Un plateau historique pour Glen Constantin
COLLABORATION SPÉCIALE
Voici ce qui retenu mon attention cette semaine dans le monde du football.
197 victoires pour Coach Constantin
Au cours de la dernière fin de semaine, Glen Constantin a atteint le plateau historique des 197 victoires en carrière à titre d'entraineur-chef du Rouge et Or de l'Université Laval. Il s'agit d'un record au football universitaire canadien. C'est un accomplissement de taille pour celui qui a pris la barre de l'équipe en 2001. À titre comparatif, il a réalisé l'exploit en 235 matchs sur 21 saisons, surpassant Brian Towriss, l'entraineur-chef de l'Université de la Saskatchewan, qui a eu besoin de 315 matchs en 33 saisons pour atteindre le plateau des 196 victoires.
J'ai eu la chance d'arriver à l'Université Laval en 2001 quand Glen commençait comme entraineur-chef. C'est lui qui m'a recruté et c'est lui qui m'a mis en position de vivre la carrière de football que j'ai connue. Je lui dois beaucoup. J'ai un solide parti pris. Mais, je dois tout de même lui rendre ce qui lui revient. Glen est le plus grand de tous les temps pour de multiples raisons. Il est une sommité du recrutement au pays, un des meilleurs stratèges, un des plus motivés, des plus travaillants et des plus dévoués. Il a contribué à l'essor du football québécois comme peu d'autre. Il a retenu certains des joueurs les plus talentueux ici même au Québec. Dans les moments difficiles, il n'a pas hésité à se remettre en question, comme lors de ses deux premières saisons, un signe d'humilité, la marque des grands leaders.
Il a été le premier à le dire dimanche après la victoire face aux Carabins, ce n'est pas qu'un honneur individuel, c'est un honneur d'équipe. Il a eu à ses côtés certains des adjoints les plus chevronnés, loyaux en toutes circonstances. Je pense à Justin Ethier, Marc Fortier, Carl Brennan et tous les autres qui l'ont épaulé à travers ce parcours. C'est aussi des centaines de joueurs qui ont cru en lui et ses méthodes, qui se sont donnés corps et âme pour former année après année la meilleure équipe au pays. Pas moins de 10 fois il a soulevé la prestigieuse coupe Vanier, neuf à titre d'entraineur-chef et une à titre de coordonnateur défensif.
Je terminerais avec une de mes citations préférées de Glen. Quand on lui demande sa coupe Vanier préférée, sa réponse est toujours la même : « La prochaine! » Voilà pourquoi il a 197 victoires, parce qu'il a toujours cette faim de soulever des trophées. Bravo coach!
Ça ne tourne pas rond à Tampa Bay
La saison des Buccaneers de Tampa Bay ne se passe pas comme prévu. L'équipe présente un dossier de trois victoires et trois défaites, dont le plus récent revers face aux Steelers de Pittsburgh, décimés par les blessures et dirigés par Mitch Trubisky. Les yeux sont tous tournés vers Tom Brady et pour cause. L'attaque qui était deuxième dans la NFL avec 405,9 verges par match en 2021 est aujourd'hui 22e avec une moyenne 332 verges par rencontre. Son attaque n'est plus l'ombre d'elle-même.
Les informations qui circulent depuis des mois nous laissent croire que Brady est en instance de divorce et il a essuyé plusieurs critiques pour ses activités para-football. C'est un homme qui nous semble déchiré et un peu dépassé par les événements. Il s'est d'ailleurs absenté pendant 11 jours au camp, il est exempté des pratiques du mercredi malgré sa présence occasionnelle et la fin de semaine dernière, il a raté la pratique et les réunions du samedi pour assister au mariage de Robert Kraft. Loin de moi de vouloir dire à Brady comment se comporter, mais, on ne peut pas berner un vestiaire de football, peu importe son statut. Oui, il peut recevoir un traitement préférentiel et avoir des passe-droits, seulement s'il est pleinement investi et met le temps nécessaire pour se préparer. C'est là où le bât blesse à mon avis. J'ai peine à m'imaginer qu'avec tout ce qu'on entend, qu'il est pleinement engagé dans le succès de son équipe. J'ai toujours dit que je ne miserais jamais contre Brady, et qu'en toute transparence, j'ai une grande admiration pour ce qu'il a accompli dans sa carrière. Cependant, avec tout le bruit et les distractions autour du joueur vedette, je crois qu'on assiste à l'année de trop de Brady.
En rafale
Les Jets de New York ont mon attention; un dossier de 4-2, un coach charismatique et un noyau de jeunes joueurs très talentueux. Le porteur Breece Hall, le demi de coin Ahmad Gardner, le receveur Garrett Wilson et le plaqueur défensif Quinnen Williams sont des pièces autour desquelles on peut bâtir pour l'avenir. Si Zach Wilson progresse de belle façon, les Jets pourraient avoir de belles années devant eux.
Les pénalités pour rudesse sur le quart sont devenues beaucoup trop controversées pour ne pas amender le livre des règlements dès maintenant. La NFL doit absolument permettre aux entraîneurs de demander une révision pour ce type de pénalité qui est très coûteuse pour les équipes. On ne semble pas vouloir modifier le règlement rapidement et je pense que la NFL fait fausse route en continuant de tolérer des mauvaises décisions de la sorte semaine après semaine.
Loin d'avoir été un match facile pour les Alouettes, les hommes de Danny Maciocia se sont qualifiés pour un match éliminatoire en l'emportant face au Rouge et Noir d'Ottawa samedi dernier. C'est une troisième présence en éliminatoires en autant de saison pour les Alouettes de Montréal. Ça fait du bien de voir l'équipe un peu plus compétitive que lors des années 10 années précédentes. Il faudra aligner des matchs de 60 minutes si on espère se rendre loin dans l'après-saison mais, la mission numéro 1 est accomplie, on fait partie de la grande danse!