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Eugene Lewis est prêt à être le nouveau visage des Elks

Eugene Lewis Eugene Lewis - Getty
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Mise à jour

Eugene Lewis ne voit pas d'inconvénient à être le nouveau visage des Elks d'Edmonton. Au contraire.

Les Elks ont frappé un grand coup en mettant la main sur le receveur étoile sur le marché des joueurs autonomes, le 14 février dernier. Lewis a signé un contrat de deux ans qui lui rapporterait 320 000 $ par saison, ce qui ferait de lui le joueur à ne pas évoluer au poste de quart-arrière le mieux payé de la Ligue canadienne de football.

Lewis ne craint pas les responsabilités qui viennent avec le statut de joueur le mieux payé de la franchise.

« Absolument. Je suis né prêt pour ce genre de situations, a déclaré Lewis au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne. Peu de receveurs obtiennent ce genre de chance et je suis prêt à relever ce défi.

« Je suis prêt à faire tout ce que je peux jour après jour pour rendre les joueurs autour de moi meilleurs et compétitifs. (...) Tous ceux qui me seront opposés devront amener le meilleur d'eux-mêmes, car j'apporterai toujours le meilleur de moi-même. Il n'y a pas de pitié sur le terrain. Nous avons tous une famille à faire vivre. »

Âgé de 29 ans, Lewis a été sélectionné au sein de l'équipe d'étoiles la saison dernière après avoir réussi 91 attrapés pour 1303 verges et 10 touchés, tous des sommets personnels, qui lui ont valu d'être nommé joueur par excellence dans l'Est.

Le footballeur de six pieds un, 208 livres, a disputé ses cinq premières saisons dans le circuit Ambrosie avec les Alouettes de Montréal. Il a compilé 276 attrapés pour 4347 verges et 28 touchés en 68 rencontres, étant nommé deux fois au sein des étoiles de la ligue.

Lewis ne s'en est pas caché: le tumulte entourant les propriétaires des Alouettes cet hiver a joué un rôle dans sa décision de quitter l'organisation.

Le club montréalais s'est retrouvé sous la tutelle de la LCF le 14 février, alors que s'ouvrait le marché des joueurs autonomes. C'était la deuxième fois en quatre ans que l'équipe se retrouvait en pareille situation. La ligue a finalement vendu le club à Pierre-Karl Péladeau le mois dernier. Le propriétaire de Québecor a acheté l'équipe à titre personnel.

« Oui, ça a influencé ma décision, a admis Lewis. Je sais où j'en suis dans ma carrière. Je joue mes meilleures années et je veux miser là-dessus. Je veux aussi gagner la coupe Grey. Je veux aussi bâtir sur quelque chose d'encore plus gros et aider la prochaine génération à être meilleure. »

Mais il admet aussi que de quitter Montréal n'a pas été facile.

« Ça a été l'une des décisions les plus difficiles de ma vie. J'ai changé d'école secondaire lors des six derniers mois de ma dernière année et quand je suis allé à (l'Université) Penn State, j'ai dû transférer à Oklahoma pour ma dernière année. J'ai souvent eu à changer d'endroit. »

À Edmonton, Lewis se joint à une équipe qui a terminé au dernier rang dans l'Ouest au cours des deux dernières saisons, compilant un dossier de 7-25 au passage. La dernière fois qu'elle a participé aux éliminatoires, en 2019, elle a profité de la règle du croisement.

La saison passée, les Elks se sont classés derniers pour points en attaque (19,2 points/match) et les verges par la passe (231,7), en plus de terminer à l'avant-dernier rang pour les verges en attaque (310,7) et les sacs accordés (53).

Le quart Taylor Cornelius, à sa deuxième saison, a terminé avec une fiche de 3-9 comme partant, ne complétant que 57,4% de ses passes avec 11 touchés contre neuf interceptions. Il quart du Texas a toutefois porté le ballon pour 502 verges et sept touchés en 71 courses.

Les Elks ont aussi perdu leurs 16 derniers matchs à domicile. Ils lanceront leur saison en accueillant les Roughriders de la Saskatchewan le 11 juin.

Lewis a raconté que de transformé n'importe quel programme de football prend du temps, tout en ajoutant que de changer la tendance à domicile serait un bon point de départ pour les Elks.

« Je ne pense qu'à gagner, tout le temps. Je sais que tout le monde parle de cette séquence à domicile. C'est le premier item de notre liste que nous allons rayer. C'est clair qu'il y a des objectifs à atteindre, mais les gens doivent comprendre que ça fait partie d'un procédé, jusqu'à la coupe Grey. On ne peut pas tout changer en un an. Il y a des étapes à franchir. »

L'une de ces étapes est de connaître un bon départ.

« Dans l'Ouest, j'ai l'impression que vous devez absolument connaître un bon début de saison. Si vous attendez, il sera trop tard. »

De se tailler une place dans l'Ouest ne sera pas chose facile pour les Elks, les trois équipes de tête (Winnipeg, la Colombie-Britannique et Calgary) ont toutes récolté 10 victoires ou plus et terminé avec une fiche gagnante dans les matchs intra-section.

« Ce sera une ligue très, très compétitive. J'adore ça, a souligné Lewis. Comme compétiteur, vous sortez le meilleur de vous-même en affrontant les meilleurs.

« Si vous le faites semaine après semaine, imaginez le genre d'engouement que ça va entraîner pour chaque rencontre et le genre de match que nous pourrons jouer. Je suis prêt à relever le défi. Je suis dans la meilleure condition physique de ma vie et je suis prêt à chasser tout ce négatif autour de l'équipe. »