Chaque semaine, le RDS.ca vous présente l’État des forces dans la NFL. Ce classement est basé sur les performances des équipes au cours des dernières semaines d’activités et sur les mouvements de personnel.

Semaines précédentes : Présaison - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12

Classement à l’issue de la 13e semaine d'activités dans la NFL

1) Chiefs de Kansas City : Fiche de 11-1. (Classement la semaine dernière : 1ers)

Une semaine après un épisode du spectacle Tyreek Hill, c’est surtout à coups de bottés de placement de Harrison Butker que Kansas City a ajouté une 11e victoire à sa fiche, en disposant des Broncos. Ce sont des Chiefs timides que l’on a vus en attaque par rapport aux standards qu’ils ont établis ces trois derniers mois, mais le résultat n’en demeure pas moins qu’ils partagent maintenant le sommet du classement général avec les Steelers, bien que ces derniers détiennent le bris d’égalité. Avec son ratio exceptionnel de 31 touchés pour 2 interceptions, Patrick Mahomes demeure le favori par une marge substantielle pour le titre de joueur par excellence du circuit. Auteur d’un 24e match de plus de 300 verges aériennes à sa 4e saison seulement, Mahomes a déjà dépassé Trent Green au 1er rang de l’histoire des Chiefs.

2) Saints de La Nouvelle-Orléans : Fiche de 10-2. (Classement la semaine dernière : 3es)

Les Saints constituent une des très bonnes équipes de la NFL sur la route cette saison, alors que pas moins de 62,5 % de leurs points jusqu’à présent ont été inscrits dans les stades rivaux, soit le plus haut pourcentage parmi les 32 équipes. Dimanche à Atlanta, Drew Brees ratait un 3e match de suite, mais une fois de plus, son équipe ne s’en est pas ressentie, alors que Taysom Hill a gardé sa fiche parfaite en tant que partant. Ajoutons les départs ratés par Brees en 2019, durant lesquels Teddy Bridgewater avait affiché un dossier immaculé de 5-0, et on constate que les Saints, superbement dirigés, peuvent gagner avec plusieurs différents types de quarts-arrières. Ce n’était qu’une formalité, mais La Nouvelle-Orléans est au nombre qui ont assuré leur place en éliminatoires lors de la 13e semaine. Qu’ils aient à affronter Jalen Hurts ou Carson Wentz dimanche, on peut s’attendre à un festin pour le front défensif des Saints.

3) Steelers de Pittsburgh : Fiche de 11-1. (Classement la semaine dernière : 2es)

Ça y est, la perfection n’est plus de ce monde dans la NFL! À leur 3e sortie en seulement 12 jours, les Steelers n’avaient pas leur plus fière allure dans le des deux matchs du lundi soir, et l’Équipe de Washington leur a fait payer cher pour leur manque d’énergie évident en 2e demie, complétant une remontée que peu se seraient avancés à prédire lorsque le score était de 14-0 et que le demi offensif partant Anthony Gibson est tombé au combat. Mais déjà en début de match, les quatre opportunités bousillées à l'intérieur de la ligne de 1 nous laissaient croire que Washington était la plus affamée des deux équipes. C’était seulement la 3e fois dans l’ère du Super Bowl que les Steelers amassaient moins de 25 verges au sol dans un match. Les receveurs n’ont pas aidé la cause non plus avec de nombreux ballons échappés. Si la performance face aux Ravens n’était pas suffisante pour que Mike Tomlin engueule ses troupes, le vétéran entraîneur ne les a sûrement pas ménagés après ce 1er revers.

4) Packers de Green Bay : Fiche de 9-3. (Classement la semaine dernière : 4es)

Les Packers se sont très bien acquittés de leur tâche contre une équipe en perdition. Sans avoir à mettre la pédale au fond, la formation de Matt LaFleur a géré son avance convenablement comme elle l’avait fait la semaine précédente face aux Bears. Dans la victoire, Aaron Rodgers est devenu seulement le 7e quart de l’histoire à atteindre le prestigieux plateau des 400 passes de touché, à son 193e match dans la NFL. Il est le général le plus rapide de l’histoire à y arriver. Son remarquable synchronisme avec Davante Adams continue de valoir « le prix d’entrée » à lui seul semaine après semaine. Adams pourrait d’ailleurs écrire une page d’histoire cette semaine à Detroit, alors qu’une autre passe captée pour un touché signifierait qu’il a trouvé la zone des buts pour une 8e rencontre de suite, chose qui n’a jamais été réalisée dans la longue histoire des Packers.

5) Bills de Buffalo : Fiche de 9-3. (Classement la semaine dernière : 5es)

La voilà enfin, cette 1re victoire des Bills dans un match du lundi soir depuis le début du nouveau millénaire! La dernière fois que Buffalo avait gagné dans un « MNF », Doug Flutie était derrière le centre… C’était en 1999. Mis à part une séquence stoppée à la porte des buts des Niners tôt au 1er quart et le cafouillage de Zack Moss à sa propre ligne de 1, cette prestation des Bills était plutôt épatante, le tout mené par Josh Allen en attaque et Tre’Davious White. Allen a totalisé 376 verges aériennes, taillant la tertiaire des 49ers en pièce, tandis que White a réalisé sa 3e interception à ses quatre derniers matchs, mettant une fin définitive aux espoirs de remontée des locaux. Sean McDermott a aussi appelé un brillant match sur les lignes de côté. C’est d’ailleurs souvent le cas lorsque tu as recours à ton spécialiste des bottés de dégagement pour la 1re fois dans un match avec 3:44 à jouer au 4e quart. Et que dire de la complicité entre Allen et le diminutif Cole Beasley? « Une fois qu’il est lancé, rien ne peut l’arrêter », chantait Yelo Molo. C’est l’impression que nous donne l’ailier inséré des Bills, qui a réussi un sommet en carrière avec 131 verges sur réceptions.

6) Rams de Los Angeles : Fiche de 8-4. (Classement la semaine dernière : 8es)

Chaque fois que les Rams font un pas vers l'arrière cette année, ils semblent fouettés à offrir leur meilleur football dès le match suivant. Ç'a été le cas à nouveau dimanche pour les nouveaux meneurs de la NFC Ouest. Critiqué par McVay pour sa nonchalance avec le ballon lors de la défaite face aux 49ers, Jared Goff a répondu « présent » dans le gain convaincant face aux Cards. Pas le temps de festoyer pour Sean McVay et ses hommes, qui dirigent leur attention vers le duel de demain face aux Patriots, ceux-là mêmes qui les avaient battus au compte de 13-3 lors du Super Bowl il y a deux ans. Énormément de choses ont changé (surtout du côté des Pats) depuis cette défaite de Los Angeles dans le match ultime, mais parions que la motivation ne sera pas difficile à aller chercher dans le camp des Rams, vainqueurs de trois de leurs quatre dernières parties.

7) Browns de Cleveland : Fiche de 9-3. (Classement la semaine dernière : 9es)

Dans la catégorie des matchs les plus bizarres qu’on nous a servis en 2020, celui entre les Browns et Titans arrive tout près du sommet de la liste, à commencer par la 1re demie épatante de Baker Mayfield, 1er quart-arrière de l’histoire de la concession (le 1er était le fameux Otto Graham, en décembre 1951) à décocher quatre passes de touché durant la 1re moitié d’un match. Limité à moins de 200 verges aériennes six fois en 11 départs avant dimanche, Mayfield était tout feu tout flamme, totalisant 290 verges par la voie des airs avant même d’arriver à la mi-temps face à une défense qui semblait prise de court à chaque fois que Mayfield feignait la remise à un porteur. Je suis de ceux qui croient que Kevin Stefanski peut rapidement accéder au rang des meilleurs entraîneurs de la NFL. On peut réellement affirmer qu’au Tennessee, Stefanski a déclassé Mike Vrabel avec un superbe plan de match durant les 30 premières minutes. Il y a eu un léger moment de panique en 2e demie, mais globalement, les Browns ont bien géré leur avance pour signer leur gain le plus impressionnant de 2020.

8) Colts d'Indianapolis : Fiche de 8-4. (Classement la semaine dernière : 11es)

Au-delà d'une autre victoire en banque, une 8e en 12 matchs, Frank Reich ne peut être content à 100 % de la performance de ses Colts, surtout du côté défensif, ce qui représentait pourtant la principale force de l'équipe au début de l'automne. Dimanche contre les Texans, l'unité défensive d'Indy a permis une récolte de 346 verges en 1re demie seulement. Les lents départs sont d'ailleurs un problème récurrent pour les Colts, qui ont tiré de l'arrière à la mi-temps lors de leurs trois derniers matchs, allouant en moyenne 19,7 points et 193,8 verges dans la 1re demi-heure de jeu. Ceux qui voient le verre à moitié plein feront remarquer qu'en dépit de cette autre performance en demi-teinte, le résultat net pour les Colts est très positif, alors qu'ils ont emporté alors que les Titans se faisaient lessiver. À voir toutefois si la fiche de 8-4 d'Indy est représentative de ce que l'équipe peut accomplir en janvier.

9) Seahawks de Seattle : Fiche de 8-4. (Classement la semaine dernière : 7es)

Les départs que l'on pourrait qualifier « d'inhabituels » pour Russell Wilson commencent à s'accumuler à un rythme alarmant, et il en résulte que les Seahawks cèdent le 1er rang de leur division aux Rams après une défaite que peu anticipaient, contre un club qui amorçait la 13e semaine trois matchs sous la barre des ,500, en plus de s'en remettre à un quart réserviste. Autant Wilson était une valeur sûre pour mener son équipe à la victoire avec des séries offensives bien ficelées en début de calendrier, on le sent désormais indécis et nerveux dans sa prise de décisions. La dernière séquence offensive des Seahawks est une preuve à l'appui, alors qu'il a décoché une longue passe qui aurait dû être interceptée, avant d'encaisser deux jeux plus tard un sac qui amenait son attaque en situation quasi sans issue de 4e essai et 18. Ironie, quand tu nous tiens : (trop) longtemps une attaque bâtie sur la course ces dernières années, Seattle doit maintenant trouver une manière de forcer ses rivaux de respecter la menace de son jeu au sol afin d'aider Wilson, et ce, avec un Chris Carson toujours embêté par une blessure.

10) Buccaneers de Tampa Bay : Fiche de 7-5. (Classement la semaine dernière : 10es)

Une semaine complète à réfléchir pour les Bucs de Tom Brady, qui n’ont pas le choix de stopper l’hémorragie après leurs deux dernières défaites. Pour l’instant, Tampa s’accroche à la 6e place dans la NFC, dans cette saison 2020 qui verra sept équipes de chaque association prendre part au calendrier d’après-saison. Sans surprise, le match de dimanche contre les Vikings (7es au classement de la NFC) sera névralgique pour les hommes de Bruce Arians.

11) Titans du Tennessee : Fiche de 8-4. (Classement la semaine dernière : 6es)

C’est le genre de performance qui peut « désouffler la balloune » d’une équipe au grand complet, si vous voulez mon avis. Bien hâte de voir si Mike Vrabel et les Titans parviendront à tourner la page après l’humiliation des plus complètes subies dans la 1re demie face aux Browns, le tout devant près de 14 000 partisans qui hésitaient entre s’époumoner à les huer et retourner chez-eux (la 2e option était sûrement la bonne). Concéder 38 points à une attaque en 30 minutes de jeu dans un duel aussi significatif, il faut le faire quand même! D’accord, ils ont le mérite d’avoir ramené le match à six points d’écart en profitant de la mollesse des Browns en 2e moitié, mais le résultat demeure le même : les Titans ont laissé les Colts (8-4 eux aussi) se replacer au plus fort de la lutte au 1er rang de l’AFC Sud. En grande partie en raison de la permissivité de son unité défensive dans le jeu aérien, le Tennessee est en train de laisser filer peu à peu son départ canon de 5-0.

12) Dolphins de Miami : Fiche de 8-4. (Classement la semaine dernière : 12es)

Ça faisait un très long moment que l'on n'avait pas vu les Dolphins obtenir autant de respect pour la qualité de leur effectif. Avant le match de dimanche, les hommes de Brian Flores étaient favoris par 11 points, rien de moins, par les preneurs au livre face aux Bengals. Mine de rien, c’était la 1re fois depuis 2006 que Vegas estimait Miami favori par une marge de 10 points ou plus dans un match. Un des éléments qui aident les Dolphins à se maintenir parmi les bonnes formations du circuit Goodell est leur opportunisme en défense. Cela fait maintenant 19 rencontres d’affilée où ils provoquent au moins un revirement, une séquence remontant à la fin du calendrier 2019. Sans que Tua Tagovailoa ait eu à se signaler (il a été d’ailleurs été ordinaire), les Dolphins continuent d’accentuer la pression sur les Bills, meneurs de l’AFC Est.

13) Ravens de Baltimore : Fiche de 7-5. (Classement la semaine dernière : 13es)

Avec le récent passage à vide et les distractions liées aux cas de COVID-19 chez les Ravens, nous étions plusieurs à être curieux de voir comment ils allaient gérer ce match du mardi soir face aux Cowboys. Eh bien, retour réussi dans la formation pour Lamar Jackson (94 verges par la course, un touché), qui a été l'avant-plan d'une prestation dominante de l'attaque au sol de Baltimore. Le rouleau compresseur des Ravens, avec Jackson, J.K. Dobbins et Gus Edwards, a approché les 300 verges par voie terrestre (294 pour être précis, ce qui est presqu'autant que les trois semaines précédentes combinées). En défense, un seul sac du quart a été réussi aux dépens d'Andy Dalton, mais le match a bien géré par Don Martindale dans l'ensemble. Affrontement alléchant en vue pour les fans lundi soir prochain, alors qu'on les verra à Cleveland pour un match crucial dans la course au meilleur 2e dans l'AFC.

14) Raiders de Las Vegas : Fiche de 7-5. (Classement la semaine dernière : 14es)

Les Raiders peuvent remercier le ciel… ainsi que le coordonnateur défensif des Jets Gregg Williams pour un blitz zéro aussi agressif que douteux en toute fin de match, synonyme d’une improbable victoire par la marque de 31-28 au Metlife Stadium. Un merci tout spécial également au trio offensif Carr-Waller-Ruggs III, qui a permis à Vegas de garder le cap malgré une autre prestation inquiétante de l’unité défensive de Vegas. Un des ailiers rapprochés les plus athlétiques de la NFL, Darren Waller a connu l’après-midi le plus productif de sa carrière en captant 13 ballons pour 200 verges et deux touchés. Le hic pour les Raiders malgré la victoire, c’est que les Browns, les Colts et les Dolphins, trois clubs qui les devancent dans la course au meilleur 2e dans l’AFC, ont tous remporté leur match eux aussi. La troupe de Jon Gruden retourne maintenant à domicile pour ses deux prochaines rencontres, contre les Colts et les Chargers.

15) Vikings du Minnesota : Fiche de 6-6. (Classement la semaine dernière : 16es)

Une 2e victoire consécutive et un retour à la barre des ,500 absolument nécessaire pour les Vikings, qui redonnent tout son sens à l’expression consacrée « Ce n’est pas comment, mais combien »... Tout comme une autre puissance de la NFC Nord il y a quelques semaines, les Vikes ont été embêtés par des Jaguars étonnamment coriaces, au point où il a fallu une interception cruciale réalisée par Harrison Smith aux dépens de Mike Glennon pour préserver les chances des hommes de Mike Zimmer de prendre part aux éliminatoires. Ç’a n’a pas été glorieux pour Kirk Cousins, mais comme il l’a fait de nombreuses fois cette saison, le receveur recrue Justin Jefferson (neuf attrapés, 121 verges et un touché) continue de se révéler comme un joueur étoile à sa position en dépit du jeu souvent erratique de son quart.  

16) Patriots de la Nouvelle-Angleterre : Fiche de 6-6. (Classement la semaine dernière : 19es)

Au moment où ça commence à compter, les Patriots nous offrent du football impeccable à tout point de vue dans la dégelée la plus cinglante infligée dans la NFL cette saison. En plus de l’explosion de trois touchés sur les unités spéciales, ç’a aussi été une clinique d’attaque au sol, eux qui ont déployé 43 courses dans le match. Nous avons été critiques envers les Pats dans cette chronique à quelques reprises cet automne, mais il faut reconnaître que Bill Belichick sait comment gagner des matchs en décembre, et vous pouvez être certain que les prochains adversaires des Pats (Rams, Dolphins et Bills, dans l’ordre) sont conscients qu’ils auront une équipe autrement plus confiante que s’ils avaient eu à l’affronter le mois dernier. Si en plus, Cam Newton finir par trouver ses repères dans le jeu aérien, attention!

17) Équipe de Football de Washington : Fiche de 5-7. (Classement la semaine dernière : 25es)

Quel effort collectif colossal pour Washington, qui surprend la planète football en complétant la remontée au Heinz Field, en route vers une 1re victoire au domicile des Steelers depuis 1991. Cette 3e victoire de suite des hommes de Ron Rivera leur permet de maintenir la cadence imposée par les Giants dans la (soudainement étonnante) NFC Est, avec leur gain improbable obtenu à Seattle la veille. Chapeau notamment au quart Alex Smith et au botteur Dustin Hopkins, mais une mention avant tout pour l’ailier défensif Montez Sweat, qui était dans le visage des Steelers toute la soirée. En plus de frapper tout ce qui bougeait, Sweat a rabattu trois passes de Ben Roethlisberger, dont la plus importante à la toute fin, tombée tout droit dans les mains de Jon Bostic pour aider à mettre une fin définitive au match.

18) Giants de New York : Fiche de 5-7. (Classement la semaine dernière : 24es)

Et de quatre pour les Giants! Nombreux étaient les indices au cours du dernier mois nous portant à croire que la défense des Giants était équipée pour ennuyer même les bonnes attaques de la NFL. Mais même leurs plus fervents croyants ne se seraient pas imaginés que les G-Men allaient limiter les puissants Seahawks à une limite de *cinq* points lors des 55 premières minutes de jeu. Wow, quel tour de force pour l’équipe de Joe Judge, qui s’impose plus que jamais comme l’équipe à battre dans la NFC Est. Il faut éviter de regarder la colonne des statistiques compilées par Colt McCoy, mais pour être franc, ce n’était pas sur lui que New York allait s’appuyer pour causer la surprise à Seattle. En plus du brio de l’unité défensive dirigée par Patrick Graham, on se doit de souligner la contribution inattendue du champ-arrière des Giants. Wayne Gallman et Alfred Morris font le travail et davantage depuis que Saquon Barkley est tombé au combat et que Devonta Freeman l’a suivi peu après. D’ailleurs, pour la 1re fois depuis 2010, New York a récolté au moins 100 verges au sol pendant sept matchs d’affilée.

19) Cardinals de l'Arizona : Fiche de 6-6. (Classement la semaine dernière : 15es)

Le mois de décembre débute de la même façon que novembre s'était terminé pour les Cardinals. La chaîne semble officiellement être débarquée avec un 3e revers consécutif depuis ce fameux match où ils avaient sauvé leur peau grâce à une victoire miraculeuse (le fameux Hail Mary de Kyler Murray vers DeAndre Hopkins sur 50 verges) lors de le 10e semaine. Il n'est pas encore trop tard pour sauver les meubles, car ils sont 8es dans la NFC alors que sept clubs accèdent aux éliminatoires, mais ce qui est le plus inquétant pour l'heure, c'est que les bons entraîneurs qu'ont eu à rencontrer les Cards semblent avoir trouvé la façon d'enrayer la menace Murray avec aisance. Et sans son jeune quart-arrière athlétique qui multiplie les jeux explosifs comme il le faisait avant cette séquence de quatre défaites en cinq matchs, l'Arizona est une équipe très facile à contenir.

20) 49ers de San Francisco : Fiche de 5-7. (Classement la semaine dernière : 18es)

Kyle Shanahan avait sûrement hâte de déployer une attaque au sol diversifiée, fidèle à sa philosophie, maintenant que son quatuor de porteurs de ballon (Raheem Mostert, Jeff Wilson, Tevin Coleman et Jerick McKinnon) était en santé pour la 1re fois de la saison. Les Niners ont toutefois dû ranger de côté leur préférence pour la course bien assez vite en raison de leur impuissance devant le brio de Josh Allen, qui faisait ce qu’il voulait pour les Bills dans le jeu aérien. Le problème avec un retard de deux touchés, c’est que ça demande ensuite de s’en remettre au bras de Nick Mullens, qui a ses limites lorsque les 49ers deviennent prévisibles pour la défense adverse; on l’a bien vu cette année. C’est un très dur coup à encaisser pour un club qu’on croyait gonflé à bloc après sa victoire inattendue face aux Rams la semaine précédente.

21) Texans de Houston : Fiche de 4-8. (Classement la semaine dernière : 22es)

Les Texans montent d'une place dans notre classement malgré une 8e défaite en 12 matchs car ils ont réussi à tenir tête aux Colts sur la route pendant 60 minutes. Même que Houston semblait s'approcher dangereusement de la victoire avec un 2e essai à la porte des buts et 1:28 à écouler au match. C'est alors que le centre Nick Martin y est allé de sa pire remise du match, qui a filé entre les doigts de DeShaun Watson avant que le ballon ne soit recouvré par Indy, qui n'en demandait pas tant. Il s'agit d'un dénouement décevant pour une équipe qui se tirait bien d'affaire à son 1er match sans Will Fuller, suspendu pour le reste de la saison pour dopage. Dans la défaite, Watson a été victime d'une interception pour la 1re fois à ses 200 dernières tentatives de passes. Son nom ne circulera sûrement quant aux candidats au titre de MVP, mais la vérité est que son niveau de jeu demeure exceptionnel malgré la fiche de son club.

22) Panthers de la Caroline : Fiche de 4-8. (Classement la semaine dernière : 20es)

Après avoir été en action pendant 12 semaines de suite pour commencer l’année, l’entraîneur-chef recrue Matt Rhule a finalement pu prendre un pas de recul par rapport aux performances de son équipe, à l’occasion de leur semaine de congé. On en saura plus d’ici vendredi, mais il semble très plausible que les Panthers retrouveront Christian McCaffrey pour leur match à domicile face aux Broncos, lui qui a été malchanceux en 2020 après n’avoir raté un seul match sur blessure dans le reste de sa carrière dans le football.

23) Bears de Chicago : Fiche de 5-7. (Classement la semaine dernière : 17es)

Résultat d'une comédie d’erreurs et de mollesses répétées au 4e quart, les Bears ont offert la victoire sur un plateau d’argent aux Lions. Matt Nagy affirme n’avoir aucune crainte pour sa sécurité d’emploi malgré la tempête actuelle. Il a peut-être raison de ne pas s’en faire malgré une 6e défaite consécutive de ses Bears, mais pensez-y, a-t-on déjà entendu un entraîneur de la NFL clamer qu’il attendait son congédiement d’une minute à l’autre? L'ironie derrière cette nouvelle défaite, c'est que pour une rare fois, l'attaque des Bears réussissait à donner le ton grâce notamment au second souffle de David Montgomery. Les points y étaient (30 points pour la 1re fois en 2020) et les premiers essais aussi. Mais la défense, qui a si bien fait pour voler des matchs en début d'année, a flanché au pire moment. Les trois prochains matchs des Bears peuvent être gagnés en principe (Houston, au Minnesota, à Jacksonville), mais même si un déclic venait qu'à se produire, il serait peut-être déjà trop tard.

24) Lions de Detroit : Fiche de 5-7. (Classement la semaine dernière : 28es)

J'ignore si l'état-major des Lions souhaite à tout prix amener du sang comme entraîneur-chef en vue de 2021, mais pour l'heure, il faut avouer que la 1re audition de Darrell Bevell à la barre de l'équipe laissera un souvenir positif. Matthew Stafford mentionnait après la remontée réussie face aux Bears que l'enthousiasme de Bevell l'avait secoué et que c'est en grande partie pour cette raison que Detroit est venu de l'arrière au 4e quart. C'est toujours bon, il faut en convenir, d'obtenir un vote de confiance de la part de son joueur de concession. Auteur d'un touché dans la remontée à Chicago, Marvin Jones a lui aussi parlé d'une nouvelle « liberté d'avoir du plaisir » sur le terrain. Mais la palme revient à mystérieux adjoint de l'équipe, qui aurait confié sous le couvert de l'anonymat que c'est ce qui se produit « lorsque le dictateur quitte »... Le genre de citation qui nous porte encore plus à croire que le départ de Matt Patricia était fortement souhaité par plusieurs dans le vestiaire des Lions, instructeurs comme joueurs.

25) Broncos de Denver : Fiche de 4-8. Classement la semaine dernière : 21es)

Pour une équipe qui n'a plus de chances de participer aux éliminatoires, j'imagine que ce sont les victoires morales qui permettent d'avancer sans avoir envie de tout abandonner. Et au rayon des victoires morales, mener au score à la mi-temps face à sa bête noire des dernières saisons n'est pas si mal. Ok, c'était une 11e défaite de suite pour Denver contre l'équipe d'Andy Reid, mais c'était possiblement la plus serrée du lot. Il faut bien s'encourager quelque part! Plus sérieusement, une des belles réussites des Broncos dans une année 2020 difficile est la qualité du boulot effectué par sa défense dans la zone payante. Après sa performance de dimanche soir, la défense de Denver n'a pris à ses rivaux de marquer un touché que 47,7 % du temps lorsque ceux-ci se trouvent à l'intérieur de la ligne de 20; il s'agit du meilleur ratio de la NFL. Limités à un seul touché, les Chiefs en ont eu un petit aperçu.

26) Falcons d’Atlanta : Fiche de 4-8. (Classement la semaine dernière : 23es)

Dimanche, Matt Ryan disputait le 25e match de sa carrière face aux Saints. Était-ce son dernier en tant que quart partant des Falcons? La question se pose depuis que le propriétaire Arthur Blank a refusé de garantir que son général des 13 dernières saisons allait être de retour en 2021. Atlanta n'a pas nécessairement mal joué depuis que Raheem Morris a pris le poste laissé vacant par congédiement de Dan Quinn, mais on ne peut pas dire non plus qu'il est en train de laisser sa carte de visite.

27) Eagles de Philadelphie : Fiche de 3-8-1. (Classement la semaine dernière : 27es)

La lente et humiliante descente aux enfers des Eagles s’est poursuivie au Lambeau Field, où s’est produit une autre humiliation pour Philly, vaincu à ses quatre dernières sorties. Les Eagles ont inscrit deux touchés fortuits en fin de match pour resserrer le score; le 1er sur une passe de touché de Jalen Hurts sur 4e essai et 18, le second sur un retour de botté de 72 verges d’une autre recrue, le receveur Jalen Reagor. Pour la 1re fois de la saison, Doug Pederson a refusé de se compromettre après la défaite à Green Bay sur l’identité de son quart partant lors de la 14e semaine, Carson Wentz ayant encore été mauvais pendant trois quarts avant de se retrouver sur les lignes de côté. Les Eagles n’ont toujours pas marqué 30 points une seule fois après 12 matchs. En défense, quelle séquence gênante pour le demi de coin Darius Slay. Jadis un des meilleurs à sa position, Slay s’est fait humilier par le receveur étoile qu’il couvrait pour un 2e match d’affilée. Après D.K. Metcalf, c’était au tour de Davante Adams de s’amuser à ses dépens.

28) Cowboys de Dallas : Fiche de 3-9. (Classement la semaine dernière : 29es)

Tandis que tout roule ces jours-ci pour deux équipes de la NFC Est, c'est tout le contraire pour les deux autres. Les Cowboys n'avaient absolument aucune réponse à la terrifiante attaque au sol des Ravens; c'en était presque triste. Il est facile de critiquer lorsque presque tout s'écroule et que le joueur le plus important de l'équipe manque à l'appel, mais à voir toutes les misères qu'éprouve cette unité défensive, il y a lieu de se demander si Dallas a réellement fait le bon choix en se tournant vers le receveur CeeDee Lamb, aussi talentueux soit-il, avec le 17e choix au total au dernier repêchage. Encore quatre matchs à endurer pour Mike McCarthy avant d'enfin pouvoir tourner la page sur une 1re année catastrophique dans les fonctions que lui a confié Jerry Jones avec de très hautes attentes, il y a un an presque jour pour jour.

29) Chargers de Los Angeles : Fiche de 3-9. (Classement la semaine dernière : 26es)

Anthony Lynn est-il plus que jamais sur un siège éjectable? Pas le choix de se poser la question après l’atrocité qu’a été la performance de ses Chargers, rossés 45-0 à domicile par les Patriots. Ce n’était pas l’affaire d’une unité plus que l’autre, mais pour mettre le tout en perspective, notons que sur 11 026 performances de groupes d’unités spéciales répertoriés lors de matchs de la NFL depuis la saison 2000, celle connue par L.A. dimanche est « LA » pire dans cette fenêtre s’échelonnant sur deux décennies. Depuis 1970, soit l’année où l’AFL et la NFL n’ont fait qu’une, il n’y avait que deux équipes ayant subi un revers par une marge d’au moins 45 points dans son propre stade. Les Chargers sont désormais les 3es à s’inviter dans ce club peu enviable.

30) Jaguars de Jacksonville : Fiche de 1-11. (Classement la semaine dernière : 31es)

Choix de 3e ronde des Buccaneers de Tampa Bay en 2013, le quart Mike Glennon n’a jamais réussi en sept ans de carrière chez les pros à inspirer la moindre confiance aux quatre premières équipes avec lesquelles il a évolué. À sa 5e opportunité de se faire valoir dans la NFL, Glennon effectue un boulot plus qu’honnête pour aider une équipe des bas-fonds du classement d’éviter de se faire humilier. Dommage pour Glennon que ce soit terminé par une interception sur un long jeu aérien tenté en prolongation, mais au final, il a assez bien joué pour convaincre Doug Marrone de lui remettre le ballon une 3e fois dimanche, lorsque Jacksonville accueillera les Titans du Tennessee.

31) Bengals de Cincinnati : Fiche de 2-9-1. (Classement la semaine dernière : 30es)

Pour ceux qui ne tiennent pas le compte, sachez que les Bengals n’ont pas remporté un match sur la route depuis la 4e semaine de la saison 2018. Leur fiche cumulative depuis ce moment sur les pelouses adverses est des plus gênantes, à 0-19-1… Disons que ça commence à faire un bail! Au Hard Rock Stadium de Miami, ils ont inscrit le 1er touché du match, gracieuseté d’un long gain après l’attrapé de Tyler Boyd (il a été expulsé du match quelques minutes plus tard après une altercation avec Xavien Howard), mais ce fut le seul moment de réjouissance pour une autre équipe qui a très hâte pour ce calendrier prenne fin.

32) Jets de New York : Fiche de 0-12. (Classement la semaine dernière: 32es)

Aussi farfelu que ça puisse paraître, c’était possiblement le scénario le plus souhaitable pour les Jets et leurs partisans. Être suffisamment compétitif pour offrir un spectacle plus que divertissant (Sam Darnold a d’ailleurs montré plusieurs signes encourageants face aux Raiders), mais tout de même « laisser » l’équipe adverse s’enfuir avec la victoire sur un jeu absolument inusité, soit cette longue passe de touché concédée à Derek Carr vers Henry Ruggs III dans les tous derniers instants du 4e quart. Disons que les conspirationnistes s’en sont donné à coeur-joie (peut-on les blâmer?) après ce dénouement, surtout que ç’a coûté à Gregg Williams son poste moins de 24 heures plus tard! Toujours sans le moindre gain en 2020, les Jets gardent l’ascendant dans la course au tout 1er choix au prochain repêchage. Parions que leurs fans gardaient aussi un œil attentif sur ce qui se tramait dans le match des Jags! La dernière équipe à avoir terminé la saison à 0-16? L’édition 2016 des Browns de Cleveland.