Charles Leclerc partira en tête en France
CASTELLET-LÈS-SAUSSES, France - La 'Scuderia' serait-elle en train de renverser la vapeur dans la course au championnat de Formule 1?
Le pilote Ferrari Charles Leclerc a fait plaisir à ses partisans en décrochant la position de tête à l'issue de la séance de qualifications, samedi, en vue du Grand Prix de France.
Leclerc, un Monégasque qui habite tout près, a enregistré un chrono d'une minute et 30,872 secondes sur le circuit Paul-Ricard, alors qu'il y régnait un soleil de plomb et que la température de piste atteignait les 50 degrés Celsius.
Il s'agissait de la septième pole position de Leclerc cette saison, et de sa première depuis celle acquise au Grand Prix d'Azerbaïdjan en juin.
« Carlos (Sainz fils) m'a aidé, et ç'a été du bon travail d'équipe, a confié Leclerc, au sujet de son coéquipier chez Ferrari qui a écopé de pénalités coûteuses. Sans lui, ç'aurait été très serré. J'espère qu'il pourra nous rejoindre à l'avant du peloton pour reprendre la lutte demain. »
Leclerc a retranché 0,304 seconde au temps du meneur au championnat Max Verstappen, tandis que l'autre pilote Red Bull, Sergio Perez, s'est adjugé le troisième chrono à 0,463.
« Nous manquions d'adhérence, de manière générale, en qualifications, a évoqué Verstappen, visiblement déçu. Je crois tout de même que nous disposons d'une bonne voiture, car nous sommes rapides en ligne droite et que ça nous servira en course demain. »
Pour sa part, Perez semblait soulagé du résultat final.
« Nous avons bien récupéré, car je n'allais nulle part jusqu'ici ce week-end, a admis le Mexicain. Je crois que c'est mon pire week-end en qualifications cette saison. »
Lewis Hamilton, qui participe à son 300e Grand Prix en carrière et qui convoite sa première victoire de la saison après trois podiums consécutifs, a suivi en quatrième place. Le pilote McLaren Lando Norris et l'autre pilote Mercedes, George Russell, ont complété, dans l'ordre, les trois premières lignes sur la grille de départ.
Sainz fils, qui a signé le neuvième temps en qualifications, s'élancera toutefois du fond de la grille dimanche, après que Ferrari eut remplacé plusieurs composantes de motorisation.
Le moteur de l'Espagnol a pris feu vers la fin du Grand Prix d'Autriche, il y a deux semaines. Il a écopé d'une pénalité de 10 places sur la grille vendredi après que Ferrari eut remplacé son bloc moteur, et d'autres modifications apportées samedi l'ont repoussé en fond de grille, aux côtés de Kevin Magnussen, dont la voiture Haas a subi des modifications similaires.
Le pilote Aston Martin Sebastian Vettel est parvenu à enregistrer le 14e temps.
De son côté, le Québécois Lance Stroll n'a pu faire mieux que le 18e chrono, légèrement mieux que son compatriote, le pilote torontois Nicholas Latifi, qui a abouti au 20e et dernier rang au volant de sa Williams.
« C'est décevant de m'être retrouvé coincé dans la circulation à ma dernière tentative (en Q1). Ça m'a empêché de participer à Q2. Je me suis retrouvé coincé lors de mon retour en piste, donc j'ai perdu beaucoup de temps dans le premier secteur. Néanmoins, nous sommes performants lors des longs relais et il y a de nombreuses opportunités de dépassements ici, donc ce sera intéressant demain », a évoqué le pilote de Mont-Tremblant.
Latifi grimpera cependant de quelques places sur la grille en raison des pénalités décernées à Sainz fils et Magnussen, en plus du temps refusé au pilote Haas Mick Schumacher puisqu'il a posé ses quatre roues hors-piste en Q1.
Verstappen avait dominé la troisième séance d'essais libres en matinée, après que Ferrari eut survolé les deux premières vendredi.
'La Scuderia' vise une troisième victoire consécutive, après le triomphe de Sainz à Silverstone et celui de Leclerc en Autriche, réduisant ainsi l'avance de Verstappen au championnat des pilotes à 38 points.
Red Bull et Ferrari se sont partagé les 11 premières victoires de la campagne, l'équipe autrichienne menant 7-4 à ce chapitre.
L'ambiance au circuit Paul-Ricard, dans le sud-est de la France, est beaucoup plus détendue que lors des récentes courses. La tension avait monté d'un cran il y a deux semaines au Red Bull Ring, pris d'assaut par une marée de spectateurs vêtus d'orange pour encourager Verstappen.