du public français.

« Les gens attendent depuis 2020, oui, parce que ç'a été légalisé en 2020, mais ils attendent depuis bien plus longtemps que ça », a nuancé Gane.

Ce dernier en sera à un premier combat depuis sa défaite par décision unanime en combat de championnat du monde contre le Camerounais Francis Ngannou, le 22 janvier dernier.

« C'était un combat très serré et je l'ai vécu comme une défaite, mais ça va. Je sais que ça peut être un tout autre ressenti quand on prend un K.-O. ou qu'on se fait rouler dessus. Mais ce n'était pas le cas. On était vraiment sur un combat très serré et ça s'est joué à rien du tout », a-t-il observé.

N'empêche, ce premier revers en carrière a fait mal à celui qui est toujours le premier aspirant à la couronne de Ngannou selon le classement de l'UFC, devant Stipe Miocic et Tuivasa.

« Sur le coup, je ne m'en cache pas, j'ai versé quelques larmes. J'ai craqué. [...] Ç'a duré 10 secondes, mais j'ai lâché quand même mon truc et puis je suis partie faire ma tournée d'entrevues. Le soir, avec mes amis, je suis sorti et on a fait la fête. J'étais happy. Tout allait bien. Ce n'est pas quelque chose qui m'a profondément marqué. »

« Il faut vraiment qu'on pense à moi »

Gane a depuis profité d'une pause de sept mois au cours de laquelle il n'a pas combattu afin de se pas s'exposer aux risques d'une blessure qui aurait pu compromettre sa participation à l'événement parisien.

L'adversaire que lui met dans les pattes l'UFC n'est toutefois pas un client facile, a-t-il prévenu.

« Ma stratégie quand j'entre dans la cage, elle est toujours d'observer et d'étudier mon adversaire. Il y a beaucoup d'observation et de gestion de distance. Et petit à petit, je commence à faire les choses.

« Aujourd'hui, on a un gars qui est très dangereux, a-t-il développé. Beaucoup de gens disent : "Ouais, tu en as déjà eu des gars dangereux, regardes Francis, Jairzinho [Rozenstruik], [Derrick] Lewis". Mais ça n'empêche pas que ça reste toujours quelque chose de dangereux, je ne peux pas baisser ma vigilance. C'est vrai que durant ma carrière, certains combats s'apparentaient faciles, mais pourquoi? Parce que j'ai su mettre une stratégie en place, donc ça rend le combat facile. Mais il n'y a jamais de combat facile à la base. »

Contrairement à son plus récent duel contre Ngannou, celui-ci est dépourvu de toute animosité apparente pouvant monopoliser l'attention médiatique. Une réalité qui cadre parfaitement avec « l'esprit très sportif » que dit privilégier Gane lors de chacune de ses présences dans l'octogone.

« C'est vrai qu'avec Francis c'était différent, il y avait plus de choses. C'est peut-être une des choses qui a joué dans la balance. Je ne l'ai pas ressenti comme tel, mais c'est quelque chose qui aurait pu jouer dans la balance. Aujourd'hui, je me sens bien, je suis heureux. Il y a une phrase qui dit : "un combattant heureux est un combattant dangereux". Moi, je me sens bien comme je suis. »

Et Gane se sentira encore mieux si une victoire contre Tuivasa le propulsait vers un autre duel au sommet, alors que l'incertitude plane quant au top-3 de la division, notamment en raison des visées du controversé Jon Jones chez les lourds.

« Je le dis haut et fort, je veux combattre à nouveau pour la ceinture expressément. Je ne suis pas jaloux de Stipe, je ne suis pas jaloux de Jon Jones. Je peux comprendre l'UFC, je peux comprendre le business et la game dans laquelle on est. Mais si jamais j'ai ma victoire contre Tuivasa, il faut vraiment qu'on pense à moi. »

*Le Québécois Charles Jourdain figure également sur la carte de l'événement présenté à Paris. Il affrontera le Britannique Nathaniel Wood dans un duel de poids plumes.

ContentId(3.1411132):UFC : Jourdain compte venger sa défaite à Paris
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1411129):UFC : John Makdessi vieillit comme le bon vin
bellmedia_rds.AxisVideo