La relance des Alouettes rendue possible par quelques changements

MONTRÉAL – Durant la première moitié du calendrier, les joueurs et les dirigeants des Alouettes ont répété ad nauseam qu'ils constituaient une meilleure équipe que leur fiche le démontrait.
 
Lentement, mais sûrement, l'organisation montréalaise semble en voie de le prouver. Après avoir affiché un dossier de 2-6, les Oiseaux se rapprochent de l'altitude espérée avec un dossier de 6-7 grâce à quatre gains en cinq sorties.
 
« J'aime cette équipe, je l'aime beaucoup et je l'ai toujours aimée. Nos joueurs ne l'ont pas eu facile. On avait un plan A en début d'année, mais il a fallu trouver un autre chemin, sauf que la destination demeure la même. Les gars déploient l'effort maximal, ils adhèrent à ce qu'on propose », a souligné Danny Maciocia, le DG et entraîneur-chef.
 

Cette relance a nécessité des changements, surtout en défense, alors que des joueurs comme Micah Awe, Raheem Wilson, Nafees Lyon, Mustafa Johnson, Thomas Costigan et Jamal Davis jouent désormais comme partants.
 
La semaine prochaine, à Edmonton, Montréal pourrait arriver à une moyenne de ,500 avec une victoire. Maciocia a utilisé son bon sens de la répartie à ce propos.
 
« Je ne serais pas surpris qu'on présente une fiche de ,500. J'étais plutôt surpris qu'on ait un dossier de 2-6. J'ai toujours dit qu'on formait une bonne équipe. Ce n'est pas tout le monde qui me croyait, mais c'est correct. Bien des gens ont sans doute écarté notre équipe du portrait. Mais on a de bons joueurs et de bons entraîneurs. Je ne fais qu'apprécier le moment », a-t-il commenté.
 
Du côté offensif, le succès ne pouvait que passer par des performances solides du quart-arrière Trevor Harris. Sans avoir excellé, commettant quelques passes erratiques, Harris a terminé son match avec 74,3% de passes complétées pour 244 verges et deux touchés.
 
« C'est uniquement une question de terminer les matchs de la bonne manière. On doit posséder cette confiance. Notre équipe n'est pas encore un produit fini, j'ai moi-même manqué des jeux. On sait que les petits détails peuvent revenir nous hanter », a répondu Harris à savoir si ce club ressemble plus au portrait envisagé.
 
Pour enchaîner les victoires, ça exige également des joueurs fiables semaine après semaine. Eugene Lewis fait assurément partie du lot.  
 
« On est sur une bonne lancée, mais on a encore des choses à travailler. Chaque victoire, surtout contre un rival de division, est énorme. On devait protéger notre terrain », a déclaré Lewis qui s'attaque maintenant aux Argonauts de Toronto.  
 
« La première position sera toujours l'objectif, la possibilité est à notre portée et toutes les équipes veulent obtenir ce laissez-passer. »
 
L'influence positive de Lewis, Davis et Lestage
 
De longues minutes après la partie et les entrevues, Lewis était encore en uniforme sur le terrain à savourer le moment tout en prenant des photos avec des partisans. Nul doute, cette soirée a été spéciale à ses yeux.
 
« C'est énorme pour moi (le plateau des 1000 verges). Je suis très content d'y être parvenu de nouveau, c'est toujours le but pour un receveur. Mais pour y arriver, il faut être en mesure de s'ajuster. J'aurais pu me laisser affecter avec la première demie, mais je devais continuer de pousser », a indiqué le sympathique receveur. 

« Oh, je ne suis tellement pas surpris parce que Geno réussit ces jeux. On le voit à l'entraînement et pendant les matchs. Je vais aller lui donner un peu d'amour sans tarder », a commenté Jamal Davis avec un immense sourire.

Lui aussi a joué un rôle avec sa puissance sur la ligne défensive et un sac très opportun.
 
« L'entraîneur m'a dit que l'équipe avait besoin de mon énergie, d'un élan. Voilà ce que je voulais fournir à mon club », a résumé Davis.
 
On aurait pu nommer plusieurs autres joueurs qui exercé une influence positive, mais terminons avec le joueur de ligne Pier-Olivier Lestage qui vivait son premier départ.
 
« Il va te donner l'effort maximal chaque fois, il est jeune et c'est un très bon joueur. Il a tout un avenir dans cette organisation », a conclu Maciocia.