Pendant ses bonnes années dans la NFL, Chad Johnson a été reconnu comme un receveur de passe pouvant effectuer des attrapés spectaculaires, mais aussi pour sa personnalité flamboyante.

Ajouté à la liste de négociation des Alouettes la semaine dernière, le RDS.ca a tenté d’en savoir un peu plus sur celui qui s’est aussi fait appeler « Ochocinco » pendant sa carrière de 11 saisons dans la NFL.

Le secondeur des Moineaux Kyries Hebert a évolué avec les Bengals de Cincinnati pendant les campagnes 2008 et 2009, où il a eu le célèbre no 85 comme coéquipier.

« Il a un talent exceptionnel. J’évolue dans le football professionnel depuis 12 ans. J’ai joué avec des receveurs qui sont parmi les meilleurs de tous les temps comme Randy Moss et Terrell Owens. Chad travaille aussi fort que n’importe quel autre receveur », a souligné Hebert, qui a publié un message à l’attention de Johnson sur son compte Twitter lorsqu’il a su la nouvelle.

« Il se présentait à chaque entraînement et donnait son 110 %. Il faisait ce qu’il fallait pour aider l’équipe à remporter des matchs, a-t-il lancé pour décrire quel genre de coéquipier était Johnson. Il a même déjà remplacé le botteur de précision lorsque celui-ci s'était blessé durant un match. »

Johnson, aujourd’hui âgé de 36 ans, a souvent été critiqué pour avoir fait passer ses intérêts avant ceux de son équipe lorsqu’il portait l’uniforme des Bengals. Mais Hebert relate que l’homme qu’il a connu était « capable de ne pas être une distraction ».

« Quand il a été échangé aux Patriots, il n’a rien dit. Il a fermé son compte Twitter pendant près d’un an. Il était capable de ne pas tout ramener vers lui. Son ego est gros, mais beaucoup d’athlètes ont un gros ego », a mentionné le no 34 des Alouettes dans un entretien téléphonique.

Les chances sont minces, mais…

Les joueurs de la NFL qui sont ajoutés aux listes de négociation des formations de la LCF aboutissent rarement dans le circuit canadien de football. Le fait que les Alouettes aient ajouté Johnson à cette liste n'assure en aucun cas sa venue à Montréal. Le meilleur exemple est que le directeur général de l’équipe, Jim Popp, n’a même pas eu une discussion avec lui.

Qu’à cela ne tienne, Johnson, qui pointe au 30e rang de tous les temps chez les receveurs de la NFL avec 11 059 verges en 766 réceptions, deviendrait une arme redoutable pour l’attaque des Alouettes advenant qu’il décide de poursuivre sa carrière au Canada.

« La position de receveur est probablement celle qui demande le moins d’adaptation entre la NFL et la LCF. Les règles sont faites pour que les receveurs connaissent du succès avec le droit d’être en mouvement et la présence d’un receveur de plus sur le terrain. Il est très rapide et il n’a jamais eu de problème à partir de la ligne d’engagement sans mouvement », a affirmé Hebert.

Un joueur avec la personnalité de Johnson ne fait pas toujours l’unanimité dans un vestiaire, surtout que le produit de l'Université Oregon a eu des démêlés avec la justice en juin dernier. Néanmoins, si Johnson se joint un jour aux Alouettes, Hebert n’y voit aucun inconvénient.

« Nous avons un bon groupe de vétérans et de leaders. Étant lui aussi un joueur plus âgé, je n’y vois pas de problème. »

Kyries HebertPartir sur des bases solides en défense

Plusieurs changements ont eu lieu du côté du personnel d’entraîneurs des Alouettes, mais l’unité défensive a été épargnée. Noel Thorpe sera de nouveau le coordonnateur défensif des Montréalais et Hebert (photo) se réjouit de cette situation.

« Cela nous permet de construire sur ce que nous avons accompli l’an dernier au lieu de tout recommencer à zéro. Nous avons connu du succès et nous pouvons continuer à grandir en tant que groupe », a expliqué celui qui a poursuivi son implication dans la communauté montréalaise durant la saison morte.

Le coloré joueur défensif a aussi eu la chance de rencontrer le nouvel entraîneur-chef de l’équipe, Tom Higgins. L’Américain originaire de la Louisiane a même eu la chance de participer à un déjeuner qui couronnait l’Irlandais de l’année à Montréal avec son nouveau patron.

« Higgins semble être un homme organisé avec un plan en tête. Ces deux principes permettent d’avoir du succès. Il est un homme très intelligent », a-t-il remarqué.