L’attaque des Broncos de Denver contre la défense de Seahawks de Seattle. Peyton Manning et son groupe de receveurs de passes face à une unité défensive capable de limiter les meilleurs. Vous entendrez toute la semaine des variations sur ce même thème.

Chez les Broncos, tout passe par Manning. Il est souvent comparé à un chef d’orchestre, ce qui n’est pas exagéré. Le quart-arrière décide de beaucoup de choses : il change des jeux à la ligne de mêlée et contrôle pas mal tout ce qui se passe sur le terrain.

Pendant la demi-finale d’association contre les Chargers de San Diego, Manning a fait commettre cinq hors-jeu à l’équipe adverse en plus de l’obliger à prendre un temps d’arrêt. C’était particulièrement impressionnant de le voir aller. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme l’un des meilleurs quarts de l’histoire.

Mais une grande question demeure. Manning sera-t-il capable de remporter un deuxième match du Super Bowl? Il est assuré de faire son entrée au Panthéon du football, mais quel genre d’héritage laissera-t-il? Tout le monde sait que Manning est capable de distribuer le ballon et d’attaquer les faiblesses de l’équipe rivale. Mais peut-il encore réussir quand ça compte le plus?

Au moins, Manning peut miser sur un talentueux groupe de receveurs formé de Demaryius Thomas, Eric Decker, Wes Welker et Julius Thomas. Ce n’est pas le fruit du hasard si des joueurs de ce calibre entourent Manning. Les Broncos ont fait l’acquisition de ses services à fort prix et l’équipe voulait s’assurer qu’il puisse rejoindre des cibles de qualités.

Le jeu au sol a également été une belle surprise cette saison avec l’émergence de Knowshon Moreno. Il s’est imposé après avoir remporté une bataille à trois avec Montee Ball et Ronnie Hillman et a amené un équilibre qui rend l’attaque encore plus difficile à arrêter. Et même si elle a été éprouvée par les blessures, la ligne à l’attaque a continué à connaître du succès.

En défense, l’équipe a connu des hauts et des bas en raison des cinq partants qui ont subi des blessures. Cela dit, l’ailier défensif Shaun Phillips a été une belle acquisition sur le marché des joueurs autonome. Il a su appliquer la pression pendant l’absence prolongée de Von Miller.

Le plaqueur défensif Terrance Knighton a quant à lui disputé un fort match en finale d’association et aura la responsabilité de contrer Marshawn Lynch. Sauf que dans l’ensemble, l’intérieur de la ligne offensive des Broncos est un peu faible et c’est peut-être cette bataille-là que les Seahawks ont avantage à gagner.

Un retour important

À l’opposé des Broncos, c’est la défense qui définit les Seahawks. Et contrairement à plusieurs équipes, c’est par sa tertiaire qu’elle est dominante et non par son front défensif. Pour ajouter encore plus à l’histoire, il y a des choix de cinquième et sixième rondes dans cette tertiaire.

Évidemment, le demi de coin Richard Sherman mène le bal. Il peut limiter les meilleurs joueurs de l’équipe adverse, ce qui donne le temps à ses coéquipiers de la ligne défensive de se rendre dans le champ arrière. C’est une sorte de travail à la chaîne.

Ensuite, le maraudeur Earl Thomas excelle sur les plaqués, tandis que les secondeurs Bobby Wagner et K.J. Wright sont des machines à plaquer qui sont également capables de couvrir énormément de terrain. Les ajouts des ailiers défensifs Michael Bennett et Cliff Avril ont sensiblement améliorés la ligne. Ce n’est pas pour rien que les Seahawks forment la meilleure unité défensive de la Ligue nationale de football.

Aussi, n’oubliez de jeter un petit coup d’œil sur le travail de Kam Chancellor, un secondeur-maraudeur qui cherche continuellement à frapper tout ce qui bouge. Il représente bien l’esprit de la défense de Seahawks qui réussit un plaqué d’importance à chaque deux ou trois jeux. Les joueurs des 49ers de San Francisco en savent quelque chose.

En attaque, tout repose sur les épaules de Lynch. Le demi est capable de contrôler le temps de possession du ballon pour épuiser la défense adverse. Son efficacité à souvent tendance à augmenter au cours d’un match. Il effectue de petites courses de moins de 3 verges et peut ensuite exploser avec une de 40 ou 45 verges.

Il ne faut également pas oublier Russell Wilson. Le jeune quart n’a pas connu une grande fin de saison, mais il joue néanmoins avec l’assurance et l’aplomb d’un vétéran. Il peut étirer les jeux avec ses jambes, un facteur non négligeable étant donné que les conditions météorologiques pourraient avoir une incidence sur le match de dimanche. Avec le retour du receveur Percy Harvin, Wilson comptera sur une cible de choix. Harvin n’a pas beaucoup joué cette saison, mais chaque fois qu’il est sur le terrain, il semble en mesure de provoquer des choses.

Si les Seahawks ont un maillon faible à exploiter, c’est peut-être au chapitre des revirements de l’unité offensive. Il n’y a pas beaucoup de profondeur au poste de receveur et c’est pourquoi le retour de Harvin est si important. Si les Broncos parviennent à la limiter le jeu au sol, ils obligeront Wilson à remporter la rencontre avec son bras. Mais au final, je vois les Seahawks enlever un match très serré au compte de 27-23.

*Propos recueillis par Francis Paquin